LEGISLATIVES 2022
législatives 2022 PARIS
Les réponses des candidat(e)s au questionnaire du site #SaccageParis
Le 1er Juin 2022, le site du Mouvement Citoyen #SaccageParis a envoyé 6 questions aux candidat(e)s aux législatives 2022 sur Paris afin d’éclairer le vote des électeurs es questions ne portent que sur des sujets relevant de la compétence du législateur). La promesse du site était de publier toutes les réponses sans aucun commentaire de notre part pour que chacun puisse se faire son propre avis.
En tout, nous avons contacté plus de 130 candidat(e)s sur les 18 circonscriptions parisiennes sur Twitter et/ou par email. Tous les partis politiques ont eu la même opportunité de participer et nous avons donc publié ceux et celles qui ont joué le jeu.
Vincent Baladi
LES républicains - Union de la droite et du centre CIRCO 7501 (1e/2e/8E/9E arr)
Question 1 : LOI PLM
A Paris, aux élections municipales, les électeurs ne votent pas directement pour une liste municipale, mais pour des listes dans chacune des dix-sept zones électorales (une par arrondissement, à l’exception de Paris-Centre qui regroupe les quatre premiers arrondissements). La loi attribue à chacune de ces dix-sept zones électorales un certain nombre de conseillers de Paris, ces derniers votant lors d’un “troisième tour” pour élire le/la Maire de Paris.
Lors des dernières élections municipales, de nombreuses voix se sont élevées pour critiquer ce mode de scrutin particulier à Paris, Lyon et Marseille issu de la loi dite « PLM » votée en 1982.
En effet, à l’heure où la demande de démocratie directe va croissante et où l’abstention augmente, ce mode de scrutin n’est incontestablement pas assez transparent et pas assez démocratique. Les électeurs devraient pouvoir élire directement leur maire, en charge des décisions quotidiennes qui impactent leur vie.
Etes-vous favorable au maintien de la loi dite « PLM » (Paris Lyon Marseille), ou vous engagez-vous, comme nous le souhaitons, pour un retour au droit électoral commun pour ces trois villes ?
Réponse:
Je suis pour le retour au droit électoral commun avec élection directe du Maire de Paris.
En effet, d’abord, les raisons qui ont poussé la mise en place de la loi PLM en 1977 ne sont plus d’actualité. Il s’agissait à l’époque notamment d’éviter que le maire de Paris ne soit élu au suffrage universel direct pour ne pas en faire un contrepoids trop important.
Le retour au droit commun permettra une simplification et plus de démocratie dans l’élection du maire de ces agglomérations.
Question 2 : Grand Paris
La Métropole du Grand Paris est entrée en phase opérationnelle en décembre 2017.
Pourtant, plus de cinq ans après, cette intercommunalité, ainsi que ses actions et ses élus restent quasi inconnue des plus de sept millions d’habitants qui peuplent ce territoire.
Etes-vous favorable au maintien ou à la suppression de la Métropole du Grand Paris et pourquoi ? Dans l’hypothèse du maintien, quelle est votre vision à dix ans du Grand Paris, et de la place particulière que doit occuper Paris au sein de la Métropole ?
Enfin, plus généralement, pensez-vous que la gouvernance des collectivités Grand Paris, Région, Métropole, Ville de Paris (entre elles, dans leurs rapport avec l’État et dans la gestion des services publics et des établissements publics) doit être revue et si oui dans quel sens ?
Réponse :
Je souhaite une simplification des strates administratives de notre pays.
Le conseiller territorial est une réforme à remettre sur la table, avec la fusion du conseiller départemental et régional, mais aussi et surtout faire que les élus soient élus sur un territoire, une circonscription, un secteur ou un arrondissement, et non plus par un scrutin de liste sur un territoire de 10 millions d’habitations.
Je me battrai toujours pour la simplification des choses et plus de démocratie directe.
Question 3 : Périphérique
Le Boulevard Périphérique (qui fait l’objet depuis le 15 mai 2022 d’un “Plan de transformation progressive et concertée”) relève du domaine public de la Ville de Paris qui en assure la compétence à titre principal. Pourtant, avec un trafic journalier de 1,2 million de véhicules journaliers (Parisiens, Franciliens, provinciaux et étrangers) l’autoroute urbaine la plus empruntée d’Europe dépasse les seuls enjeux parisiens.
Etes-vous favorable au maintien du Boulevard périphérique parisien dans la voirie communale ?
Réponse :
Je soutiens la position de la région Ile-de-France sur le sujet, et demande un référendum très large sur le sujet.
Question 4 : ZTL
Annoncée en 2019, la mise en œuvre de la Zone à Trafic Limité (ZTL) de Paris Centre, a été reportée à 2021, puis 2022, puis 2024. Cette mesure vise essentiellement à interdire le trafic de transit (200 000 à 250 000 véhicules journaliers) et dépasse donc le seul enjeu parisien. Au-delà, la ZTL, dont la motivation est de participer à la lutte contre le réchauffement climatique, pose la question essentielle de la liberté constitutionnelle d’aller et venir.
Etes-vous favorable ou défavorable à la ZTL de Paris Centre ? Si vous êtes favorable, dans quelles conditions ? Si vous êtes défavorable, pourquoi ?
Réponse :
Je ne suis pas favorable à la ZTL proposée par la mairie centrale. Toutefois, la question de la limitation du trafic des véhicules motorisés (voitures mais aussi et surtout scooters bruyants au démarrage des feux) qui ne font que « passer » sans s’arrêter dans la capitale est un sujet remonté par nos riverains.
Pour un mieux vivre ensemble, et une amélioration de notre qualité de l’air, il faut trouver des solutions en :
- Établissant un plan de circulation global et aussi
- Échangeant avec les entreprises du numérique dont les outils GPS sont utilisés par le plus grand nombre, particuliers comme professionnels.
Sur le stationnement des véhicules, je suis intervenu à plusieurs reprises au Conseil de Paris afin de prévoir des zones de stationnement « minute » pour charger/décharger, élargir les zones et abaisser fortement les prix du stationnement résidentiel souterrain (dont le foncier appartient à la Ville pour la plupart d’entre eux).
Question 5 : Crack – HSA & SCMR
Un récent décret publié le 23 février 2022 détaille la mise œuvre des Haltes soins addictions (HSA), aussi connues sous le nom de Salles de consommation à moindre risque (SCMR) ou « Salles de shoot ». Leur installation au sein des villes, et notamment celle de Paris, au plus proche de zones d’habitation, de commerces et de vie inquiète de nombreux habitants, parfois réunis en associations et collectifs. Ils craignent en effet légitimement les conséquences en termes de sécurité de personnes et des biens et plus généralement d’apaisement de leur cadre de vie. La salle Lariboisière est à ce titre un exemple éclairant de cohabitation en échec de ce type de dispositif dans des zones densément peuplées.
Quelle est votre position sur les HSA ou SCMR installées au plus près des zones d’habitation ?
Réponse :
C’est une question très complexe. Je pense que la solution peut être trouvée par les anciens consommateurs eux-mêmes. C’est au moment où des personnes « tombent » dans ces drogues dures qu’il faut agir.
Je vous recommande le livre « Laurie et la colline du crack ».
Enfin, ce phénomène touche de plus en plus de capitales, il faut donc s’inspirer des bonnes pratiques des autres pays.
Question 6 : Patrimoine
Le Mouvement #SaccageParis dénonce depuis des mois la détérioration rapide et parfois inéluctable du patrimoine mobilier historique parisien (bancs, kiosques, fontaines, …). Or ce patrimoine, du fait de sa localisation dans la ville capitale, appartient à l’ensemble des Français.
Etes-vous favorable à une intervention plus large du ministère de la Culture pour préserver ce patrimoine historique ? Si oui dans quelles conditions ?
Réponse :
Oui car il faut sauvegarder, entretenir et valoriser notre patrimoine, avec un régulateur neutre.
Toutefois, je ne suis pas pour ajouter de la complexité administrative à la complexité administrative existante.
Ainsi, je souhaite que le ministère de la culture trouve un système d’autorisation, de déclaration et de signalement simple et pratique pour les Parisiens et ceux qui entretiennent ou restaurent notre patrimoine français.
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Catherine Lécuyer
DVD - Divers droite - CIRCO 7501 (1e/2e/8E/9E arr)
Question 1 : LOI PLM
A Paris, aux élections municipales, les électeurs ne votent pas directement pour une liste municipale, mais pour des listes dans chacune des dix-sept zones électorales (une par arrondissement, à l’exception de Paris-Centre qui regroupe les quatre premiers arrondissements). La loi attribue à chacune de ces dix-sept zones électorales un certain nombre de conseillers de Paris, ces derniers votant lors d’un “troisième tour” pour élire le/la Maire de Paris.
Lors des dernières élections municipales, de nombreuses voix se sont élevées pour critiquer ce mode de scrutin particulier à Paris, Lyon et Marseille issu de la loi dite « PLM » votée en 1982.
En effet, à l’heure où la demande de démocratie directe va croissante et où l’abstention augmente, ce mode de scrutin n’est incontestablement pas assez transparent et pas assez démocratique. Les électeurs devraient pouvoir élire directement leur maire, en charge des décisions quotidiennes qui impactent leur vie.
Etes-vous favorable au maintien de la loi dite « PLM » (Paris Lyon Marseille), ou vous engagez-vous, comme nous le souhaitons, pour un retour au droit électoral commun pour ces trois villes ?
Réponse:
Je suis très favorable à une réforme du statut de Paris pour que l’élection du maire de la capitale se déroule dans une circonscription territoriale unique et non plus dans 17 secteurs différents (20 secteurs jusqu’à la précédente réforme entrée en vigueur en 2020). C’est pourquoi je propose dans mes priorités – et ce depuis plusieurs années – de “permettre aux Parisiens d’élire directement le maire de la capitale”.
Cette réforme du mode de scrutin parisien est en effet indispensable pour mettre un terme à deux “déformations” ou “distorsions” de la démocratie de proximité à Paris :
1. La première distorsion démocratique est territoriale : aujourd’hui, du fait de la “territorialisation” du scrutin, le maire de Paris peut-être élu après avoir recueilli la majorité des voix des conseillers de Paris (issus des scrutins dans chaque arrondissement) bien qu’il soit minoritaire en voix chez les Parisiens.
2. La seconde distorsion démocratique est matérielle : aujourd’hui, pour la résolution de leurs problèmes, les Parisiens interpellent leurs élus d’arrondissement et non les élus du conseil de Paris. Ainsi, ils tiennent pour responsables les élus qui ne sont pas investis d’un pouvoir de décision mais ils n’interpellent pas les élus qui disposent de ce pouvoir, faute d’être “à portée d’interpellation”, à l’instar de la maire de Paris…
Question 2 : Grand Paris
La Métropole du Grand Paris est entrée en phase opérationnelle en décembre 2017.
Pourtant, plus de cinq ans après, cette intercommunalité, ainsi que ses actions et ses élus restent quasi inconnue des plus de sept millions d’habitants qui peuplent ce territoire.
Etes-vous favorable au maintien ou à la suppression de la Métropole du Grand Paris et pourquoi ? Dans l’hypothèse du maintien, quelle est votre vision à dix ans du Grand Paris, et de la place particulière que doit occuper Paris au sein de la Métropole ?
Enfin, plus généralement, pensez-vous que la gouvernance des collectivités Grand Paris, Région, Métropole, Ville de Paris (entre elles, dans leurs rapport avec l’État et dans la gestion des services publics et des établissements publics) doit être revue et si oui dans quel sens ?
Réponse :
Ancienne conseillère de la Métropole du Grand Paris (2016-2020), je suis favorable à la modification d’un statu quo qui n’est pas satisfaisant : aujourd’hui, s’il est évident que la Métropole du Grand Paris (MGP) est un niveau de plus en plus pertinent pour la mise en oeuvre des politiques publiques qui intéressent le noyau urbain de l’agglomération parisienne, elle n’en demeure pas moins privée de nombre de compétences significatives et privée de la reconnaissance des “Grands Parisiens”.
La réforme de la MGP fait partie des promesses institutionnelles non tenues par le président Emmanuel MACRON au cours du quinquennat 2017-2022. La présidente de la région Île-de-France Valérie PÉCRESSE et feu le président du conseil départemental des Hauts-de-Seine Patrick DEVEDJIAN ont de leur côté proposé la suppression de la MGP et le transfert de ses compétences à la Région Île-de-France.
Au cours de la 16e législature 2022-2027 qui s’ouvre, il faudra enfin mener la réforme de la gouvernance des collectivités qui interviennent en Île-de-France. Les 5 niveaux de collectivités intervenant actuellement (État, Région, MGP et autres intercommunalités, Ville de Paris et autres communes, mais aussi divers agences départementales…), souvent de façon peu coordonnée et parfois même contradictoire, forment un maquis politico-administratif coûteux et dysfonctionnel qui n’est plus tenable pour les Grands Parisiens !
Question 3 : Périphérique
Le Boulevard Périphérique (qui fait l’objet depuis le 15 mai 2022 d’un “Plan de transformation progressive et concertée”) relève du domaine public de la Ville de Paris qui en assure la compétence à titre principal. Pourtant, avec un trafic journalier de 1,2 million de véhicules journaliers (Parisiens, Franciliens, provinciaux et étrangers) l’autoroute urbaine la plus empruntée d’Europe dépasse les seuls enjeux parisiens.
