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Paris, ville de bistrots et de magasins de téléphonie mobile

Choisissez votre destination ! Au Nord-Est, échoppes Lycamobiles, commerces aveugles et épiceries de nuit. Dans tout le reste de la ville, restaurants, bistrots, cafétérias, bars à…  (vins, cidres, bulles, jus, jambons, CBD, eau, etc).

La capitale, destination shopping nationale et internationale, connaît des taux de vacance commerciale anormalement élevés et semble progressivement s’enfoncer dans une mono-activité mortifère.


1. Le commerce parisien est-il vraiment en déclin ? Quelques chiffres pour objectiver le débat

Mars 2021. La fermeture de Gibert Jeune, vaisseau amiral centenaire de la Place Saint-Michel, et son remplacement par un CarrefourCity a ému tous les Parisiens.

Derrière le triste symbole, une double tendance plus profonde :

  • Paris est la ville de France qui connaît la baisse du chiffre d’affaires des commerçants le plus marqué : – 21 %, par rapport à juillet 2019 et même un effondrement à – 37 % dans ses artères phares (Etude Procos, Fédération pour la Promotion du commerce spécialisé, juillet 21). A noter que certains quartiers, comme le Marais, semblent mieux résister que d’autres, grâce au retour de la clientèle internationale, qui retrouve le chemin des enseignes de luxe et grands magasins. Chiffres à comparer à ce qui se passe de l’autre côté du périphérique, où les magasins de la petite couronne parisienne n’accusent eux, qu’un très léger recul de leur CA, de l’ordre 2 % entre juillet 2019 et 2021.
  • Le taux de vacance des commerces à Paris s’élevait en 2020 à 10,5 %, au-dessus du taux d’alerte (étude CCI / Apur, 2017-20). Les quartiers centraux (Opéra / Haussmann, Champs-Elysées / Rivoli) et touristiques sont particulièrement touchés. Mais ces taux atteignent des sommets rue de Rennes ou boulevard Saint-Michel : + 20 %. Dans ces artères, les devantures vides se succèdent.

Face à ces chiffres tristement spectaculaires, deux attitudes possibles :

  • Tout attribuer au COVID et à la désaffection des habitants pour leur centre-villes, sans voir que Paris est lanterne rouge.
  • Ou tenter de comprendre les raisons et les conséquences de cet affaissement et écouter les solutions que proposent les acteurs du commerce.

2. Les raisons de l’affaissement

Grèves, Covid et télétravail

Comme nous l’a expliqué un commerçant du Marais, nous avons eu le droit à une accumulation d’empêchements et de contraintes : les risques sécuritaires, les manifestations des Gilets Jaunes qui ont parfois tourné à l’émeute, les grèves contre la réforme des retraites, les restrictions liées au Covid, dont la fermeture des commerces non essentiels. En outre, les confinements successifs et la généralisation du télétravail ont favorisé le développement de nouveaux usages de consommation, comme l’explosion de la livraison à domicile.

Si toutes ces causes nuisant à la fréquentation physique des commerces sont étrangères à la gestion de la Mairie, d’autres lui sont à imputer directement.

Une ville moins accueillante pour le shopping

Comme le dénonce le Mouvement #saccageparis, Paris n’est plus propice à la flânerie. Et donc aux achats. Chantiers, tags, affichages sauvages, immondices à même le sol, circulation des piétons entravée, embouteillages y compris des transports en commun… incitent peu à la déambulation. Sans compter l’accélération de l’insécurité, avec des bandes qui errent ou qui parfois « privatisent » des zones entières.

Commercialement, on a bien saccagé Paris. On fait tout pour empêcher les voitures à Paris, y compris électriques, y compris partagées. Les sens de circulation des rues changent et contraignent parfois les clients à changer leurs habitudes. Les trottoirs sont envahis de livreurs à deux roues, de mobilités agressives qui ne respectent plus nos trottoirs et nos devantures ”.

Paul, fleuriste installé depuis 20 ans à Montparnasse

 Une zone de chalandise qui réduit comme peau de chagrin

En assumant vouloir « transformer la ville et la vie des Parisiens », Anne Hidalgo a déclaré la guerre contre la voiture, la pierre angulaire de sa politique. Il faudrait donc empêcher, quoi qu’il en coûte, les déplacements automobiles.

Entrer dans Paris (ou en sortir) est aux heures d’ouverture des commerces quasi mission impossible.

La Mairie de Paris n’a eu de cesse de créer des obstacles à ceux qui n’habitent pas Paris, réduisant ainsi les zones de chalandise à peau de chagrin” constate un commerçant du Marais. “Les Franciliens sont fortement découragés de venir, s’ils ne le font pas en transports en commun” ajoute-t-il.

