CONSTAT ET
PROPOSITIONS

Un constat et des propositions au travers du Hashtag #SaccageParis

Pour cette version bêta du site, nous avons décidé de nous focaliser sur 11 premiers sujets, chacun avec un constat et des propositions, et travaillons en parallèle sur la rédaction d’un Manifeste complet. 
Cette liste est loin d’être exhaustive et a été construite en Septembre 2021, elle sera donc amenée à évoluer, à commencer par des mises à jour effectuées sur les chiffres présentées. Nous vous tiendrons bien sûr informés sur Twitter.
Bonne lecture !

Paris va Cracker !

Constat - A l'heure où l'extension des salles de shoot est prévue - dont une au moins à proximité immédiate de plusieurs écoles, d'un EHPAD et en plein coeur de zones d'habitations denses - il est temps de rappeler quelques vérités. Tout d'abord, le but de ces salles n'a jamais été de soigner les toxicomanes, mais bien de faciliter une consommation "encadrée". Le bilan du fameux plan Crack à 9M€ (25M€ en réalité) est à cet égard délirant : le nombre de toxicomanes/dealers a augmenté, et, de jour comme de nuit, on assiste à des scènes de deal/shoot à ciel ouvert, des bagarres, des masturbations publiques, des agressions physiques et sexuelles.

Ces toxicomanes qui ne sont pas accompagnés vers le sevrage sont sujets à de graves troubles psychologiques et sont abandonnés, entre deux injections, à leur triste sort. Ensuite, et c'est peut-être le pire, il n'existe aucune preuve scientifique au plan international de l'efficacité de ces salles de consommation de crack. Mais qu'importe ! La Mairie, qui n'est pas à un coup d'essai près, entend continuer et rappelle à cet effet un rapport de l'Inserm discutable publié en Mai 2021 (avant Eole). Ce rapport considère que l'impact des salles sur la tranquillité publique est négligeable et qu'il existe une bonne acceptabilité sociale. Sauf que... ce constat est réalisé par une sociologue pro-salles de shoot...

Propositions - Nous souhaitons que (1) L'expérimentation actuelle du Plan Crack soit rapidement stoppée et que, dans l'attente, (2) Son extension soit suspendue tant qu'une nouvelle approche intégrant le sevrage et la prise en charge psychologique des malades, dans une zone non résidentielle en IDF, n'est pas proposée et acceptée par l'Etat, La Région Ile-de-France, la Ville de Paris et les Franciliens.

0
Budget réel en € du Plan Crack

Rendez-nous la rue !

Constat - La délinquance (et non son sentiment) a augmenté ces dernières années à Paris, chiffres à l'appui. Entre 2013 et 2019, dans la capitale, les coups et blessures ont augmenté de 46 %, les vols avec violence (sans arme) de 93 % et les vols à la tire de 684 % ! Si ces chiffres couvrent des réalités différentes par quartier, nier le problème à grands moulinets de novlangue et sans élément tangible à l'appui ne suffira pas à résoudre la situation. En 2021, la police a comptabilisé plus de 19 000 agressions en six mois (+6 % vs. 2020).

Les immigrés clandestins laissés à la rue sans stratégie d'insertion, de professionnalisation, ou d'hébergement contribuent à la hausse des déferrements (76% concernent des Mineurs Non Accompagnés - MNA). Enfin, certains squares dans le nord-est sont devenus des zones de squat et de deal, et on n'y voit plus ni femmes, ni enfants, eux qui devraient être les principaux bénéficiaires de ces espaces.

La mairie, aveuglée par une idéologie permissive, laisse sciemment la situation se dégrader (suppression des gardiens dans les squares/jardins, refus du port d'arme pour la police municipale, bronca contre les violences policières et les FDO en Conseil). La mairie a tort de délaisser ce sujet : circuler sans peur dans Paris est un droit essentiel et non une revendication de droite ou d'extrême-droite. C'est simplement la base du vivre-ensemble.