Etes-vous favorable au maintien du Boulevard périphérique parisien dans la voirie communale ?
Réponse :
Être une élue parisienne ne m’exonère pas de la recherche de l’intérêt général pour le plus grand nombre, au-delà des seuls Parisiens.
J’ai la conviction qu’il faut davantage penser, concevoir et réaliser les mobilités franciliennes dans leur ensemble pour fluidifier les déplacements et améliorer l’intermodalité. Je suis donc favorable à faire du syndicat “Île-de-France Mobilités” le pilote de l’ensemble des mobilités franciliennes, au-delà de la seule gouvernance des transports en commun, en y ajoutant la gestion de l’ensemble des infrastructures de mobilités. Il faudra aussi intégrer au syndicat les acteurs privés de la mobilité (autopartage, loueurs, transporteurs, etc.) et réintégrer les représentants des employeurs, qui sont les premiers contributeurs du budget transports.
C’est pourquoi je suis favorable à la “régionalisation” de la gouvernance du périphérique.
Question 4 : ZTL
Annoncée en 2019, la mise en œuvre de la Zone à Trafic Limité (ZTL) de Paris Centre, a été reportée à 2021, puis 2022, puis 2024. Cette mesure vise essentiellement à interdire le trafic de transit (200 000 à 250 000 véhicules journaliers) et dépasse donc le seul enjeu parisien. Au-delà, la ZTL, dont la motivation est de participer à la lutte contre le réchauffement climatique, pose la question essentielle de la liberté constitutionnelle d’aller et venir.
Etes-vous favorable ou défavorable à la ZTL de Paris Centre ? Si vous êtes favorable, dans quelles conditions ? Si vous êtes défavorable, pourquoi ?
Réponse :
Je suis très réservée sur le projet de création d’une zone à trafic limité dans le centre de Paris en raison des questions en suspens (ayants droits, VTC, transports en commun, etc.) et des externalités négatives potentielles pour les habitants comme les acteurs économiques (reports de circulation – notamment dans les arrondissements du pourtour de la zone tels que le 8e qui pourraient être des “victimes collatérales” de l’aménagement -, difficultés d’approvisionnement et de livraison, accentuation du coût du logement et du sur-tourisme, etc.).
D’autant que j’ai demandé à plusieurs reprises à l’Hôtel de Ville la réalisation d’une étude d’impact, dont nous attendons toujours la publication, sur les reports de circulation et les rallongements des temps de parcours.
Dans l’hypothèse où le projet d’aménagement serait mené à son terme en dépit de plusieurs reports pour des motifs d’opportunité, je partagerais alors la position pragmatique prise publiquement dès 2021 par une association du centre de Paris, l’Association pour la défense des riverains et l’animation du quartier des Halles (ADRAQH), de sorte de ne pas insulter l’avenir : “afin de pouvoir adapter et corriger si besoin certains aménagements qui se révéleraient préjudiciables à l’usage, l’ADRAQH propose que l’ensemble du projet d’aménagement soit dès l’origine conçu et réalisé de façon à demeurer à tout moment réversible”. (https://www.adraqh.fr/zone-apaisee-paris-centre-saint-germain-la-reversibilite-des-amenagements-comme-garde-fou/)
Question 5 : Crack – HSA & SCMR
Un récent décret publié le 23 février 2022 détaille la mise œuvre des Haltes soins addictions (HSA), aussi connues sous le nom de Salles de consommation à moindre risque (SCMR) ou « Salles de shoot ». Leur installation au sein des villes, et notamment celle de Paris, au plus proche de zones d’habitation, de commerces et de vie inquiète de nombreux habitants, parfois réunis en associations et collectifs. Ils craignent en effet légitimement les conséquences en termes de sécurité de personnes et des biens et plus généralement d’apaisement de leur cadre de vie. La salle Lariboisière est à ce titre un exemple éclairant de cohabitation en échec de ce type de dispositif dans des zones densément peuplées.
Quelle est votre position sur les HSA ou SCMR installées au plus près des zones d’habitation ?
Réponse :
Je suis résolument opposée à l’installation de salles de shoot dans les zones d’habitation à Paris.
Je suis en revanche favorable au recours aux injonctions de soins prévues par la loi pour venir en aide aux personnes ayant malheureusement perdu leur libre-arbitre.
Je soutiens la demande faite par Rachida DATI depuis 2020 pour créer des dispositifs médicalisés en structures hospitalières avec une prise en charge globale (médicale, psychiatrique et sociale) pour traiter de façon “exhaustive” les situations complexes des toxicomanes.
Question 6 : Patrimoine
Le Mouvement #SaccageParis dénonce depuis des mois la détérioration rapide et parfois inéluctable du patrimoine mobilier historique parisien (bancs, kiosques, fontaines, …). Or ce patrimoine, du fait de sa localisation dans la ville capitale, appartient à l’ensemble des Français.
Etes-vous favorable à une intervention plus large du ministère de la Culture pour préserver ce patrimoine historique ? Si oui dans quelles conditions ?
Réponse :
La question du renforcement des facultés d’intervention du ministère de la Culture pour préserver le patrimoine du mobilier urbain parisien mérite d’autant plus d’être posée qu’elle répondrait à un besoin non satisfait, tant la Maire de Paris manque au devoir de sa charge dans ce domaine.
Cette question se pose aussi, plus largement, pour certains éléments du patrimoine architectural et historique parisien. Je pense par exemple à la place de la Concorde. Dans le même état d’esprit que la pétition en cours pour sauvegarder la place de la Concorde, j’ai d’ailleurs déposé un voeu que je défendrai en conseil d’arrondissement ce 20 juin 2022 “pour que la Maire de Paris prenne d’urgence plusieurs mesures conservatoires pour la sauvegarde de la place de la Concorde”.
Je pense aussi à la sauvegarde des lavatories de la place de la Madeleine, des grilles du parc Monceau ou des fontaines du rond-point des Champs-Elysées, quelques exemples parmi d’autres des dossiers sur lesquels j’ai dû me mobiliser à de nombreuses reprises ces dernières années…
Cet abandon par la Mairie de Paris du mobilier urbain patrimonial s’inscrit dans le cadre plus large de la capitulation municipale pour entretenir et réguler l’espace public et de son renoncement à améliorer le cadre et la qualité de vie des Parisiens.
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Sylvain Maillard
Ensemble ! Majorité présidentielle (La République En Marche) - CIRCO 7501 (1e/2e/8E/9E arr)
Question 1 : LOI PLM
A Paris, aux élections municipales, les électeurs ne votent pas directement pour une liste municipale, mais pour des listes dans chacune des dix-sept zones électorales (une par arrondissement, à l’exception de Paris-Centre qui regroupe les quatre premiers arrondissements). La loi attribue à chacune de ces dix-sept zones électorales un certain nombre de conseillers de Paris, ces derniers votant lors d’un “troisième tour” pour élire le/la Maire de Paris.
Lors des dernières élections municipales, de nombreuses voix se sont élevées pour critiquer ce mode de scrutin particulier à Paris, Lyon et Marseille issu de la loi dite « PLM » votée en 1982.
En effet, à l’heure où la demande de démocratie directe va croissante et où l’abstention augmente, ce mode de scrutin n’est incontestablement pas assez transparent et pas assez démocratique. Les électeurs devraient pouvoir élire directement leur maire, en charge des décisions quotidiennes qui impactent leur vie.
Etes-vous favorable au maintien de la loi dite « PLM » (Paris Lyon Marseille), ou vous engagez-vous, comme nous le souhaitons, pour un retour au droit électoral commun pour ces trois villes ?
Réponse:
La loi PLM est le fruit de l’histoire particulière de ces trois métropoles françaises. Cependant, elle instaure un mode d’élection qui apparaît trop complexe pour les habitants – voire injuste aux yeux de beaucoup. Il faut donc que nous élaborions, via une large concertation, un nouveau statut pour la ville de Paris, qui permettent de rafraichir ses échéances démocratiques et rapproche les instances de décision des citoyens.
D’autres part, les élections municipales parisiennes démontrent combien la figure du maire de Paris est centrale dans le cadre de la campagne électorale. Aussi, il apparaît normal que, à l’instar des autres villes de France, les Parisiens aient la possibilité de voter pour la personnalité qu’il juge la plus apte et la plus rassembleuse.
Question 2 : Grand Paris
La Métropole du Grand Paris est entrée en phase opérationnelle en décembre 2017.
Pourtant, plus de cinq ans après, cette intercommunalité, ainsi que ses actions et ses élus restent quasi inconnue des plus de sept millions d’habitants qui peuplent ce territoire.
Etes-vous favorable au maintien ou à la suppression de la Métropole du Grand Paris et pourquoi ? Dans l’hypothèse du maintien, quelle est votre vision à dix ans du Grand Paris, et de la place particulière que doit occuper Paris au sein de la Métropole ?
Enfin, plus généralement, pensez-vous que la gouvernance des collectivités Grand Paris, Région, Métropole, Ville de Paris (entre elles, dans leurs rapport avec l’État et dans la gestion des services publics et des établissements publics) doit être revue et si oui dans quel sens ?
Réponse :
Je suis pour une Métropole du Grand Paris qui agisse ! Notre capitale a tous les atouts pour demeurer un des grands centres urbains de ce siècle, à l’instar de Londres, de Tokyo ou encore de New York. Pour cela, il faut favoriser une meilleure coopération entre Paris et ses villes voisines, afin d’instaurer une plus grande complémentarité entre elles, que ce soit en termes de développement économique, de mobilités et de loisirs (équipements sportifs et culturels).
La Métropole du Grand Paris est une instance qui peut nous permettre de mettre en œuvre cette coopération étroite, mais il faut pour cela réussir à se fixer de vrais objectifs de long terme, avec des échéances précises qui nous permettent d’avancer sur un projet clair et défini, plutôt que de continuer à tâtonner. Ce travail d’élaboration d’un Grand Paris commun, accepté par tous (l’État et les collectivités), doit être entrepris dès maintenant.
Question 3 : Périphérique
Le Boulevard Périphérique (qui fait l’objet depuis le 15 mai 2022 d’un “Plan de transformation progressive et concertée”) relève du domaine public de la Ville de Paris qui en assure la compétence à titre principal. Pourtant, avec un trafic journalier de 1,2 million de véhicules journaliers (Parisiens, Franciliens, provinciaux et étrangers) l’autoroute urbaine la plus empruntée d’Europe dépasse les seuls enjeux parisiens.
Etes-vous favorable au maintien du Boulevard périphérique parisien dans la voirie communale ?
Réponse :
Il est indispensable que le Plan de transformation du périphérique soit l’objet d’une réelle concertation entre la mairie centrale, les arrondissements et les villes voisines de Paris. Pour le moment, la discussion promise n’a jamais réellement été mise en œuvre par la majorité municipale parisienne.
Comment adapter le périphérique pour permettre une mobilité plus fluide des habitants comme des visiteurs ? Quelles propositions afin de réduire son impact sur le bilan carbone de la capitale, tout en ne grevant pas le dynamisme économique de Paris et de sa banlieue ? Voilà quelques questions pressantes dont les réponses doivent faire l’objet d’une réelle discussion plutôt que de décisions à l’emporte-pièce d’une seule instance.
Question 4 : ZTL
Annoncée en 2019, la mise en œuvre de la Zone à Trafic Limité (ZTL) de Paris Centre, a été reportée à 2021, puis 2022, puis 2024. Cette mesure vise essentiellement à interdire le trafic de transit (200 000 à 250 000 véhicules journaliers) et dépasse donc le seul enjeu parisien. Au-delà, la ZTL, dont la motivation est de participer à la lutte contre le réchauffement climatique, pose la question essentielle de la liberté constitutionnelle d’aller et venir.
Etes-vous favorable ou défavorable à la ZTL de Paris Centre ? Si vous êtes favorable, dans quelles conditions ? Si vous êtes défavorable, pourquoi ?
Réponse :
Je fais partie des élus parisiens qui considèrent que l’instauration de la Zone à Trafic Limité n’a pas fait l’objet de suffisamment de concertation.
Son instauration trop brutale fait courir le risque qu’elle crée un impact économique néfaste et significatif sur les nombreux commerces situés dans Paris Centre.
De plus, la possibilité est bien réelle que sa mise en place précipité ne fasse que créer un déport du trafic sur les arrondissements alentours, ne contribuant ainsi que de façon marginale à baisser le bilan carbone de Paris.
Le report de sa mise en place doit ainsi donner l’occasion d’une véritable discussion, au sein du Conseil de Paris mais aussi au-delà, à travers les conseils de quartiers, afin que la ZTL s’inscrive dans une véritable vision du Paris que nous voulons pour 2030, et qui permette à la fois un cadre de vie plus apaisé et un tissu économique florissant.
Question 5 : Crack – HSA & SCMR
Un récent décret publié le 23 février 2022 détaille la mise œuvre des Haltes soins addictions (HSA), aussi connues sous le nom de Salles de consommation à moindre risque (SCMR) ou « Salles de shoot ». Leur installation au sein des villes, et notamment celle de Paris, au plus proche de zones d’habitation, de commerces et de vie inquiète de nombreux habitants, parfois réunis en associations et collectifs. Ils craignent en effet légitimement les conséquences en termes de sécurité de personnes et des biens et plus généralement d’apaisement de leur cadre de vie. La salle Lariboisière est à ce titre un exemple éclairant de cohabitation en échec de ce type de dispositif dans des zones densément peuplées.