Interrogé par BFM Business le 17 novembre dernier, le directeur des Galeries Lafayette Paris dresse le même constat, avec la prudence nécessaire au maintien de relations historiquement cordiales du groupe avec la Mairie de Paris. Il relève qu’après les fermetures liées au COVID, les difficultés d’accès dans Paris en voiture compliquent la situation et qu’« il faut pouvoir accéder ».

Et incontestablement la fermeture des quais et la congestion organisée à certaines portes de Paris, comme par exemple Porte d’Orléans ou Porte de Clichy, sont autant d’obstacles aux liaisons Paris-banlieue. Sans que des solutions alternatives, comme un meilleur cadencement des RER, ne soient mises en œuvre.

Quant à la circulation dans la ville, ce n’est pas mieux.

Au « tout-voiture » des années 70, A. Hidalgo substitue un « tout-vélo » ! Tout était bon pour favoriser à tout prix la voiture, tout est désormais bon pour la chasser de l’espace public : rues bloquées (Rivoli, Alésia), sens de circulations inversés de manière volontairement irrationnelle, embouteillages provoqués (provoquant autant de pics de pollution).

Comment imaginer la fermeture d’un axe aussi structurant que la rue de Rivoli sans concertation, sans étude d’impact, notamment pour les conséquences pour ses commerces ? C’est pourtant ce qui a été fait, pour créer une politique du chiffre de pistes cyclables. Tant pis pour les commerces, qui ferment un à un.

Aux études, la majorité préfère les diktats et feint de croire que chacun, famille, personne plus âgée, personne à mobilité réduite… et chaland, chargé de sacs d’achats, pourra se déplacer à Paris en vélo (ou Vélib… quand ils sont disponibles, c’est-à-dire rarement) ou trottinette…

Autre point de tension liée à une nouvelle prise de décision verticale : l’instauration par la Mairie d’une nouvelle zone de restrictions dès 2022, la fameuse ZTL (Zone à Trafic Limité) de Paris Centre.

En septembre 2021, les commerçants des comités Haussmann, Champs-Elysées, Faubourg Saint-Honoré, Montaigne, Saint-Germain, Marais, les Galeries Lafayette et les représentants de fédérations de commerçants ont demandé à ce que le projet soit repoussé. Ce sont en effet 18 % des commerces parisiens qui seront concernés par la ZTL. Les commerçants, qui ont aujourd’hui le recul nécessaire, grâce aux “expérimentations pérennes” des zones piétonnes de Paris Respire depuis 2008, peuvent mesurer les retombées économiques négatives de telles décisions. Ils réclament études d’impact et concertation. Un non-sujet pour la majorité d’Anne Hidalgo qui balaie d’un revers de main ce type de demande.

Cette guerre à toutes les voitures, polluantes ou propres, aux bus RATP, aux 2RM, a sans aucun doute intensifié les difficultés rencontrées par des commerçants déjà durement touchés par la crise Covid. Comme l’explique Bruno, pharmacien à Montparnasse, « La crise de nerf de la Maire de Paris à l’encontre des voitures, c’est la double peine pour les commerçants ». Il poursuit en expliquant que ses habitués de petite couronne ont disparu entraînant une baisse de chiffre d’affaires (hors services et produits covid).

Le stationnement : un plaisir de riches

Autre illustration de cette guerre ouverte et sans nuance contre les voitures : la baisse du nombre des stationnements et la hausse rédhibitoire des tarifs.

Les emplacements de parking ont été raréfiés (suppression de places, terrasses éphémères) et le prix du stationnement a doublé. Le tarif visiteur est passé à 6€/h dans les arrondissements 1-11, avec un tarif horaire exponentiel atteignant 75€ pour 6 heures ! Il devrait très prochainement concerner les deux roues qui contribuaient aussi de manière importante aux déplacements pour le travail et les courses à Paris.

Imagine-t-on vraiment que des familles ou classes moyennes puissent se permettre de s’acquitter d’un tel tarif indécent ? Grâce à la politique socialiste de la ville, faire ses courses en voiture à Paris est une option qui n’est plus ouverte qu’aux (ultra) riches.

Alors limiter les émissions polluantes, et les émissions de particules fines, qui est contre ? Réduire en conséquence la place de la voiture individuelle polluante, qui est contre ? Répondre à des enjeux environnementaux et à un objectif de réduction des décès et maladies liés à la pollution de l’air, qui est contre ?

Mais en installant de force une congestion organisée, la Mairie fait d’une pierre deux (mauvais) coups : elle empire cette pollution de l’air et rend Paris impraticable.

La question de pollution de l’air mérite une bataille à l’échelle de la région, et non en considérant Paris comme une enclave qui déporte ses émissions sur les communes périphériques.