Propositions - Nous demandons donc, entre autres, (1) Une révision des missions prioritaires affectées à la DPSP, de façon à décharger la police nationale du contrôle de délits mineurs, des rondes systématiques dans les zones de squat, de deal, de violences, et un calendrier de déploiement de cette police nouvelle formule, mais également (2) Une augmentation significative des caméras de vidéo surveillance, et (3) Une campagne forte en faveur de la sécurité et le retour des gardiens pour protéger nos enfants dans les squares/jardins.

0
Hausse en % des vols à la tire entre 2013 et 2019​

Paris en friche !

Constat - Depuis 2014, la ville a plutôt "zadifié" que végétalisé ses rues. Faute de budget, la ville supprime ses grilles d'arbres historiques, qu'elle ne peut plus entretenir, et les remplace par des "ranchs", ces gros bacs à terre initialement utilisés pour les jeunes arbres pendant les premiers mois qui suivent leur plantation restent des années dans la rue. Ces ranchs pourrissent, les mauvaises herbes y poussent en totale anarchie et sans qu'aucun entretien ne soit assuré. On voit d'ailleurs de plus en plus de jeunes arbres mourir après quelques années seulement. Par ailleurs ces "ranchs" démesurés réduisent énormément les cheminements piétons.

Enfin, les permis de végétaliser sont un échec cuisant. S'il existe de très rares exceptions, on constate que les permis de végétaliser sont surtout une hérésie esthétique, un fiasco végétal et une source d'accroissement des incivilités. Et aussi, une façon pour la ville de se déresponsabiliser de ses prérogatives.

Propositions - Nous proposons donc, (1) D'inclure l'entretien des espaces végétalisés par des professionnels dans le PLU 2030 et de proscrire l'usage des pots et jardinières volumineux, (2) De préserver la cohérence des pieds d'arbres au niveau d'une même rue via des grilles par souci d'harmonie, mais également pour une meilleure protection des racines et un partage accru de l'espace piétonnier et (3) Lorsque les grilles d'arbres ne sont pas envisageables, d'utiliser des matériaux durables afin d'éviter des frais d'entretien trop élevés (retrait des barrières en cagette peu résistantes aux conditions climatiques défavorables et non esthétiques).

0
Nombre de "Talus" comptabilisés en espaces verts, 264 sur le périphérique

Y a-t-il un pilote à la voirie ?

Constat - En 2015, l'adjoint à la voirie, C. Nadjovski prend la décision de diviser par deux le budget qui y est dédié, au détriment de la sécurité des Parisiens. Il choisit également de ne plus réaliser les travaux pour compte de tiers, laissant le soin aux prestataires de colmater les dégradations commises lors d'interventions, le tout sans aucun contrôle. Les conséquences de ces redoutables erreurs sont gravissimes : les nids de poule sont légion et mettent en danger tous les usagers, quel que soit leur mode de transport. Mais la mairie préfère indemniser les victimes d'accidents de la voie publique dont la ville est responsable, à hauteur de 1,5M€ par an.

Lorsque ces trous sont colmatés, après de nombreux signalements, c'est par des aplats de goudron à la va-vite, parfois abimant de belles rues pavées. Or l'entretien de la voirie est une compétence régalienne de la ville qui ne devrait pas se cantonner à délimiter des pistes cyclables avec des GBA. L'entretien nécessite repérage, suivi, contrôle pour la sécurité de tous. On pourrait évoquer également le sujet des feux de signalisation dont la maintenance n'étant pas prévue au contrat liant le prestataire (!) a permis de constater dans tout Paris les bienfaits de la réparation au scotch.

Enfin, les chaussées menacent de s'affaisser ou gondolent étrangement à de nombreux endroits (notamment à cause des racines des arbres) sans que rien ne soit fait... Avec parfois de gros risques... (Trévise : on rappellera à toutes fins utiles que dans ce dossier la responsabilité de la Ville est définitivement engagée, dans une explosion qui a tué 4 personnes et blessé 66 autres).