Quelle est votre position sur les HSA ou SCMR installées au plus près des zones d’habitation ?
Réponse :
À titre personnel, je suis partagé sur l’utilité ou non des « salles de shoot ». Je ne ferme pas la porte à leur ouverture, car les gens qu’elles reçoivent ont un besoin urgent d’assistance médicale et de soutien face à leur addiction. Cependant, il apparaît clair que la façon dont plusieurs d’entre elles ont été imposées dans certains quartiers parisiens ne saurait être un exemple à suivre. Leur ouverture devra à l’avenir obligatoirement faire l’objet d’une concertation préalable avec les habitants et d’un renforcement des forces de sécurité présentes sur la zone, afin de prévenir tout incident de voisinage.
Par ailleurs, privilégier l’ouverture de telles salles dans des endroits éloignés des zones les plus densément peuplées (et notamment des crèches et des écoles), apparait comme un facteur susceptible d’assurer leur pérennité.
Question 6 : Patrimoine
Le Mouvement #SaccageParis dénonce depuis des mois la détérioration rapide et parfois inéluctable du patrimoine mobilier historique parisien (bancs, kiosques, fontaines, …). Or ce patrimoine, du fait de sa localisation dans la ville capitale, appartient à l’ensemble des Français.
Etes-vous favorable à une intervention plus large du ministère de la Culture pour préserver ce patrimoine historique ? Si oui dans quelles conditions ?
Réponse :
Depuis cinq ans, en tant que Député du centre de Paris, et qui compte de ce fait de nombreux monuments au sein de sa circonscription, je n’ai cessé d’alerter contre la détérioration de notre patrimoine parisien. Je me suis notamment engagé pour la préservation du patrimoine cultuel de Paris, qui connait un besoin pressant de restauration.
Je suis pour une coopération plus étroite entre les institutions du ministère de la Culture et les pouvoirs locaux afin de permettre de mieux préserver, mais aussi de valoriser comme il se doit, ce patrimoine unique qui est celui de notre capitale, et qui représente un bien culturel mais aussi économique essentiel.
Pour cela, des concertations régulières et fixes entre les parties concernées, visant à la mise en place « d’objectifs de restauration annuels » pourraient être une des voies à envisager. Il faut également que des seuils minimums de budget alloués annuellement par la Mairie de Paris soient établis en concertation avec le ministère, afin d’empêcher que la préservation du patrimoine ne soit une variable d’ajustement des finances parisiennes.
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Arnaud Abel
Union des centristes et des écologistes (UCE) - CIRCO 7505 (3E/10E arr)
Question 1 : LOI PLM
A Paris, aux élections municipales, les électeurs ne votent pas directement pour une liste municipale, mais pour des listes dans chacune des dix-sept zones électorales (une par arrondissement, à l’exception de Paris-Centre qui regroupe les quatre premiers arrondissements). La loi attribue à chacune de ces dix-sept zones électorales un certain nombre de conseillers de Paris, ces derniers votant lors d’un “troisième tour” pour élire le/la Maire de Paris.
Lors des dernières élections municipales, de nombreuses voix se sont élevées pour critiquer ce mode de scrutin particulier à Paris, Lyon et Marseille issu de la loi dite « PLM » votée en 1982.
En effet, à l’heure où la demande de démocratie directe va croissante et où l’abstention augmente, ce mode de scrutin n’est incontestablement pas assez transparent et pas assez démocratique. Les électeurs devraient pouvoir élire directement leur maire, en charge des décisions quotidiennes qui impactent leur vie.
Etes-vous favorable au maintien de la loi dite « PLM » (Paris Lyon Marseille), ou vous engagez-vous, comme nous le souhaitons, pour un retour au droit électoral commun pour ces trois villes ?
Réponse:
Je serai honnête, je n’ai pas de réponse arrêtée sur cette question.
J’aurais tendance néanmoins à penser que les difficultés de gestion que l’on connaît à Paris découlent moins des modalités d’élection d’un maire de façon indirecte que de la concentration des responsabilités au niveau de la mairie centrale. Je crois en effet aux vertus de la décentralisation et d’une prise de décision de proximité. En ce sens, s’il devait y avoir une modification législative, je pense que la priorité serait de mieux responsabiliser les mairies d’arrondissement afin que les gestionnaires puissent être plus facilement au contact de leurs administrés.
Question 2 : Grand Paris
La Métropole du Grand Paris est entrée en phase opérationnelle en décembre 2017.
Pourtant, plus de cinq ans après, cette intercommunalité, ainsi que ses actions et ses élus restent quasi inconnue des plus de sept millions d’habitants qui peuplent ce territoire.
Etes-vous favorable au maintien ou à la suppression de la Métropole du Grand Paris et pourquoi ? Dans l’hypothèse du maintien, quelle est votre vision à dix ans du Grand Paris, et de la place particulière que doit occuper Paris au sein de la Métropole ?
Enfin, plus généralement, pensez-vous que la gouvernance des collectivités Grand Paris, Région, Métropole, Ville de Paris (entre elles, dans leurs rapport avec l’État et dans la gestion des services publics et des établissements publics) doit être revue et si oui dans quel sens ?
Réponse :
Je pense que les territoires inclus dans ces intercommunalités souffrent d’un manque de coordination et, parfois même, d’une concurrence qui s’exercent entre leurs composantes. Le Grand Paris n’a pas les moyens de ses ambitions et n’est ainsi pas maître de sa destinée. Cette organisation complexe ne facilite pas une évolution qui est pourtant nécessaire et que tout le monde perçoit : Paris est trop petite, trop dense, tout en captant – du fait de son attractivité – l’essentiel des énergies et des ressources.
La Capitale doit se décloisonner et s’élargir, ce qui passera immanquablement par un processus d’intégration progressif mais ambitieux qui engagera Paris et les communes limitrophes. Seul ce mouvement d’élargissement et de simplification garantira un aménagement du territoire cohérent, une urbanisation plus équilibrée et soucieuse de la qualité de vie et permettra, en définitive, de faire émerger de nouveaux pôles d’attractivité.
Question 3 : Périphérique
Le Boulevard Périphérique (qui fait l’objet depuis le 15 mai 2022 d’un “Plan de transformation progressive et concertée”) relève du domaine public de la Ville de Paris qui en assure la compétence à titre principal. Pourtant, avec un trafic journalier de 1,2 million de véhicules journaliers (Parisiens, Franciliens, provinciaux et étrangers) l’autoroute urbaine la plus empruntée d’Europe dépasse les seuls enjeux parisiens.
Etes-vous favorable au maintien du Boulevard périphérique parisien dans la voirie communale ?
Réponse :
Dans la continuité de la réponse à la question 2, l’émergence d’un « Paris en grand » implique de réfléchir à une suppression, à terme, du périphérique qui ceinture la Capitale et constitue un frein physique et psychologique à toute transformation d’ampleur.
Un tel chantier ne pourra pas se réaliser à très courte échéance. Il implique, au préalable, de réfléchir aux prérequis qui devront être nécessairement réunis. L’enjeu principal porte sur le détournement de cet important trafic qui devra être planifié par l’Etat et qui devra donner lieu à un vaste programme de travaux routiers.
Question 4 : ZTL
Annoncée en 2019, la mise en œuvre de la Zone à Trafic Limité (ZTL) de Paris Centre, a été reportée à 2021, puis 2022, puis 2024. Cette mesure vise essentiellement à interdire le trafic de transit (200 000 à 250 000 véhicules journaliers) et dépasse donc le seul enjeu parisien. Au-delà, la ZTL, dont la motivation est de participer à la lutte contre le réchauffement climatique, pose la question essentielle de la liberté constitutionnelle d’aller et venir.
Etes-vous favorable ou défavorable à la ZTL de Paris Centre ? Si vous êtes favorable, dans quelles conditions ? Si vous êtes défavorable, pourquoi ?
Réponse :
En tant que candidat écologiste, je ne peux que souscrire à l’objectif d’une réduction substantielle du trafic, source de pollution et de nuisance, dans des quartiers denses et fortement urbanisés.
Néanmoins, de tels projets impliquent des études sérieuses pour en maîtriser les impacts négatifs, notamment sur l’activité économique et sur la circulation des services de secours.
Il s’agit au demeurant d’une compétence partagée entre la ville de Paris et l’Etat. Pour le moment, il semblerait que les conditions ne soient pas encore réunies pour concrétiser ces ZTL.
Question 5 : Crack – HSA & SCMR
Un récent décret publié le 23 février 2022 détaille la mise œuvre des Haltes soins addictions (HSA), aussi connues sous le nom de Salles de consommation à moindre risque (SCMR) ou « Salles de shoot ». Leur installation au sein des villes, et notamment celle de Paris, au plus proche de zones d’habitation, de commerces et de vie inquiète de nombreux habitants, parfois réunis en associations et collectifs. Ils craignent en effet légitimement les conséquences en termes de sécurité de personnes et des biens et plus généralement d’apaisement de leur cadre de vie. La salle Lariboisière est à ce titre un exemple éclairant de cohabitation en échec de ce type de dispositif dans des zones densément peuplées.
Quelle est votre position sur les HSA ou SCMR installées au plus près des zones d’habitation ?
Réponse :
Il s’agit, là encore, d’un problème qui découle typiquement de la densité parisienne. Ce type de structures, pour être utile, doit le plus souvent se situer à proximité d’un établissement de santé, pour optimiser l’organisation des soins. Pour autant, les désagréments provoqués par la seule présence de ce public particulier, ne doivent pas être analysés comme une fatalité.
Des moyens, en termes d’accompagnement social et/ou de maintien de l’ordre sur la voie publique, doivent s’ajouter aux coûts de fonctionnement de ces services médico-sociaux. L’atteinte à la tranquillité des résidents de ces quartiers n’est pas tolérable et je me sens parfaitement solidaire des associations qui dénoncent cette situation qui perdure depuis trop longtemps.
Les responsables publics ne peuvent plus se renvoyer la balle sur ce sujet.
Question 6 : Patrimoine
Le Mouvement #SaccageParis dénonce depuis des mois la détérioration rapide et parfois inéluctable du patrimoine mobilier historique parisien (bancs, kiosques, fontaines, …). Or ce patrimoine, du fait de sa localisation dans la ville capitale, appartient à l’ensemble des Français.
Etes-vous favorable à une intervention plus large du ministère de la Culture pour préserver ce patrimoine historique ? Si oui dans quelles conditions ?
Réponse :
Je perçois #SaccageParis comme un mouvement citoyen salutaire, lanceur d’alerte. La Capitale pâtit d’une image déplorable, notamment vis-à-vis des touristes étrangers, et de nombreux parisiens, comme moi, déplore le fait que la mairie de Paris paraisse largement dépassée par la situation.
Renforcer le dispositif légal de conservation du patrimoine est une piste intéressante à explorer. Pour ma part, j’observe que la plupart des dégradations découlent, encore une fois, de la forte concentration de populations qui, malheureusement, ne sont pas toutes animées par un esprit civique et qui participent ainsi à la détérioration du mobilier urbain parisien dont la valeur architecturale est effectivement souvent reconnue.
Pour lutter contre les incivilités, la priorité serait, selon moi, de renforcer les moyens de la police municipale, idéalement en articulation avec ceux de l’Etat, en réunissant les conditions favorables à l’émergence d’une synergie des efforts entre tous les acteurs publics. Cet enjeu est d’autant plus crucial que, dans la perspective des Jeux Olympiques de 2024, Paris captera l’attention du monde entier.
L’enjeu est donc national et nous ne devons pas écarter l’idée d’adapter notre dispositif législatif à cet effet.
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Elise Fajgeles
Ensemble ! Majorité présidentielle (LaREM) - CIRCO 7505 (3E/10E ARR)
Question 1 : LOI PLM
A Paris, aux élections municipales, les électeurs ne votent pas directement pour une liste municipale, mais pour des listes dans chacune des dix-sept zones électorales (une par arrondissement, à l’exception de Paris-Centre qui regroupe les quatre premiers arrondissements). La loi attribue à chacune de ces dix-sept zones électorales un certain nombre de conseillers de Paris, ces derniers votant lors d’un “troisième tour” pour élire le/la Maire de Paris.
Lors des dernières élections municipales, de nombreuses voix se sont élevées pour critiquer ce mode de scrutin particulier à Paris, Lyon et Marseille issu de la loi dite « PLM » votée en 1982.
En effet, à l’heure où la demande de démocratie directe va croissante et où l’abstention augmente, ce mode de scrutin n’est incontestablement pas assez transparent et pas assez démocratique. Les électeurs devraient pouvoir élire directement leur maire, en charge des décisions quotidiennes qui impactent leur vie.
Etes-vous favorable au maintien de la loi dite « PLM » (Paris Lyon Marseille), ou vous engagez-vous, comme nous le souhaitons, pour un retour au droit électoral commun pour ces trois villes ?