3. Les conséquences : fermetures en cascade et bascule vers la mono-activité.

Où sont passés les librairies, fleuristes, boucheries, fromageries, essentiels à la vie de quartier ? 

Quelle est la réalité de la situation du commerce dans nos quartiers ?

On le voit, les commerces d’équipement de la personne, de la maison, de bouche, de presse, les librairies fondent comme neige au soleil.

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A contrario, les boutiques de téléphonie et les restaurants (dont plus de la moitié de restauration rapide) poussent comme des champignons dans nos rues. Ces nouveaux commerces apportent leur lot de nuisances : stagnations permanentes de livreurs (100 % masculines), navettes incessantes de scooters pétaradants à toute heure du jour et de la nuit. Les infractions au Code de la Route, et parfois, les petits (et gros) trafics participent de la transformation de nos quartiers.

La mono-activité rampante menace l’attractivité parisienne.

Restaurants et café, jusqu’à plus soif

Paris compte 16 000 café-restaurants pour 62 000 commerces, soit un quart des commerces, faisant de certaines rues des enfilades de cafés-restaurants-bistrots-tavernes-chaînes de consommation rapide.

Et cette emprise des cafés et restaurants est :

  1. Vouée à s’accroître (la rédaction approximative du dernier RET par les équipes de la Mairie équivaut de facto à la mise en place d’un secteur subventionné)
  2. Souvent en totale violation des réglementations nationales de la profession en terme de sécurité incendie (très peu d’établissements aux normes).  

L’occupation excessive de l’espace public par les restaurants/bistrots n’incite pas à la diversification. D’autant plus que cette occupation implicite de l’espace fait flamber les prix des fonds de commerce.

Notons ici qu’à l’inverse du discours général, certains restaurateurs eux-mêmes expriment leur circonspection relative aux terrasses éphémères : “On a complexifié l’accès aux restaurants parisiens. Les terrasses éphémères? Du faux chiffre d’affaires ! On nous redonne d’une main ce qu’on nous avait pris de l’autre…Trop compliqué” nous confie le patron de plusieurs restaurants à Montparnasse.

Il évoque une baisse des flux à Paris : ce sont en particulier les habitants de petite couronne qui boudent les restaurants parisiens et leurs terrasses géantes. Moins de places de stationnement, difficultés de circulation pour les clients et les livreurs, saleté des rues, présence de rats. Donc moins de badauds et de consommation.

Le Nord-Est : royaume de la téléphonie mobile

Dans le Nord-est de Paris, c’est une autre chanson. Certaines zones (Barbès, la Chapelle, boulevard de Strasbourg, Château-Rouge, Château d’eau, etc.) sont malmenées par une autre forme de mono-activité : revendeurs de téléphonie mobile (les Lebara et Lycamobiles), salons de coiffure et épiceries communautaires se multiplient au détriment de commerces d’ultra-proximité manquants.

Ce fameux concept de la ville du quart d’heure, répété ad nauseam par la Mairie, ne concernerait donc que des consommateurs monomaniaques : ceux qui cherchent une pinte de bière ou une carte de téléphone à moins d’un kilomètre.

4. Comment redynamiser et rendre de nouveau attractif le shopping à Paris?

Privés de la clientèle des bureaux, de banlieue, de passage et des touristes, 6 à 10% des commerces devraient mettre la clé sous la porte d’ici début 2022.

Quelle est la réponse de la municipalité ?

La Ville s’appuie de manière structurelle sur un acteur clé de la redynamisation du commerce, la SEMAEST (présidée par Colombe Brossel, elle compte 3 vice-présidents, dont A. Cordebard, Maire du 10ème, Fred Badina-Serpette adjoint dans le 18ème et François Vauglin, Maire du 11ème), qui  est missionnée depuis 2004 pour, notamment, redynamiser les quartiers les plus touchés par la vacance commerciale ou la mono-activité et assurer la présence de commerces dans les quartiers neufs ou en reconversion.

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Depuis 2004, la SEMAEST a ré-affecté 650 locaux commerciaux pour lutter contre la vacance commerciale et la mono-activité. C’est peu de dire que le résultat n’est pas probant.

Plus récemment, au printemps 2021, et pour compenser les impacts de la “crise sanitaire”, la ville de Paris a engagé un plan de relance de 200 millions d’euros et des mesures de soutien économique : exonération de quelques mois de loyers pour 4 500 commerces accueillis par la ville, exonération des droits de voirie et redevances pour les cafés-restaurants, mise en place des terrasses éphémères, contributions à des fonds de soutien.

Comme souvent, la Mairie de Paris réagit a posteriori via le subventionnement d’un secteur qu’elle a elle-même abîmé.

Que demandent les commerçants pour leur survie ?