Propositions - Nous demandons (1) Des brigades d'agents dédiés aux repérages des anomalies de voirie, (2) Le doublement du budget consacré à son entretien et à sa rénovation, et (3) La formation d'équipes compétentes.

0
Budget d'indémnisation en € des accidents de voirie (A date - Juin 2021)

Un mobilier urbain historique malmené

Constat - Le mobilier parisien a été principalement défini lors du Second Empire par les équipes de Gabriel Davioud. Ce mobilier a permis de donner une identité visuelle et une harmonie à une ville très hétérogène aussi bien sur le plan architectural que sur le plan social. La grille d'arbre, le banc, le candélabre, le kiosque, la colonne publicitaire et les fontaines ont tous été développés à cette période et contribuent à l'image intemporelle de Paris. Il y a eu par la suite les poubelles tulipes, les fontaines Wallace, les entrées Guimard, les colonnes Morris qui ont affiné cette identité.

Aujourd'hui, la Mairie s'acharne à déconstruire la cohérence et l'harmonie de la ville en supprimant méthodiquement son identité et en remplaçant le mobilier urbain parisien par du nouveau mobilier disparate et inesthétique. La ville se targue de prendre les plus grands designers du pays (ou du monde), mais en réalité use et abuse surtout de designers friands du geste architectural pour laisser une trace de leur travail.

Adieu les kiosques à journaux façon Davioud, bonjour les kiosques de Crasset façon poubelle. Adieu les bancs publics à double assise, bonjour les bancs mikado, les bancs en granite, les bancs en plastique autour d'un arbre. Adieu les fontaines, bonjour les flaques d'eau. Les jardins publics sont tout autant touchés : à chaque nouveau jardin, sa nouvelle esthétique. Si possible la plus laide envisageable, la plus facilement "taggable" et la moins durable.

Propositions - Nous demandons à ce que le contre-questionnaire réalisé en avril 2021 serve de référence pour (1) Retirer les aménagements récents dégradant l'image de la capitale, (2) Réinstaller le mobilier urbain historique là où il a été supprimé, (3) Entretenir le mobilier existant, (4) Définir de nouveaux éléments de mobilier urbain en adéquation avec l'historique et non pas en remplacement.

Nous demandons également à Emmanuel Grégoire un calendrier précis des mesures concernant l'esthétique parisienne annoncées début juillet. A l'heure actuelle, aucune de ces mesures n'a été mise en place.

0
Cout en € des "Naturinoirs" retirés de la voie publique après 1 mois...

Priorité aux piétons, la seule mobilité douce !

Constat - Le piéton à Paris est la principale victime des transformations de la ville.

En effet, en annonçant une politique de piétonisation des rues et des places de Paris, la mairie de Paris, s'était bien gardée de préciser que les mobilités "douces" seraient autorisées dans ces lieux rendant ces espaces dangereux, chaotiques et stressants pour tous les riverains : trottinettes, vélos, skateboards (en plus des indéboulonnables 2RM) occupent un espace jadis sanctuarisé pour les piétons.

Une étude publiée en Septembre 2021 par "Place aux piétons" montre bien à quel point les piétons sont opposés à l'action municipale : 86 % des piétons demandent à ce qu'ils soient séparés des autres mobilités actives. Leur priorité est d'avoir une chaussée plus large, sécurisée et entretenue. Dans les faits, la mairie a créé des terrasses estivales, des pistes cyclables sur le trottoir, des places à mobilités "douces".

Enfin, le piéton est la grande victime de la politique de promotion de la mobilité "douce". Cette dernière circule au mépris des espaces sanctuarisés des piétons, bénéficie d'un certain laxisme pour ce qui est du respect du Code de la Route : les passages piétons et les priorités ne sont généralement pas respectés, les feux rouges très souvent grillés (même avec un panneau M12, le piéton et les autres usagers restent prioritaires) et le stationnement sauvage est légion.