Réponse:
La loi PLM a été votée pour prendre en compte les spécificités des trois métropoles les plus peuplées de France. Néanmoins, le mode de scrutin actuel semble dépassé. Il convient de réfléchir à un système plus simple, plus transparent, plus démocratique.
Pour ma part, je suis favorable à ce que le ou la Maire de Paris et les conseillers de Paris soient élus au suffrage universel direct. Le « troisième tour » est source de confusion. Je suis dans le même temps favorable aussi à une élection des maires et des conseillers d’arrondissement au suffrage universel direct ; il faut garder cette logique de proximité. Et inciter à un dialogue plus étroit entre la Mairie centrale et la Mairie d’arrondissement.
Question 2 : Grand Paris
La Métropole du Grand Paris est entrée en phase opérationnelle en décembre 2017.
Pourtant, plus de cinq ans après, cette intercommunalité, ainsi que ses actions et ses élus restent quasi inconnue des plus de sept millions d’habitants qui peuplent ce territoire.
Etes-vous favorable au maintien ou à la suppression de la Métropole du Grand Paris et pourquoi ? Dans l’hypothèse du maintien, quelle est votre vision à dix ans du Grand Paris, et de la place particulière que doit occuper Paris au sein de la Métropole ?
Enfin, plus généralement, pensez-vous que la gouvernance des collectivités Grand Paris, Région, Métropole, Ville de Paris (entre elles, dans leurs rapport avec l’État et dans la gestion des services publics et des établissements publics) doit être revue et si oui dans quel sens ?
Réponse :
Je suis favorable au maintien et même au renforcement de la métropole car sur les sujets structurants du logement, des transports, des réseaux, de la planification écologique, c’est à cette échelle qu’il est pertinent d’organiser les choses.
Cependant, la discussion entre les différents échelons territoriaux apparait aujourd’hui comme complexe. La loi 3DS, relative à la différenciation, la décentralisation, la déconcentration et portant diverses mesures de simplification de l’action publique locale, répond en partie à cette préoccupation.
Nous devons « normaliser » la discussion entre nos collectivités locales franciliennes. D’autres territoires savent le faire.
Question 3 : Périphérique
Le Boulevard Périphérique (qui fait l’objet depuis le 15 mai 2022 d’un “Plan de transformation progressive et concertée”) relève du domaine public de la Ville de Paris qui en assure la compétence à titre principal. Pourtant, avec un trafic journalier de 1,2 million de véhicules journaliers (Parisiens, Franciliens, provinciaux et étrangers) l’autoroute urbaine la plus empruntée d’Europe dépasse les seuls enjeux parisiens.
Etes-vous favorable au maintien du Boulevard périphérique parisien dans la voirie communale ?
Réponse :
Ce plan de transformation du périphérique incarne parfaitement mon propos de la réponse précédente. Le périphérique, bien que responsabilité de la Ville de Paris, est un sujet qui concerne toute la métropole parisienne. Je considère donc que la gestion du périphérique doit revenir aux intercommunalités concernées par celui-ci et à la Métropole du Grand Paris. Sans concertation avec tous les acteurs concernés, les usagers et les habitants, aucune solution à long terme ne peut être trouvée.
Question 4 : ZTL
Annoncée en 2019, la mise en œuvre de la Zone à Trafic Limité (ZTL) de Paris Centre, a été reportée à 2021, puis 2022, puis 2024. Cette mesure vise essentiellement à interdire le trafic de transit (200 000 à 250 000 véhicules journaliers) et dépasse donc le seul enjeu parisien. Au-delà, la ZTL, dont la motivation est de participer à la lutte contre le réchauffement climatique, pose la question essentielle de la liberté constitutionnelle d’aller et venir.
Etes-vous favorable ou défavorable à la ZTL de Paris Centre ? Si vous êtes favorable, dans quelles conditions ? Si vous êtes défavorable, pourquoi ?
Réponse :
Je ne veux pas d’un Paris à deux vitesses avec un centre ultra-protégé et des arrondissements périphériques (dont le 10è) ultra-exposés au bruit et à la pollution.
Par ailleurs, cela contribuerait à augmenter encore la pression immobilière sur le centre de Paris, voire sa muséification au bénéfice des locations de courte durée.
Je partage l’objectif de réduction de la circulation et des pollutions associées mais cela doit être pensé à l’échelle de tout Paris, voire de la métropole.
Je serais par exemple favorable à étudier dans la concertation avec les habitants et commerçants une ZTL par arrondissement.
L’impact environnemental des automobilistes est un sujet sérieux, dont le Gouvernement Jean Castex s’est saisi. Plusieurs décisions importantes ont été prises et doivent être poursuivies. La mise en œuvre d’une ZLT ne constitue pas l’unique solution à la diminution de la pollution dans les métropoles.
L’instauration d’une Zone à faibles émissions (ZFE) et la restriction de circulation des véhicules les plus polluants, définis par des vignettes, avec pour objectif d’atteindre 100% de véhicule propre en circulation en 2030 constitue une solution pertinente et moins contraignante à court terme que l’interdiction de circulation. Pour ceux ne disposant pas d’un véhicule répond aux normes des vignettes autorisées à circuler, le Gouvernement propose de nombreuses aides pour acheter un véhicule propre à l’image de la prime à la conversion ou du bonus écologique.
Question 5 : Crack – HSA & SCMR
Un récent décret publié le 23 février 2022 détaille la mise œuvre des Haltes soins addictions (HSA), aussi connues sous le nom de Salles de consommation à moindre risque (SCMR) ou « Salles de shoot ». Leur installation au sein des villes, et notamment celle de Paris, au plus proche de zones d’habitation, de commerces et de vie inquiète de nombreux habitants, parfois réunis en associations et collectifs. Ils craignent en effet légitimement les conséquences en termes de sécurité de personnes et des biens et plus généralement d’apaisement de leur cadre de vie. La salle Lariboisière est à ce titre un exemple éclairant de cohabitation en échec de ce type de dispositif dans des zones densément peuplées.
Quelle est votre position sur les HSA ou SCMR installées au plus près des zones d’habitation ?
Réponse :
La salle de consommation à moindre risque ouverte dans le quartier de la gare du Nord est un dispositif utile de réduction des risques – contamination par le VIH, hépatite, risque d’overdose- mais dont on doit aussi reconnaître sans dogmatisme les limites. Les riverains sont toujours confrontés à de nombreuses nuisances liées à la consommation de drogue dans l’espace public.
C’est pourquoi, je m’opposerai en tant que députée à l‘implantation d’une nouvelle structure de ce type dans notre circonscription.
Plus largement, je ne pense pas que la création d’un réseau de HSA dans tout Paris soit une bonne solution.
Parce que nous avons ce recul dans le 10è arrondissement, je serai à l’initiative d’une concertation des professionnels, associations de riverains et autorités locales pour réfléchir à des alternatives telles les communautés thérapeutiques de traitement des addictions.
Question 6 : Patrimoine
Le Mouvement #SaccageParis dénonce depuis des mois la détérioration rapide et parfois inéluctable du patrimoine mobilier historique parisien (bancs, kiosques, fontaines, …). Or ce patrimoine, du fait de sa localisation dans la ville capitale, appartient à l’ensemble des Français.
Etes-vous favorable à une intervention plus large du ministère de la Culture pour préserver ce patrimoine historique ? Si oui dans quelles conditions ?
Réponse :
Sous le précédent quinquennat un plan massif de préservation du patrimoine a été lancé par le ministère de la Culture avec un budget patrimoine en hausse de 4,4 % à un peu plus de 1 milliard d’euros.
Pour Paris, notamment avec le plan église, la situation est contrastée. Si un effort a été fait depuis 2015, il bute aujourd’hui sur l’état des finances désastreux de la ville. La seule issue serait d’inciter une meilleure collaboration entre la ville et la Direction des affaires culturelles (DRAC) qui détient la compétence sur les monuments historiques. Si des projets ambitieux sont lancés, le petit patrimoine historique pour autant souffre d’un manque d’initiative. J’en prends pour exemple les arcs de triomphe des portes Saint Denis et Saint Martin.
Députée, j’aurai à cœur d’initier les réunions de concertation entre la ville et la DRAC et aussi de travailler en concertation avec les conseils de quartier et le secteur privé, et de promouvoir une coopération accrue entre le ministère de la Culture et les pouvoirs locaux. En effet, je suis convaincu que le mécénat doit être promut ainsi que des financements participatifs de type crowdfunding.
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Marie-Jeanne Jouveau
Parti Pirate - CIRCO 7505 (3E/10E ARR)
Question 1 : LOI PLM
A Paris, aux élections municipales, les électeurs ne votent pas directement pour une liste municipale, mais pour des listes dans chacune des dix-sept zones électorales (une par arrondissement, à l’exception de Paris-Centre qui regroupe les quatre premiers arrondissements). La loi attribue à chacune de ces dix-sept zones électorales un certain nombre de conseillers de Paris, ces derniers votant lors d’un “troisième tour” pour élire le/la Maire de Paris.
Lors des dernières élections municipales, de nombreuses voix se sont élevées pour critiquer ce mode de scrutin particulier à Paris, Lyon et Marseille issu de la loi dite « PLM » votée en 1982.
En effet, à l’heure où la demande de démocratie directe va croissante et où l’abstention augmente, ce mode de scrutin n’est incontestablement pas assez transparent et pas assez démocratique. Les électeurs devraient pouvoir élire directement leur maire, en charge des décisions quotidiennes qui impactent leur vie.
Etes-vous favorable au maintien de la loi dite « PLM » (Paris Lyon Marseille), ou vous engagez-vous, comme nous le souhaitons, pour un retour au droit électoral commun pour ces trois villes ?
Réponse:
Je suis favorable au retour du droit électoral commun pour ces trois villes, comme je suis favorable à une évolution du code électoral, comme le propose le Parti Pirate
- Le programme du Parti pirate est par ailleurs ambitieux en matière électorale et de transparence de la vie publique.
- Déontologie et Disponibilité des élus : dans le cas où l’un des membres du parti Pirate est élu, il s’engage à ne pas cumuler un mandat de Maire ou de maire adjoint
- Reconnaissance des élus minoritaires et pas de cumul de mandat avec un autre mandat départemental, régional ou national
- Lutte contre la corruption et les conflits d’intérêt
Préambule à un changement de fonctionnement des conseils municipaux :
EXPOSÉ DES MOTIFS
Un certain nombre de mouvements indiquent qu’ils ne trouvent pas les méthodes actuelles de gouvernance démocratiques. Le Parti Pirate a fait le même constat au fur et à mesure de son existence, que ce soit dans la vie de tous les jours et au sein même de ses méthodes antérieures de travail.
Le Parti Pirate utilise aujourd’hui la démocratie liquide et un système de gouvernance horizontale qu’il est à même de proposer à plus grande échelle. Le premier échelon que l’on peut mettre en place est celui du local, avec la gouvernance des communes et des intercommunalités, l’échéance de 2026 étant proche.
Voici en fait une proposition de préambule quant à la gouvernance des communes et des intercommunalités. Dans les faits, ce point sera à développer en mesures concrètes pour permettre le vote, la participation et le changement des textes de lois, voire de constitution s’il le faut.
CONTENU DE LA PROPOSITION
Il est proposé que les communes et les intercommunalités voient leur fonctionnement pour arriver aux points suivants :
Les conseils municipaux et intercommunaux n’ont plus qu’un rôle exécutif :
- Ils doivent exécuter les décisions prises par les citoyen-ne-s de leurs communes ou intercommunalités.
- Ils doivent animer, dans le cadre de leurs fonctions des débats afin d’amener les prises de décisions nécessaires (hors de la nécessité administrative).
- Les membres des conseils municipaux et intercommunaux sont élus fonction par fonction par le biais du jugement majoritaire.
- Les membres des conseils municipaux et intercommunaux sont révocables sur demande des concitoyen・nes.
- Les conseils sont garants du budget et de la trésorerie, ils peuvent faire des préconisations quant aux taxes et taux qui sont nécessaires pour que les projets et le fonctionnement prévus par les citoyen-ne-s soient mis en place. Les taxes et taux sont mis aux votes au même titre que tout autre besoin auprès des concitoyen・nes.
Les prises de décision par les concitoyen-ne-s s’appuient sur le cursus suivant :
- Émergence d’un besoin par le biais de propositions ou doléances auprès des élu・es ou d’une plateforme prévue à cet effet,
- Le ou les élu・es en charge de ce genre de question vérifient la licéité du besoin,
- Le besoin est mis au débat qui est animé par les élu-e-s en charge du dossier, qui doivent, notamment collationner les différents arguments, argumentaires, preuves afin d’avoir des sources saines de discussion,
- À l’issue du débat, des propositions sont mises au vote pour répondre au besoin exprimé
- Il est préconisé d’utiliser la démocratie liquide pour permettre l’émergence d’avis structuré, d’avoir de la démocratie directe pour ceux qui le souhaitent, de la représentativité pour les autres.
- Le vote blanc est un vote reconnu comme un vote exprimé et doit entraîner une reconduction du débat, il est différent de la nullité ou de l’abstention :
- D’ailleurs il sera souvent présent sous l’appellation « Aucune de ces propositions », « Vote blanc », « Retour au débat »
Le vote doit pouvoir utiliser différente forme, autre que le OUI/NON, comme :
- Le vote préférentiel type borda ou condorcet
- Le vote qualitatif type jugement majoritaire
Le conseil exécute la décision des citoyen・nes
Les conseils peuvent être force de proposition et soumettre eux-mêmes des points aux concitoyen・nes.