Les commerçants interrogés nous confirment qu’après une période tendue, le dialogue est renoué avec la Mairie et que des solutions sont à l’étude. Pour limiter les pertes de chiffre d’affaires, la FACAP (Fédération des Associations de Commerçants et d’Artisans de Paris) demande à la Mairie :

  1. La mise en place d’un plan massif en soutien au commerce pour la période des fêtes de fin d’année notamment via des aides pour l’organisation d’animations et le remboursement des frais de transport en commun ;
  2. La création à moyen terme d’un Grenelle du commerce parisien, sorte d’Assises de la profession rassemblant d’autres acteurs économiques comme les professionnels de l’hôtellerie-restauration, de la livraison ou les taxis et VTC). Ces assises devront aborder la question cruciale de l’attractivité et de l’accès au commerce parisien avec un plan co-construit avec les acteurs économiques et les services de la ville de Paris.
  3. Une véritable étude d’impacts économiques des nouvelles politiques de mobilité à Paris sur le commerce (gageons que cela ne leur sera pas accordé).

En décembre 2021, se sont ouvertes les Assises du commerce au plan national, chapeautées par Bercy, au cours desquelles les commerçants parisiens tenteront de se faire entendre.

5. Les dindons de la farce ? les Parisiens et les Franciliens

L’Hôtel de Ville va accorder de nouvelles aides aux commerçants, qu’elle a également épaulés pendant le COVID.

Encore une fois, la maire de Paris se comporte en pompier pyromane : atténuer les effets pervers d’une politique de fait anti-commerces par des subventions financées par les impôts.

Les Parisiens sont les dindons de la farce : ils sont à certains endroits quasiment empêchés d’accéder aux commerces mais leurs impôts locaux servent à subventionner ces mêmes commerces pour les préserver parfois temporairement seulement d’une faillite.

Allons plus loin s’agissant des terrasses “éphémères” : les impôts des Parisiens financent des terrasses qui envahissent leurs trottoirs, gênent leur sommeil et empêchent toute diversification des commerces de proximité.

On peut imaginer qu’il ne s’agit là que d’une période transitoire : il s’agirait de patienter en attendant le développement d’une société piétonne et cycliste, harmonieuse et apaisée, tant appelée de ses vœux par la Mairie.

A quel horizon? En combien de temps change-t-on au forceps des habitudes ?

Les effets pervers de cette « période transitoire » se font en effet sentir.

Déconcertés ou agacés, les Parisiens et Franciliens ont pris de nouvelles habitudes.

Restreints dans leurs déplacements, coincés dans les embouteillages en bus ou en voiture, attendant un RER ou Transilien supprimé, empêchés de transporter colis ou courses volumineuses; que croyez-vous qu’il se passât ?

Ils se sont adaptés…

Ils se sont fait livrer pardi !

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Le développement d’une société “Amazon” touche toute la France, et Paris est très concernée.

Le nouveau gâteau de la livraison des courses alimentaires à domicile ne cesse également de grossir (Getir, Gorillas, Cajoo, etc). Nouvelles sociétés reprenant à bon compte le slogan de la ville du quart d’heure où tout se livre en un temps record moyennant finance.

A tel point que les places de livraison, dimensionnées pour les livraisons entreprises ne suffisent plus – et que les stationnements gênants sont légion.

Le ballet incessant des livraisons UberEats ou Amazon agace les riverains, et ajoute au stress de la circulation puisque ces livreurs sont incités (ou contraints) à ne pas respecter le Code de la route.

La Mairie appelle pourtant régulièrement à ne pas acheter sur Amazon.

En 2019, soit avant la crise sanitaire, dans une tribune conjointe, Ariel Weil et Jean-Louis Missika  évaluaient à l’approche du Black Friday l’atteinte d’un record 2,5 Millions de livraisons quotidiennes et proposaient de leur faire assumer un coût, selon le principe du pollueur payeur ; le duo taxes/subventions constituant le réflexe pavlovien de cette municipalité, incapable de proposer une vision de long-terme.

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En 2020, rebelote, la Mairie et la CCI appelaient gravement à privilégier les petits commerces pour y faire les courses via une campagne d’affichage dédiée.

Triste cache-misère, alors que beaucoup est sciemment mis en œuvre par cette même municipalité pour asphyxier le commerce parisien.


Sources:


1 réflexion sur “Paris, ville de bistrots et de magasins de téléphonie mobile”

  1. Excellent état des lieux factuel.
    Tous franciliens le constatent tous les jours. Et ceci sans parler de projets aberrants tant sur le plan financier qu esthétique. Toutes les mairies de villes historiques devraient resteru humbles et servir la conservation d un patrimoine en plus du bien être de leur administrés. Exemple : Des arbres devant l’opéra GARNIER !! Pourquoi ne pas le démolir tant qu on y est si c est pour masquer cette perpective majestueuse depuis le Louvre

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