Propositions - Nous demandons à ce que Paris redéfinisse le partage de l'espace public équitablement. Pour ce faire (1) Le piéton doit être protégé de toute mobilité sans exception, (2) Les mobilités "douces" ne doivent plus être autorisées à pouvoir circuler sur des axes dits piétons, et doiient être verbalisées systématiquement en cas d'infraction, les pistes bidirectionnelles doivent être prohibées, les feux respectés et enfin, (3) L'intérêt du free-floating doit etre réévalué compte-tenu des incivilités qu'il engendre à Paris.

0
Note/20 donnée à Paris au Baromètre des Villes Marchables 2021​

Paris endettée !

Constat - Lorsque Anne Hidalgo devient Maire en 2014, la dette s'élève à 3,7 milliards d'euros. Elle est aujourd'hui supérieure à 7 milliards d'euros. A ce chiffre, il est nécessaire d'ajouter le tour de passe-passe des loyers différés qui a vu la Ville encaisser pour plus d'1 milliard d'euros de loyers d'avance de la part des organismes HLM (oui oui, cela revient bien à emprunter de l'argent auprès d'acteurs qui mettent régulièrement en avant leur manque de moyens auprès des particuliers locataires). Paris finira donc l'année dans le Quintet des municipalités françaises les plus endettées.

Pour les "experts financiers" de la Mairie, dont Anne Hidalgo, "la dette, c'est pas cher et la ville est bien gérée". La preuve, les agences de notation continuent de considérer Paris comme un créancier fiable. Malheureusement, ce n'est pas si simple que cela. Tout d'abord, toutes les agences de notation n'affichent pas le même optimisme puisque Fitch a abaissé en mai 2021 la note de Paris de AA à AA-. En outre, ce maintien (relatif) de la notation de Paris n'est lié qu'à son statut de riche dépositaire d'un patrimoine immobilier important.

Pourquoi une telle flambée de la dette dans une ville à l'abandon ? Le logement social. La Mairie de Paris a en effet acheté vite (donc très cher) des actifs immobiliers pour les transformer en logements sociaux. Cela pourrait être normal pour une mairie socialiste si cette même mairie ne demandait pas aux organismes HLM de lui payer en retour des dizaines d'années de loyers d'avance. La stratégie active de financement des associations est également à l'origine de cette accumulation de dette. C'est 300 millions d'euros qui ont été dépensés en 2020 (vs. 133 en 2001) vers des associations aux missions très souvent floues ou parfois, sans lien avec la vie parisienne.

Propositions - La Ville de Paris est aujourd'hui surendettée et mal gérée. (1) Ses charges et investissements doivent être soumis à une obligation stricte de transparence et (2) Recentrés sur les besoins essentiels de la majorité des Parisiens.

0
Dette cumulée/an en € entre 2012 et 2019 (pré-pandémie)

La décommission du Vieux Paris

Constat - La Commission du Vieux Paris a été créée en 1897 par Justin de Selves (préfet de la Seine) et Alfred Lamouroux (conseiller municipal du 1er arrondissement). Elle était chargée de « rechercher les vestiges du vieux Paris, constater leur état actuel, veiller à leur conservation, suivre les fouilles qui pourront être entreprises et les transformations jugées indispensables », les membres y étaient nommés à vie afin de garder leur indépendance et d'éviter les pressions de la part de l'exécutif municipal. Depuis 2003, ce conseil est composé de 55 membres : le mairie de Paris, 14 conseillers de Paris et 40 membres choisis pour leur connaissance de Paris : scientifiques, artistes, professeurs, etc.

Durant le mandat de Bertrand Delanoë où Anne Hidalgo était adjointe à l’urbanisme, la Commission a eu fort à faire pour empêcher la destruction de nombreux éléments patrimoniaux (La Samaritaine, Le Louxor, la Poste du Louvre, les Serres d'Auteuil, etc..).