Les élu・es peuvent recevoir des délégations dans le cadre de la démocratie liquide. Illes restent des citoyen・nes comme les autres sur le point de la prise de décision.
À noter qu’il peut être envisagé par ce biais de proposer des fusions de municipalités.
À noter qu’il serait possible de mettre en place des pondérations dans les prises de décision concernant des zones géographiques spécifiques – notamment pour éviter la concentration des décisions favorables au sein des zones densément peuplées, afin de permettre une meilleure subsidiarité des décisions collectives mais aussi un meilleur partage des moyens.
Question 2 : Grand Paris
La Métropole du Grand Paris est entrée en phase opérationnelle en décembre 2017.
Pourtant, plus de cinq ans après, cette intercommunalité, ainsi que ses actions et ses élus restent quasi inconnue des plus de sept millions d’habitants qui peuplent ce territoire.
Etes-vous favorable au maintien ou à la suppression de la Métropole du Grand Paris et pourquoi ? Dans l’hypothèse du maintien, quelle est votre vision à dix ans du Grand Paris, et de la place particulière que doit occuper Paris au sein de la Métropole ?
Enfin, plus généralement, pensez-vous que la gouvernance des collectivités Grand Paris, Région, Métropole, Ville de Paris (entre elles, dans leurs rapport avec l’État et dans la gestion des services publics et des établissements publics) doit être revue et si oui dans quel sens ?
Réponse :
Je suis favorable au maintien de la Métropole du Grand Paris dans la mesure où il s’agit d’un échelon utile et utilisé, ce qui doit être évalué. La réflexion intercommunale est essentielle notamment pour s’atteler à des sujets transversaux qui concernent les citoyens de l’intercommunalité et nécessitent des décisions communes, notamment les transports, l’urbanisme, le logement, l’environnement…
Il est intéressant par exemple que la Métropole travaille sur un Plan Vélo sur la thématique des transports qui permettrait de mieux connecter l’intercommunalité aux mobilités douces
Paris est au coeur de la Métropole, et est la capitale, elle a forcément un rôle prépondérant à jouer et des problématiques qui lui sont propres, cependant beaucoup de décisions prises par la Ville de Paris sur son fonctionnement et sa gestion intéressent de fait les citoyens métropolitains qui y circulent, travaillent, y ont des loisirs.
Le Parti Pirate propose un changement du fonctionnement des gouvernances de communes et des intercommunalités. (voir réponse ci-dessus)
Le Parti Pirate utilise aujourd’hui la démocratie liquide et un système de gouvernance horizontale qu’il est à même de proposer à plus grande échelle.
Le premier échelon que l’on peut mettre en place est celui du local, avec la gouvernance des communes et des intercommunalités, l’échéance de 2026 étant proche.
Question 3 : Périphérique
Le Boulevard Périphérique (qui fait l’objet depuis le 15 mai 2022 d’un “Plan de transformation progressive et concertée”) relève du domaine public de la Ville de Paris qui en assure la compétence à titre principal. Pourtant, avec un trafic journalier de 1,2 million de véhicules journaliers (Parisiens, Franciliens, provinciaux et étrangers) l’autoroute urbaine la plus empruntée d’Europe dépasse les seuls enjeux parisiens.
Etes-vous favorable au maintien du Boulevard périphérique parisien dans la voirie communale ?
Réponse :
Non, je ne pense pas qu’il faille maintenir le Boulevard périphérique dans la voirie communale. A minima cela devrait être du ressort de la Métropole du Grand Paris.
Elements du programme du parti Pirate :
- Gratuité des transports en commun, afin de permettre la libre circulation des personnes
- Les grandes cités européennes n’ont actuellement aucun cadre juridique concernant les applications mobiles pour les VTC (Taxify/UBER), empêchant la recherche et développement de ce genre de projets. Nous croyons que la législation doit refléter les développements technologiques actuels et qu’un cadre commun pour les applications mobiles de VTC devrait exister au niveau européen afin de permettre que l’utilisation de GPS ou de technologies équivalentes soit reconnue comme des systèmes habilités dans le calcul des distances. La légalisation des applications mobiles pour les transports en VTC présentera un avantage énorme dans les zones rurales et pour les personnes les moins riches
Question 4 : ZTL
Annoncée en 2019, la mise en œuvre de la Zone à Trafic Limité (ZTL) de Paris Centre, a été reportée à 2021, puis 2022, puis 2024. Cette mesure vise essentiellement à interdire le trafic de transit (200 000 à 250 000 véhicules journaliers) et dépasse donc le seul enjeu parisien. Au-delà, la ZTL, dont la motivation est de participer à la lutte contre le réchauffement climatique, pose la question essentielle de la liberté constitutionnelle d’aller et venir.
Etes-vous favorable ou défavorable à la ZTL de Paris Centre ? Si vous êtes favorable, dans quelles conditions ? Si vous êtes défavorable, pourquoi ?
Réponse :
Je ne suis pas défavorable à la mise en place d’une ZTL à Paris Centre, et je suis favorable a minima au développement de zones piétonnes qui permettent une circulation du piéton libre et en sécurité. Paris est une des rares grandes villes européennes à ne pas en avoir.
Toutefois, ce type de zone (ZTL), si elle est mise en place va impacter le trafic métropolitain. La lutte contre la pollution de l’air et contre le Réchauffement climatique sont de bonnes raisons pour mettre en place un tel dispositif, mais les conditions et le périmètre de la ZTL doivent être concertées avec les citoyens, les impacts évalués et les moyens de compensations pour les citoyens mis en œuvre (parkings extérieurs à la ZTL, gratuité des transports en communs…)
Question 5 : Crack – HSA & SCMR
Un récent décret publié le 23 février 2022 détaille la mise œuvre des Haltes soins addictions (HSA), aussi connues sous le nom de Salles de consommation à moindre risque (SCMR) ou « Salles de shoot ». Leur installation au sein des villes, et notamment celle de Paris, au plus proche de zones d’habitation, de commerces et de vie inquiète de nombreux habitants, parfois réunis en associations et collectifs. Ils craignent en effet légitimement les conséquences en termes de sécurité de personnes et des biens et plus généralement d’apaisement de leur cadre de vie. La salle Lariboisière est à ce titre un exemple éclairant de cohabitation en échec de ce type de dispositif dans des zones densément peuplées.
Quelle est votre position sur les HSA ou SCMR installées au plus près des zones d’habitation ?
Réponse :
La littérature scientifique et les professionnels concernés sont unanimes sur le sujet. Les SCMR ont une efficacité sur la prise en charge des consommateurs, même avec l’évolution récente des consommations, avec l’arrivée du crack. Les SCMR doivent se trouver au plus proche des endroits de consommation et donc nécessairement près de zones d’habitations.
Les SCMR doivent être plus nombreux, un des problèmes que pose le site de Lariboisière est qu’il n’y a pour le moment qu’un seul site qui concentre les consommateurs.
Si la prise en charge médicale est efficace, la prise en charge sociale devrait être davantage développée.
La littérature scientifique met une évidence une absence de mortalité, une amélioration nette de la prise en charge médicale et une diminution de la criminalité dans le quartier. Toutefois, le crack est un véritable fléau et il est évident que la proximité d’un SCMR dans un quartier d’habitation est une nuisance pour les riverains.
Sur ce sujet comme pour d’autres, il est important de prendre en compte les études scientifiques et médicales afin de prendre des décisions éclairées. La lutte contre le crack est complexe et je suis favorable à augmenter les moyens d’amélioration de la prise en charge médicale et sociale.
Par ailleurs, quelques éléments du programme du Parti Pirate :
Sur la question des drogues, le programme du Parti Pirate prévoit :
La majorité des conventions internationales concernant la préparation, la manipulation et la consommation de substances psychoactives sont obsolètes et ne reposent pas sur des faits scientifiques. Par exemple, des preuves scientifiques montrent que la légalisation du cannabis entraîne moins de dommages pour les personnes et la société que la prohibition. Les pirates européens proposent que l’UE :
- Travaille pour changer les conventions internationales concernant les substances psychoactives en intégrant un point de vue scientifique ;
- Met en place un cadre facilitant l’approche scientifique qui devrait notamment permettre de partager des informations et de contribuer au financement de la recherche sur les substances psychoactives ;
- Plaide en faveur de la légalisation et de la réglementation du cannabis dans les différents États membres comme moyen de restreindre le marché noir.
Le Parti Pirate souhaite mettre fin à la pénalisation de la consommation et du marché du cannabis en mettant en place un marché encadré propre à protéger la santé publique en contrôlant la qualité des produits et en assurant la protection de l’ordre public en asséchant le marché illicite des stupéfiants.
Ce point programme s’appuie sur une proposition de loi et une proposition de fiscalité.
La proposition de loi vise à :
- Décriminaliser la consommation,
- Créer un marché encadré de la culture à la vente sur le modèle des débits de boissons,
- Création d’un statut d’association de producteur-consommateur (cannabis social club),
- Protéger la santé publique avec limitation des zones de consommations.
Notre proposition fiscale tend à assécher le marché illicite en appliquant un taux de taxe bas sur les produits bruts et consommables (herbe) tout en taxant normalement les produits transformés (résine, cigarettes préfabriquées, bonbon, etc…).
Question 6 : Patrimoine
Le Mouvement #SaccageParis dénonce depuis des mois la détérioration rapide et parfois inéluctable du patrimoine mobilier historique parisien (bancs, kiosques, fontaines, …). Or ce patrimoine, du fait de sa localisation dans la ville capitale, appartient à l’ensemble des Français.
Etes-vous favorable à une intervention plus large du ministère de la Culture pour préserver ce patrimoine historique ? Si oui dans quelles conditions ?
Réponse :
Je suis favorable à une intervention du ministère de la Culture pour préserver le Patrimoine historique parisien tel que prévu par la loi. Le ministère a différents moyens d’actions pour accompagner la Ville, l’inciter voir la contraindre notamment dans le cas des Monuments historiques à entretenir son Patrimoine.
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Pierre Maurin
LEs Centristes / Les républicains (LR) - CIRCO 7505 (3E/10E ARR)
Question 1 : LOI PLM
A Paris, aux élections municipales, les électeurs ne votent pas directement pour une liste municipale, mais pour des listes dans chacune des dix-sept zones électorales (une par arrondissement, à l’exception de Paris-Centre qui regroupe les quatre premiers arrondissements). La loi attribue à chacune de ces dix-sept zones électorales un certain nombre de conseillers de Paris, ces derniers votant lors d’un “troisième tour” pour élire le/la Maire de Paris.
Lors des dernières élections municipales, de nombreuses voix se sont élevées pour critiquer ce mode de scrutin particulier à Paris, Lyon et Marseille issu de la loi dite « PLM » votée en 1982.
En effet, à l’heure où la demande de démocratie directe va croissante et où l’abstention augmente, ce mode de scrutin n’est incontestablement pas assez transparent et pas assez démocratique. Les électeurs devraient pouvoir élire directement leur maire, en charge des décisions quotidiennes qui impactent leur vie.
Etes-vous favorable au maintien de la loi dite « PLM » (Paris Lyon Marseille), ou vous engagez-vous, comme nous le souhaitons, pour un retour au droit électoral commun pour ces trois villes ?
Réponse:
Je suis favorable au changement de statut de Paris et à l’élection au suffrage universel direct du maire de Paris. Cette position est partagée par plusieurs candidats de la droite et du centre (LR et Centristes) à Paris. Le statut actuel éloigne la Maire de Paris de ses électeurs.
Par ailleurs, la Maire actuelle de Paris n’a pas obtenu la majorité des suffrages dans les urnes et ne doit son élection qu’à ses alliés Verts et Communistes. Elu député, je veux faire changer la loi PLM pour répondre à cette injustice que subit l’immense majorité des Parisiens.
Je souhaite par ailleurs renforcer le pouvoir des maires d’arrondissement pour améliorer l’efficacité des services municipaux, en particulier la propreté, la voirie et les services de proximité. Ils sont au contact des habitants et ils connaissent souvent bien mieux les réalités du quotidien des habitants que la Maire de Paris !
Question 2 : Grand Paris
La Métropole du Grand Paris est entrée en phase opérationnelle en décembre 2017.
Pourtant, plus de cinq ans après, cette intercommunalité, ainsi que ses actions et ses élus restent quasi inconnue des plus de sept millions d’habitants qui peuplent ce territoire.
Etes-vous favorable au maintien ou à la suppression de la Métropole du Grand Paris et pourquoi ? Dans l’hypothèse du maintien, quelle est votre vision à dix ans du Grand Paris, et de la place particulière que doit occuper Paris au sein de la Métropole ?
Enfin, plus généralement, pensez-vous que la gouvernance des collectivités Grand Paris, Région, Métropole, Ville de Paris (entre elles, dans leurs rapport avec l’État et dans la gestion des services publics et des établissements publics) doit être revue et si oui dans quel sens ?
Réponse :
L’existence de la Métropole du Grand Paris répond à de nombreux impératifs. En effet, Paris est une ville à l’échelle d’un département mais presque de toute la région Ile-de-France et au-delà. Il est donc pertinent que des décisions qui touchent Paris ne soient pas uniquement prises au niveau de la ville ou du département mais aussi de l’intercommunalité.
Je pense que nous devrions donner plus de pouvoir à la métropole, en matière de mobilité, de logements et de sécurité. C’est d’autant plus vrai que la maire de Paris décide de lutter contre la voiture, elle le fait uniquement en prenant en compte ceux qui n’ont pas de voiture à Paris. Elle oublie que de nombreux travailleurs viennent de toute l’Ile-de-France et n’ont parfois pas d’autres alternatives que la voiture.
Elle néglige aussi la nécessité de travailler en collaboration avec la région qui a la compétence des transports en commun qu’il faut renforcer et rénover régulièrement et qu’il est nécessaire de développer la reconversion vers les véhicules à faible émission en collaboration avec l’état.
Notre pays souffre de deux maux importants : un centralisme trop fort et les échelons multiples de l’intervention des collectivités avec des compétences à redéfinir et à clarifier. Je suis favorable à une réforme forte de la décentralisation en donnant plus de pouvoirs fiscaux, budgétaires et organisationnels aux collectivités. Il faut aussi réorganiser les strates administratives locales pour renforcer l’action publique et simplifier le rapport entre l’Etat et les élus locaux au moyen des conventions.
Question 3 : Périphérique
Le Boulevard Périphérique (qui fait l’objet depuis le 15 mai 2022 d’un “Plan de transformation progressive et concertée”) relève du domaine public de la Ville de Paris qui en assure la compétence à titre principal. Pourtant, avec un trafic journalier de 1,2 million de véhicules journaliers (Parisiens, Franciliens, provinciaux et étrangers) l’autoroute urbaine la plus empruntée d’Europe dépasse les seuls enjeux parisiens.
Etes-vous favorable au maintien du Boulevard périphérique parisien dans la voirie communale ?
Réponse :
Je pense tout d’abord que les Parisiens et les franciliens doivent pouvoir bénéficier d’infrastructures routières de qualité et efficaces. Le Boulevard périphérique est emprunté par 1,2 millions d’automobilistes par jour, dont 80% d’habitants de petite et grande couronne.
Toute mesure aussi importante que la réduction du nombre de voies de circulation, sans étude d’impact, comme envisage de le faire la Maire de Paris, c’est risquer de créer un embouteillage permanent sur l’axe circulaire et donc de nouveaux problèmes pollution, avec les conséquences que l’on connait sur la santé de ceux qui vivent et habitent à proximité. Les véhicules thermiques, comme les véhicules hybrides et électriques seront également pénalisés de la même manière.
Je pense donc que les décisions concernant le périphérique devraient être prises à l’avenir au niveau métropolitain et non communal, avec des objectifs de mieux fluidifier le trafic aux abords et dans la capitale, de lutter contre la pollution de l’air et dans le cadre d’un plan de mobilité global. L’ensemble des parties prenantes devrait être associé à cette réflexion (élus, associations, experts…) ainsi que l’avis du Préfet de police.
Il ne s’agit pas de mener une guerre idéologique contre la voiture comme le fait trop souvent la Maire de Paris et ses alliés écologistes et communistes mais de développer des infrastructures et des usages de transports qui répondent aux attentes des citoyens parisiens et franciliens et qui contribuent à l’urgence climatique.
Question 4 : ZTL
Annoncée en 2019, la mise en œuvre de la Zone à Trafic Limité (ZTL) de Paris Centre, a été reportée à 2021, puis 2022, puis 2024. Cette mesure vise essentiellement à interdire le trafic de transit (200 000 à 250 000 véhicules journaliers) et dépasse donc le seul enjeu parisien. Au-delà, la ZTL, dont la motivation est de participer à la lutte contre le réchauffement climatique, pose la question essentielle de la liberté constitutionnelle d’aller et venir.
Etes-vous favorable ou défavorable à la ZTL de Paris Centre ? Si vous êtes favorable, dans quelles conditions ? Si vous êtes défavorable, pourquoi ?
Réponse :
Un tel projet d’aménagement, par l’étendue de son périmètre, concerne par extension l’ensemble de Paris et de ses communes limitrophes. À ce titre, il bouleversera le quotidien de centaines de milliers de Franciliens. Les reports de circulation qu’engendre la création de cette ZTL laissent en effet augurer l’accroissement de la congestion du trafic parisien, ainsi qu’un report important des véhicules vers d’autres voies.
En outre, le risque de congestion dû à la création de cette ZTL pose le problème de la dégradation possible de la qualité de l’air et de la santé des riverains, exposés à davantage de pollution. Par ailleurs, les ralentissements forcément provoqués par les « contrôles à la frontière » sont aussi à prendre en compte et vont mobiliser des policiers municipaux déjà très occupés… avec la hausse de l’insécurité et des incivilités.
Enfin, les projets de ZTL supposent à Paris des décisions conjointes de la maire et du préfet de police. Un dialogue est en effet indispensable, alors que l’institution a de son côté assuré récemment qu’«à ce jour, le préfet de police n’avait pas été saisi d’un dossier précis comportant notamment les impacts de cette mesure sur les flux de véhicules et les reports de trafic tenant compte de l’ensemble des aménagements réalisés ou projetés».
Je ne suis donc pas favorable à cette ZTL, pour toutes les raisons évoquées ci-dessus.
On pourrait imaginer des outils de régulation du trafic urbain ou des incitations envers les conducteurs à limiter leurs déplacements non contraints. Je suis favorable à revoir également la circulation dans la capitale pour améliorer la qualité de l’air et lutter contre le réchauffement climatique mais pas à l’interdiction sans débat et sans consultation des parties prenantes.
En résumé, les ZTL, si elles existent dans des métropoles comme Paris doivent être plus concentrées et définies dans un plan de mobilité global et pas sur un coin de table, sans prendre en compte les reports de circulation qui vont s’opérer.
Question 5 : Crack – HSA & SCMR
Un récent décret publié le 23 février 2022 détaille la mise œuvre des Haltes soins addictions (HSA), aussi connues sous le nom de Salles de consommation à moindre risque (SCMR) ou « Salles de shoot ». Leur installation au sein des villes, et notamment celle de Paris, au plus proche de zones d’habitation, de commerces et de vie inquiète de nombreux habitants, parfois réunis en associations et collectifs. Ils craignent en effet légitimement les conséquences en termes de sécurité de personnes et des biens et plus généralement d’apaisement de leur cadre de vie. La salle Lariboisière est à ce titre un exemple éclairant de cohabitation en échec de ce type de dispositif dans des zones densément peuplées.
Quelle est votre position sur les HSA ou SCMR installées au plus près des zones d’habitation ?
Réponse :
En février 2022, le gouvernement Castex a effectivement pris ce décret qui permettra de créer de nouvelles structures : les haltes soins addictions (HSA) qui vont remplacer les salles de consommation à moindre risque (SCMR) appelées « salles de shoot ». Concrètement, cela signifie que de nouvelles HSA pourront être implantées à Paris, et notamment dans le 10ème !
Elu député, je m’opposerai à l’ouverture des salles de consommation à moindre risque et je proposerai une vraie politique de santé à l’intention des personnes en situation d’addiction. Elles ne répondent ni à l’impératif de santé publique et au drame humain vécu par les consommateurs, ni à l’impératif de sécurité publique pour les riverains. C’est le cas de la SCMR de Lariboisière dans le 10ème arrondissement.
Je soutiendrai une prise en charge globale, excluant la consommation de drogues mais s’appuyant sur un traitement médical, un soutien social et une prise en charge psychologique et thérapeutique dans des sites dédiés, médicalisés et équipés.
Question 6 : Patrimoine
Le Mouvement #SaccageParis dénonce depuis des mois la détérioration rapide et parfois inéluctable du patrimoine mobilier historique parisien (bancs, kiosques, fontaines, …). Or ce patrimoine, du fait de sa localisation dans la ville capitale, appartient à l’ensemble des Français.
Etes-vous favorable à une intervention plus large du ministère de la Culture pour préserver ce patrimoine historique ? Si oui dans quelles conditions ?
Réponse :
La maire de Paris et son équipe ont dégradé le patrimoine historique de Paris au cours de ces dernières années. L’exemple du démantèlement des bancs historiques de la ville est frappant. Les remplacer par des bancs modernes comme cela a été le cas ne contribue pas à l’embellissement de Paris. Il en est de même des plots fluos qui ont surgi un peu partout aux abords des pistes cyclables décidées une fois de plus dans la précipitation par l’équipe HIDALGO…
Toutes ces initiatives affaiblissent le patrimoine historique. Je pense que les habitants des arrondissements concernés devraient être bien plus souvent consultés et impliqués dans la gestion de patrimoine public de la Ville. On peut aussi imaginer que le préfet et le ministère de la Culture puissent avoir leur mot à dire en cas de tentative de démantèlement et/ou d’évolution du patrimoine mobilier historique d’une ville aussi importante que Paris si l’on souhaite que la ville conserve son charme et sa beauté intemporelles.
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Jean-Christophe Martin
les républicains (lr) - CIRCO 7506 (11E/20E arr)
Question 1 : LOI PLM
A Paris, aux élections municipales, les électeurs ne votent pas directement pour une liste municipale, mais pour des listes dans chacune des dix-sept zones électorales (une par arrondissement, à l’exception de Paris-Centre qui regroupe les quatre premiers arrondissements). La loi attribue à chacune de ces dix-sept zones électorales un certain nombre de conseillers de Paris, ces derniers votant lors d’un “troisième tour” pour élire le/la Maire de Paris.
Lors des dernières élections municipales, de nombreuses voix se sont élevées pour critiquer ce mode de scrutin particulier à Paris, Lyon et Marseille issu de la loi dite « PLM » votée en 1982.
En effet, à l’heure où la demande de démocratie directe va croissante et où l’abstention augmente, ce mode de scrutin n’est incontestablement pas assez transparent et pas assez démocratique. Les électeurs devraient pouvoir élire directement leur maire, en charge des décisions quotidiennes qui impactent leur vie.
Etes-vous favorable au maintien de la loi dite « PLM » (Paris Lyon Marseille), ou vous engagez-vous, comme nous le souhaitons, pour un retour au droit électoral commun pour ces trois villes ?
Réponse:
Je suis un grand détracteur de la loi PLM qui relève de l’hypocrisie. Sous couvert de décentralisation, elle crée des mairies d’arrondissement qui ne sont que des coquilles vides sans pouvoir, mais qui sont pourtant en première ligne dans la relation avec les habitants. Dans les faits, les mairies d’arrondissements sont tenues responsables de tout, sans avoir la compétence de rien. De surcroit, elle rend l’élection de la municipalité parisienne indirecte, avec ses effets pervers comme l’élection maire d’un candidat minoritaire en voix.
Dans un de mes livres, je préconise une réforme complète de la loi PLM pour donner aux arrondissements les compétences, les budgets, les autorités hiérarchiques concernant les sujets de proximité (voirie, logement, propreté, petite enfance, etc…) en ne réservant à la mairie centrale que les sujets transverses (plutôt héritée du département). Sans pouvoir réels, les arrondissements ne servent à rien, autant les supprimer.
De la même manière, je préconise un système de vote à deux urnes, avec une urne pour le conseil de Paris et le maire de Paris (qui serait donc désignée directement par les électeurs) et une urne pour le conseil d’arrondissement et le maire d’arrondissement. Ce système plus démocratique, permettant un vote d’arrondissement pour une couleur politique et un vote de Paris pour une autre couleur, alors que le système actuel à une urne corrèle les deux.
Question 2 : Grand Paris
La Métropole du Grand Paris est entrée en phase opérationnelle en décembre 2017.
Pourtant, plus de cinq ans après, cette intercommunalité, ainsi que ses actions et ses élus restent quasi inconnue des plus de sept millions d’habitants qui peuplent ce territoire.
Etes-vous favorable au maintien ou à la suppression de la Métropole du Grand Paris et pourquoi ? Dans l’hypothèse du maintien, quelle est votre vision à dix ans du Grand Paris, et de la place particulière que doit occuper Paris au sein de la Métropole ?
Enfin, plus généralement, pensez-vous que la gouvernance des collectivités Grand Paris, Région, Métropole, Ville de Paris (entre elles, dans leurs rapport avec l’État et dans la gestion des services publics et des établissements publics) doit être revue et si oui dans quel sens ?
Réponse :
Je ne suis pas un grand amateur de la métropole qui doublonne une partie des compétences des autres collectivités et qui ne dispose pas de pouvoir propre (ce qui est heureux en soi car cela causerait des affrontements de compétence). Il y a clairement un sujet d’échelle Paris et la première couronne ayant vocation à entretenir des rapports beaucoup plus étroits. Cependant, la métropole – à mes yeux – n’est pas la solution et relève plus de la coquille vide.
Je suis partisan d’une réforme complète des collectivités territoriales en termes de périmètres, de compétences, de suffrage, de fonctionnement… J’ai rédigé un ouvrage de 260 pages de simulation d’une reconstruction du modèle des collectivités locales qui serait difficile de résumer. Je te tiens à votre disposition car je pense que le débat peut être intéressant.