En 2014, Anne Hidalgo, forte de sa victoire aux élections, tente de réformer la Commission du Vieux Paris pour en supprimer tout utilité/pouvoir, mais doit reculer face au tollé de l’opposition, qui n’est pas uniquement la droite conservatrice anti-Hidalgo. Le centre et les écolos s’opposent également à la politique Lafarge-Missika en plein Conseil de Paris. Qu'à cela ne tienne, réélue en 2020, elle passe en force en Conseil de Paris, en pleine crise sanitaire et à quelques jours de Noël, à bas bruit. Elle décide de réduire fortement le pouvoir des experts (qu'elle choisit) face à celui des élus du Conseil de Paris : seulement 26 experts "qualifiés" contre 40 auparavant. Et ces membres pourront être changés à mi-mandat...

Propositions - Devant tant d'acharnement, nous demandons que la Commission du Vieux Paris (1) Redevienne indépendante de la Mairie et donc un vrai contre-pouvoir dans le cas de projets de destruction, (2) Ne soit constituée que d'experts du patrimoine, de l'histoire de Paris, et d'architectes, et (3) Traite des sujets de protection des espaces verts et du mobilier urbain.

0
Baisse en % du nombre d'experts de la commission du Vieux Paris(2014/2020)

Des terrasses qui nous terrassent

Constat - Véritable institution, la terrasse parisienne est devenue en juin 2021 un objet hybride : entre dépotoir et fête foraine de ZAD. Petit retour en arrière. Les terrasses des restaurants/bars étaient encadrées jusqu'ici par un règlement plutôt cohérent qui respectait certains critères esthétiques et une circulation suffisante des piétons sur les trottoirs. Elles avaient pour obligation de ne pas dépasser la devanture concernée et de se limiter au trottoir/placette, afin d'assurer une cohérence avec la surface intérieure.

En juin 2021, désireuse de montrer à ses électeurs que la Ville pouvait aussi aider un secteur déjà soutenu par l'Etat, Anne Hidalgo a modifié le RET afin de pérenniser les autorisations exceptionnelles accordées pendant la pandémie. Pour faire simple, il autorise a priori l'ensemble des établissements à faire des demandes de terrasses dites "estivales", en contrepartie du paiement d'un loyer (dérisoire). Avec quelques subtilités : l'été dure de mars à fin octobre, possibilité de s'installer en bordure de circulation sur les places de stationnement et d'étendre sa terrasse en face de la devanture du commerce voisin. La surface occupée devient parfois sans commune mesure avec la capacité d'accueil préexistante de l'établissement.

De nombreuses rues parisiennes sont devenues à l'été 2021 des bars en plein air, avec des esthétiques variées (parfois avariées), des publicités pour l'alcool, créant des nuisances sonores jusqu'à des heures avancées, des problèmes de circulation des piétons, d'évacuation des eaux. Fidèle à la politique de l'autruche, et désireuse de conserver un électorat stratégique, Anne Hidalgo a répliqué face aux craintes des riverains : "Il faut faire confiance aux restaurateurs". Cette décision pose pourtant de véritables sujets de santé publique, juridiques, et politiques (une Maire dite socialiste privatise l'espace public).

Il est désormais temps de revenir à la raison et de reculer sur une décision qui du fait des abus (complaisamment encouragés par Anne Hidalgo qui aurait pourtant les moyens de les sanctionner) de trop nombreux exploitants a créé de trop nombreuses nuisances.

Propositions - Nous demandons donc (1) Une révision complète du RET, (2) Une prise en compte des nuisances déclarées dans "DansMaRue" (accessibilité pour les piétons et personnes en situation de handicap, bruits, alcoolisations répétées sur la voie publique), (3) Une révision des tarifs du RET, (4) Des contrôles et des sanctions pour les contrevenants.

0
Hausse en % des signalements contre les terrassess en 2020/21 vs. 2019

La politique des espaces verts aux fraises

Constat - Anne Hidalgo et ses équipes défendent un projet écologique qui se traduirait par la création d'espaces verts, de permis de végétaliser, de centaines de milliers d'arbres supplémentaires, d'extraordinaires jardins, des forêts urbaines, des rues végétales, des cours Oasis, etc. Bon ca, c'est pour les vues d'artiste et les photoshops d'agence. Les faits semblent montrer l'inverse.