Question 3 : Périphérique
Le Boulevard Périphérique (qui fait l’objet depuis le 15 mai 2022 d’un “Plan de transformation progressive et concertée”) relève du domaine public de la Ville de Paris qui en assure la compétence à titre principal. Pourtant, avec un trafic journalier de 1,2 million de véhicules journaliers (Parisiens, Franciliens, provinciaux et étrangers) l’autoroute urbaine la plus empruntée d’Europe dépasse les seuls enjeux parisiens.
Etes-vous favorable au maintien du Boulevard périphérique parisien dans la voirie communale ?
Réponse :
Si la Ville de Paris doit pouvoir conserver un droit de regard sur le périphérique qui reste sur ton territoire, je pense que l’intérêt régional de cet axe justifie qu’elle ne puisse être seule décisionnaire. Plus généralement, la circulation en Ile-de-France nécessite une coordination beaucoup plus approfondie. Confier la gestion des axes structurants d’Ile-de-France à la Région me paraît faire sens, dans la mesure où cette « prise en main » régionale laisse une place significative à l’avis des communes.
Question 4 : ZTL
Annoncée en 2019, la mise en œuvre de la Zone à Trafic Limité (ZTL) de Paris Centre, a été reportée à 2021, puis 2022, puis 2024. Cette mesure vise essentiellement à interdire le trafic de transit (200 000 à 250 000 véhicules journaliers) et dépasse donc le seul enjeu parisien. Au-delà, la ZTL, dont la motivation est de participer à la lutte contre le réchauffement climatique, pose la question essentielle de la liberté constitutionnelle d’aller et venir.
Etes-vous favorable ou défavorable à la ZTL de Paris Centre ? Si vous êtes favorable, dans quelles conditions ? Si vous êtes défavorable, pourquoi ?
Réponse :
La ZTL répond à un objectif louable qui l’on peut schématiser par : moins de voiture = moins de pollution de l’air, moins de bruit de moteur, etc… Néanmoins, la ZTL telle que portée par la Ville ne répond pas à l’exercice. Menée sans concertation et sans étude d’impact, elle ne consiste qu’en une mesure d’autorité anti-voitures.
Sans plan global intégrant i) un schéma global de circulation, ii) des objectifs de fluidité, y compris dans le stationnement, iii) une voirie adaptée pour faire des bus des transports fiables, réguliers et rapides, iv) la prise en compte des usages obligés de la voiture (artisans, professionnels, personnes âgées, parents avec enfants en bas âge, etc…) la ZTL ne fera que reporter la circulation vers l’extérieur, augmentant de fait les embouteillages et la pollution à l’extérieur de la ZTL.
La pollution ne connaissant pas les frontières des arrondissements, elle reviendra de fait vers Paris Centre, atténuée certes, mais au détriment de tous les autres secteurs.
Question 5 : Crack – HSA & SCMR
Un récent décret publié le 23 février 2022 détaille la mise œuvre des Haltes soins addictions (HSA), aussi connues sous le nom de Salles de consommation à moindre risque (SCMR) ou « Salles de shoot ». Leur installation au sein des villes, et notamment celle de Paris, au plus proche de zones d’habitation, de commerces et de vie inquiète de nombreux habitants, parfois réunis en associations et collectifs. Ils craignent en effet légitimement les conséquences en termes de sécurité de personnes et des biens et plus généralement d’apaisement de leur cadre de vie. La salle Lariboisière est à ce titre un exemple éclairant de cohabitation en échec de ce type de dispositif dans des zones densément peuplées.
Quelle est votre position sur les HSA ou SCMR installées au plus près des zones d’habitation ?
Réponse :
J’aborde ce point explicitement dans mon programme.
Concernant les salles de shoot : député, j’utiliserai le premier véhicule législatif disponible afin que celles-ci redeviennent illégales de par la loi (qui a valeur supérieure au décret autorisant leur expérimentation). Ni plus, ni moins. Ce n’est pas à la puissance publique d’aider les gens à se détruire.
Concernant la lutte contre la drogue, ma position peut être résumée ainsi : i) la prison ferme pour les trafiquants et dealeurs (peines réellement effectuées), ii) face à une drogue qui détruit le cerveau et la volonté, le placement – contraint et forcé si nécessaire – des toxicomanes dans des structures isolées et fermés sous le contrôle du juge et du médecin, d’où l’on ne sort que sevré, suivi psychologiquement et socialement.
Question 6 : Patrimoine
Le Mouvement #SaccageParis dénonce depuis des mois la détérioration rapide et parfois inéluctable du patrimoine mobilier historique parisien (bancs, kiosques, fontaines, …). Or ce patrimoine, du fait de sa localisation dans la ville capitale, appartient à l’ensemble des Français.
Etes-vous favorable à une intervention plus large du ministère de la Culture pour préserver ce patrimoine historique ? Si oui dans quelles conditions ?
Réponse :
Le ministère de la Culture, via notamment son pouvoir de classer des sites, constitue à ce jour le meilleur moyen de sauvage le patrimoine parisien voué au saccage par la mairie.
Sachant que Paris est la capitale de la France et que son rayonnement a une portée nationale, je suis absolument favorable à ce que le ministère s’implique beaucoup plus largement dans la préservation du patrimoine parisien.
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Aurélien Véron
Changer Paris / Nouvelle éNERGIE - CIRCO 7507 (4e/11e/12E arr)
Question 1 : LOI PLM
A Paris, aux élections municipales, les électeurs ne votent pas directement pour une liste municipale, mais pour des listes dans chacune des dix-sept zones électorales (une par arrondissement, à l’exception de Paris-Centre qui regroupe les quatre premiers arrondissements). La loi attribue à chacune de ces dix-sept zones électorales un certain nombre de conseillers de Paris, ces derniers votant lors d’un “troisième tour” pour élire le/la Maire de Paris.
Lors des dernières élections municipales, de nombreuses voix se sont élevées pour critiquer ce mode de scrutin particulier à Paris, Lyon et Marseille issu de la loi dite « PLM » votée en 1982.
En effet, à l’heure où la demande de démocratie directe va croissante et où l’abstention augmente, ce mode de scrutin n’est incontestablement pas assez transparent et pas assez démocratique. Les électeurs devraient pouvoir élire directement leur maire, en charge des décisions quotidiennes qui impactent leur vie.
Etes-vous favorable au maintien de la loi dite « PLM » (Paris Lyon Marseille), ou vous engagez-vous, comme nous le souhaitons, pour un retour au droit électoral commun pour ces trois villes ?
Réponse:
Votée en 1982 pour sauver le soldat Gaston Deferre, la loi PLM a faussé la démocratie municipale à Lyon, Marseille et Paris. Il suffit d’avoir une infime majorité dans 8 arrondissements sur 20 pour emporter la mairie de Paris au budget annuel de 8 milliards d’euros. Pas besoin de récolter la moindre voix dans 12 autres arrondissements. Les citoyens n’y comprennent plus rien. Nous dévons rétablir la transparence et élire le maire de Paris au suffrage universel direct à côté de l’élection des maires d’arrondissement.
Question 2 : Grand Paris
La Métropole du Grand Paris est entrée en phase opérationnelle en décembre 2017.
Pourtant, plus de cinq ans après, cette intercommunalité, ainsi que ses actions et ses élus restent quasi inconnue des plus de sept millions d’habitants qui peuplent ce territoire.
Etes-vous favorable au maintien ou à la suppression de la Métropole du Grand Paris et pourquoi ? Dans l’hypothèse du maintien, quelle est votre vision à dix ans du Grand Paris, et de la place particulière que doit occuper Paris au sein de la Métropole ?
Enfin, plus généralement, pensez-vous que la gouvernance des collectivités Grand Paris, Région, Métropole, Ville de Paris (entre elles, dans leurs rapport avec l’État et dans la gestion des services publics et des établissements publics) doit être revue et si oui dans quel sens ?
Réponse :
La Métropole du Grand Paris ajoute une strate au millefeuille territorial sans apporter de valeur ajoutée en l’état actuel des choses. Je plaide pour un élargissement de Paris. Notre ville est minuscule avec ses 102km2. Elle ne répond pas aux enjeux européens et mondiaux. Les 814km2 du Grand Paris nous rapprocheraient des 1.214km2 de New York ou des 1.572km2 du Grand Londres.
Depuis les travaux de Christian Blanc, le Grand Paris apparait à tous bien plus approprié que Paris intra-muros pour déployer une politique de logement ou de circulation en adéquation avec son développement, par exemple. Si la taille ne fait pas tout, elle constitue néanmoins un facteur essentiel dans le développement économique et culturel de Paris et dans le potentiel recherche-innovation de ses acteurs.
Question 3 : Périphérique
Le Boulevard Périphérique (qui fait l’objet depuis le 15 mai 2022 d’un “Plan de transformation progressive et concertée”) relève du domaine public de la Ville de Paris qui en assure la compétence à titre principal. Pourtant, avec un trafic journalier de 1,2 million de véhicules journaliers (Parisiens, Franciliens, provinciaux et étrangers) l’autoroute urbaine la plus empruntée d’Europe dépasse les seuls enjeux parisiens.
Etes-vous favorable au maintien du Boulevard périphérique parisien dans la voirie communale ?
Réponse :
Comme les axes majeurs de la capitale, le périphérique ne peut relever de la seule responsabilité de la mairie de Paris. C’est une artère vitale pour l’Ile-de-France sur laquelle à peine une voiture sur six vient de Paris. En touchant à ses voies, la mairie de Paris prend en otage toute la banlieue et rompt le contrat moral qui les rassemblait.
Il n’est pas étonnant que 90% des Franciliens se soient déclarés opposés à cette décision lors du referendum de décembre 2021. Nous savons hélas la mairie de Paris assez hostile aux grandes concertations lorsqu’elles se font dans la transparence.
Question 4 : ZTL
Annoncée en 2019, la mise en œuvre de la Zone à Trafic Limité (ZTL) de Paris Centre, a été reportée à 2021, puis 2022, puis 2024. Cette mesure vise essentiellement à interdire le trafic de transit (200 000 à 250 000 véhicules journaliers) et dépasse donc le seul enjeu parisien. Au-delà, la ZTL, dont la motivation est de participer à la lutte contre le réchauffement climatique, pose la question essentielle de la liberté constitutionnelle d’aller et venir.
Etes-vous favorable ou défavorable à la ZTL de Paris Centre ? Si vous êtes favorable, dans quelles conditions ? Si vous êtes défavorable, pourquoi ?
Réponse :
Au Conseil de Paris, je me suis opposé à ce projet annoncé sans étude d’impact, sans méthode et non budgété. Mis en demeure de répondre à mes interrogations, David Belliard a dû reporter son bricolage amateur à 2024. Sur le fond, l’adjoint à la voirie ne comprend pas que le succès d’une ville repose sur sa capacité à faciliter les échanges (études, emploi, commerce, culture ou recherche).
Paris ne peut se densifier davantage et doit dorénavant grandir horizontalement par l’aboutissement du projet du Grand Paris. Le facteur mobilité devient donc essentiel dans son développement économique, social et culturel. Les transports en commun apportent une réponse de masse qu’un réseau cyclable protégé doit compléter judicieusement. Nous avons aussi besoin de circulation automobile et poids lourd si nous voulons préserver l’intérêt des plus fragiles (PMR, personnes âgées, familles) ainsi que notre vitalité économique.
Sans circulation, la ville perd son attractivité économique et s’appauvrit. Trop de circulation et de bouchons nuisent à la qualité de vie de ses habitants. Dans ces deux cas extrêmes, les familles s’en vont. Résoudre cette contradiction pour rester attractif nécessite de trouver le bon point d’équilibre : aussi peu de voitures que possible, autant que nécessaire. La mairie a réussi à réduire la circulation (dans le chaos) tout en augmentant les bouchons, donc la pollution. Echec sur toute la ligne.
Il y a 3 méthodes pour réduire le trafic : décourager, interdire ou inciter. Nous l’avons vu, le découragement par la fermeture de grands axes, des plans de circulation absurdes et la politique du bouchon permanent rend les déplacements infernaux et engendre de la pollution pour les habitants. L’interdiction arbitraire (principe de la ZTL) dévitalise les quartiers fermés qui se remplissent d’AirBnB et se transforment en galerie marchande sans âme. Reste l’incitation par le prix. C’est le principe du péage urbain qui incite chaque automobiliste à bien mesurer l’utilité de rouler dans la zone en fonction de ses préférences et de ses besoins.
Bien trop dogmatique pour aimer discuter, David Belliard ouvre malgré lui un débat essentiel sur la circulation au cœur de Paris.
Question 5 : Crack – HSA & SCMR
Un récent décret publié le 23 février 2022 détaille la mise œuvre des Haltes soins addictions (HSA), aussi connues sous le nom de Salles de consommation à moindre risque (SCMR) ou « Salles de shoot ». Leur installation au sein des villes, et notamment celle de Paris, au plus proche de zones d’habitation, de commerces et de vie inquiète de nombreux habitants, parfois réunis en associations et collectifs. Ils craignent en effet légitimement les conséquences en termes de sécurité de personnes et des biens et plus généralement d’apaisement de leur cadre de vie. La salle Lariboisière est à ce titre un exemple éclairant de cohabitation en échec de ce type de dispositif dans des zones densément peuplées.