Planter 170 000 arbres : au-delà du nombre totalement intenable, celui-ci se base essentiellement sur des forêts Miyawaki dont les effets sur le climat n'ont jamais été démontrés. Pire, en les plaçant sur le périphérique, ils n'apportent pas ces îlots de fraicheur indispensables en ville. En parallèle, le nombre d'arbres d'alignement a tendance à stagner, voire à diminuer ces dernières années : -1200 arbres à Paris depuis la réélection d'Anne Hidalgo en 2020 !

Doit-on y voir un rapport avec la réduction du nombre de jardiniers municipaux, et ce depuis plusieurs années ? Les nouveaux jardins ressemblent plus à des friches qu'à de vrais jardins parisiens. En plus d'être souvent dépouillés d'espaces verts, de fleurs, de bassins ou fontaines, on y voit apparaître des allées bétonnées, des sols artificiels et des tables de pique nique bas de gamme...

S'agissant des places, ce n'est guère mieux... Leur "réinvention" a surtout été l'occasion de bétonner Paris : République, Bastille, Italie, Place des fêtes, Karski, etc. Toutes brillent par leur absence de verdure, d'esthétique. Un contre-sens écologique.

Propositions - Nous proposons, entre autres, (1) Une sanctuarisation des zones urbaines vertes avec une cartographie et un audit des espaces végétalisés (date des arbres plantés et abattus, état des espaces végétalisés, type de végétalisation) en complément des données existantes de Open Data Paris, le tout suivi par un référent végétalisation qui travaillera en partenariat avec le responsable propreté et la mairie, (2) Une augmentation significative du nombre de jardiniers et paysagistes, permettant à Paris de redevenir une ville fleurie et de participer aux concours des villes et villages fleuris pour confirmer cette direction, (3) Remettre les fontaines et jeux d'eau, entretenus et développés en accord avec l'esthétique parisienne au centre des espaces végétalisés, en commençant par la place de la République (classée zone urbaine verte) qui mérite un grand jardin public (avec le retour des fontaines et des oriflammes historiques).

0
Evolution du nombre d'arbres d'alignement à Paris depuis 2020​

Paris : Ville Poubelle

Constat - On compte 5 millions de rats à Paris, ce qui si l'on exclut les Franciliens (manière usuelle de compter à la mairie) donne au moins 2 rats par Parisien. Sur ce point, tout le monde est bien loti. La mairie, tout à sa stratégie de déni usuelle, refuse par exemple le traitement à base de glace carbonique (utilisé dans beaucoup de métropoles, comme New-York). Elle alloue en revanche chaque année 1,5m € à cet objectif de diminution de la population ratisée sans que l'on connaisse les mesures prises ou leur résultat.

Les moyens mis à disposition des agents sont aussi étonnants : peu de nettoyage en eau des trottoirs, des balais qui font peine à voir. La propreté n'est pas seulement une question de budget à allouer ou ventiler, c'est un marqueur de volonté politique et une question de salubrité publique. Rajoutez à cela le fait que Paris a un taux d'absentésime élevé (13%), que le temps de travail n'est pas toujours aligné avec la loi Francaise des 35h, et un mille feuille administratif favorisant les bagarres d'égo de petits chefs, ça ne peut qu'avoir un impact désastreux sur la ville.

Propositions - Nous souhaitons (1) Une ville entretenue, où les agents sont dotés de machines performantes, où le nettoyage est mécanisé partout où il peut l'être, des produits d'entretien efficaces et où les rondes sont systématiques, (2) Une vraie délégation de compétences et de moyens aux maires d'arrondissements, (3) Une ville où les incivilités sont sanctionnées, la saleté engendrant la saleté.

0
Cout en € de l'expérimentation d'un Trilib'