Quelle est votre position sur les HSA ou SCMR installées au plus près des zones d’habitation ?
Réponse :
Le soutien public d’Anne Hidalgo et de la majorité présidentielle aux salles de consommation ne masque pas l’échec criant de la fameuse « salle de shoot » à côté de l’hôpital Lariboisière. L’expérience réussie à Strasbourg n’est pas comparable. Cette grande salle à l’écart des habitations se trouve au cœur d’un hôpital et accueille des toxicomanes dépendants d’autres drogues que le crack. Je suis donc fermement opposé à l’ouverture de HSA et souhaite la fermeture de l’actuelle SCMR Lariboisière qui détruit la vie de tout un quartier.
Question 6 : Patrimoine
Le Mouvement #SaccageParis dénonce depuis des mois la détérioration rapide et parfois inéluctable du patrimoine mobilier historique parisien (bancs, kiosques, fontaines, …). Or ce patrimoine, du fait de sa localisation dans la ville capitale, appartient à l’ensemble des Français.
Etes-vous favorable à une intervention plus large du ministère de la Culture pour préserver ce patrimoine historique ? Si oui dans quelles conditions ?
Réponse :
La municipalité n’accorde aucune importance à l’entretien du patrimoine parisien. Nos bancs, fontaines, réverbères, jardins et autre mobilier urbain ont été laissés à l’abandon, voire remplacés par des aménagements hideux, sans âme. Les perspectives sont saccagées. Des bâtisses historiques comme l’ex-mairie du IVème arrondissement se transforment en ZAD.
Une bonne part de nos fontaines et de nos églises sont à l’abandon. L’effort de rattrapage est insuffisant et vient trop tard. Depuis 20 ans, la majorité a manifesté au mieux son désintérêt pour le patrimoine, au pire son idéologie de « désembourgeoisement » de Paris.
Cette tragédie patrimoniale pourrait-elle être stoppée par le ministère de la Culture ? Il ne semble pas très efficace à préserver le patrimoine dans le reste du pays. Le serait-il davantage à Paris ? Je crains hélas qu’aucune réponse ne soit satisfaisante. La seule alternative, c’est la pression populaire sur ces enjeux et le vote pour sortir les sortants aux prochaines municipales.
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Valérie Montandon
Les républicains (lr) & nouveau centre - CIRCO 7508 (19E ARR)
Question 1 : LOI PLM
A Paris, aux élections municipales, les électeurs ne votent pas directement pour une liste municipale, mais pour des listes dans chacune des dix-sept zones électorales (une par arrondissement, à l’exception de Paris-Centre qui regroupe les quatre premiers arrondissements). La loi attribue à chacune de ces dix-sept zones électorales un certain nombre de conseillers de Paris, ces derniers votant lors d’un “troisième tour” pour élire le/la Maire de Paris.
Lors des dernières élections municipales, de nombreuses voix se sont élevées pour critiquer ce mode de scrutin particulier à Paris, Lyon et Marseille issu de la loi dite « PLM » votée en 1982.
En effet, à l’heure où la demande de démocratie directe va croissante et où l’abstention augmente, ce mode de scrutin n’est incontestablement pas assez transparent et pas assez démocratique. Les électeurs devraient pouvoir élire directement leur maire, en charge des décisions quotidiennes qui impactent leur vie.
Etes-vous favorable au maintien de la loi dite « PLM » (Paris Lyon Marseille), ou vous engagez-vous, comme nous le souhaitons, pour un retour au droit électoral commun pour ces trois villes ?
Réponse:
Je ne suis pas favorable au maintien de cette loi en l’état. Je souhaite modifier le statut de Paris afin de permettre, enfin, l’élection directe du Maire de Paris par les Parisiens.
Question 2 : Grand Paris
La Métropole du Grand Paris est entrée en phase opérationnelle en décembre 2017.
Pourtant, plus de cinq ans après, cette intercommunalité, ainsi que ses actions et ses élus restent quasi inconnue des plus de sept millions d’habitants qui peuplent ce territoire.
Etes-vous favorable au maintien ou à la suppression de la Métropole du Grand Paris et pourquoi ? Dans l’hypothèse du maintien, quelle est votre vision à dix ans du Grand Paris, et de la place particulière que doit occuper Paris au sein de la Métropole ?
Enfin, plus généralement, pensez-vous que la gouvernance des collectivités Grand Paris, Région, Métropole, Ville de Paris (entre elles, dans leurs rapport avec l’État et dans la gestion des services publics et des établissements publics) doit être revue et si oui dans quel sens ?
Réponse :
L’élection des conseillers métropolitains, ayant lieu conjointement à l’élection municipale (qui focalise toute l’attention), n’aide pas à la visibilité des élus ni à la clarté des champs de compétences dévolues. Et pourtant, la métropole du Grand Paris joue un rôle significatif dans plusieurs domaines tel que le GEMAPI par exemple (la gestion des milieux aquatique et la prévention des inondations).
Elle dispose aussi d’une gouvernance facilitant les décisions de consensus, comme cela a été le cas pour la mise en place d’une ZFE métropolitaine (Zone a Faible Émissions), là où la ville de Paris avait échoué par manque de concertation et d’aide à la transition.
La Métropole du Grand Paris et la région ont des compétences qui se chevauchent, comme celles du développement économique, du soutien à l’accès au logement ou encore à la rénovation urbaine. C’est pour ces raisons que je ne suis pas favorable au statut quo.
Il faut selon moi redéfinir les compétences et les rôles des différentes instances afin de supprimer les doublons, simplifier et rationaliser l’organisation du territoire en Île-de-France.
En résumé, je suis favorable à un mouvement de refonte et de simplification mais qui demande un travail de fond complexe ne pouvant être développé en quelques lignes.
Question 3 : Périphérique
Le Boulevard Périphérique (qui fait l’objet depuis le 15 mai 2022 d’un “Plan de transformation progressive et concertée”) relève du domaine public de la Ville de Paris qui en assure la compétence à titre principal. Pourtant, avec un trafic journalier de 1,2 million de véhicules journaliers (Parisiens, Franciliens, provinciaux et étrangers) l’autoroute urbaine la plus empruntée d’Europe dépasse les seuls enjeux parisiens.
Etes-vous favorable au maintien du Boulevard périphérique parisien dans la voirie communale ?
Réponse :
Le périphérique est un sujet qui concerne l’ensemble des franciliens. Je suis favorable à l’organisation d’un référendum à l’échelle de la région et que sa gestion soit aussi élargie, au-delà de la seule compétence de la mairie de Paris.
Il est primordial de recoudre du lien entre Paris et ses communes environnantes, en passant aussi par le réaménagement des portes de Paris, trop longtemps délaissées par l’exécutif ces dernières années.
Le réaménagement des portes de Paris a selon moi vocation à repousser les frontières symboliques de la capitale en dépassant la barrière artificielle du Périphérique. La culture et la vie nocturne doivent être le moteur de la conquête de ces nouveaux territoires.
C’est d’ailleurs ce que je porte dans le 12eme arrondissement avec le projet de Bercy Charenton et notamment l’aménagement des tunnels de la gare inférieure de la Rapée (tunnels des artisans) autour de l’artisanat et du savoir-faire français.
Question 4 : ZTL
Annoncée en 2019, la mise en œuvre de la Zone à Trafic Limité (ZTL) de Paris Centre, a été reportée à 2021, puis 2022, puis 2024. Cette mesure vise essentiellement à interdire le trafic de transit (200 000 à 250 000 véhicules journaliers) et dépasse donc le seul enjeu parisien. Au-delà, la ZTL, dont la motivation est de participer à la lutte contre le réchauffement climatique, pose la question essentielle de la liberté constitutionnelle d’aller et venir.
Etes-vous favorable ou défavorable à la ZTL de Paris Centre ? Si vous êtes favorable, dans quelles conditions ? Si vous êtes défavorable, pourquoi ?
Réponse :
Depuis des années, les élus du groupe Changer Paris (Les Républicains et Nouveau Centre demandent un plan de circulation à l’échelle de la capitale (et de ses bois) auprès de la majorité municipale, afin que l’ensemble des décisions qui impactent les mobilités puissent être prises avec un avis éclairé. Nos demandes ont toujours eu une fin de non-recevoir.
Je suis favorable à des ZTL limitées à des quartiers, (effectuées en réelle concertation avec riverains et commerçants) mais pas à l’échelle de tout le centre de Paris qui regroupe plusieurs arrondissements.
Les contrôles et les justificatifs de circulation sont trop contraignants et l’impact de sur la circulation et ses reports risquent d’avoir un effet négatif sur la vitalité économique du centre de Paris, auquel risquent aussi de s’ajouter des difficultés de circulation pour les secours, les personnels médicaux et paramédicaux, les services à la personne ou encore les artisans et commerçants.
Question 5 : Crack – HSA & SCMR
Un récent décret publié le 23 février 2022 détaille la mise œuvre des Haltes soins addictions (HSA), aussi connues sous le nom de Salles de consommation à moindre risque (SCMR) ou « Salles de shoot ». Leur installation au sein des villes, et notamment celle de Paris, au plus proche de zones d’habitation, de commerces et de vie inquiète de nombreux habitants, parfois réunis en associations et collectifs. Ils craignent en effet légitimement les conséquences en termes de sécurité de personnes et des biens et plus généralement d’apaisement de leur cadre de vie. La salle Lariboisière est à ce titre un exemple éclairant de cohabitation en échec de ce type de dispositif dans des zones densément peuplées.
Quelle est votre position sur les HSA ou SCMR installées au plus près des zones d’habitation ?
Réponse :
Députée, je n’aurais jamais voté favorablement la loi permettant la mise en œuvre de HSA telle qu’elle a été votée, sans proposer un amendement. Je suis opposée à la création de salles de consommation dites à « moindre risque », proposée par la Ville de Paris, et à la mise œuvre des Haltes soins addictions (HSA), permise par les députés de la majorité présidentielle.
En effet les SCMR ne sont pas une solution pour les toxicomanes qui sont laissés dans une situation de dépendance. L’implantation de SCMR détériore la tranquillité publique de quartiers entiers. A Paris, les zones prétendument éloignées n’existent pas. Habitants, commerçants, usagers de transports ou même simples passants sont nécessairement touchés par cette décision et la vie des quartiers concernés se dégrade, notamment sur le plan de la sécurité.
Ainsi, je continue, avec constance, à demander la création de lieux de prise en charge globale, c’est-à-dire médicale, sociale et psychiatrique pour les toxicomanes. Cela passe aussi par des mesures d’éloignement géographique et l’obligation de soins, qui sont efficaces dans le cas des consommateurs de crack dont l’addiction est très forte.
Question 6 : Patrimoine
Le Mouvement #SaccageParis dénonce depuis des mois la détérioration rapide et parfois inéluctable du patrimoine mobilier historique parisien (bancs, kiosques, fontaines, …). Or ce patrimoine, du fait de sa localisation dans la ville capitale, appartient à l’ensemble des Français.
Etes-vous favorable à une intervention plus large du ministère de la Culture pour préserver ce patrimoine historique ? Si oui dans quelles conditions ?
Réponse :
Je me mobilise contre la dégradation de l’espace publique aussi bien en matière d’aménagement, de mobilier, d’entretien et d’urbanisme depuis de nombreuses années.
En début d’année, j’ai fait une proposition constructive à la ville pour la création d’une commission des mobiliers et des équipements de l’espace public de Paris, composée d’élus, de designers, de personnes qualifiées et de représentants d’associations d’usagers, qui serait consultée sur toutes les questions touchant les nouveaux mobiliers et équipements urbains.
Parmi les personnes qualifiées, pourrait y siéger un représentant du ministre de la Culture afin de sensibiliser la ville à la sauvegarde de notre patrimoine et permettre une meilleure collaboration entre la ville de Paris et l’État.
Je regrette que mon vœu ait été rejeté, mais j’ai noté qu’il avait trouvé un écho assez favorable auprès de nombreux élus et je réitérerai donc cette proposition en tant que Conseillère de Paris mais aussi, je l’espère, en tant que députée.
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Jean-Baptiste Olivier
Les républicains (LR) - CIRCO 7509 (13E arr)
Question 1 : LOI PLM
A Paris, aux élections municipales, les électeurs ne votent pas directement pour une liste municipale, mais pour des listes dans chacune des dix-sept zones électorales (une par arrondissement, à l’exception de Paris-Centre qui regroupe les quatre premiers arrondissements). La loi attribue à chacune de ces dix-sept zones électorales un certain nombre de conseillers de Paris, ces derniers votant lors d’un “troisième tour” pour élire le/la Maire de Paris.
Lors des dernières élections municipales, de nombreuses voix se sont élevées pour critiquer ce mode de scrutin particulier à Paris, Lyon et Marseille issu de la loi dite « PLM » votée en 1982.
En effet, à l’heure où la demande de démocratie directe va croissante et où l’abstention augmente, ce mode de scrutin n’est incontestablement pas assez transparent et pas assez démocratique. Les électeurs devraient pouvoir élire directement leur maire, en charge des décisions quotidiennes qui impactent leur vie.
Etes-vous favorable au maintien de la loi dite « PLM » (Paris Lyon Marseille), ou vous engagez-vous, comme nous le souhaitons, pour un retour au droit électoral commun pour ces trois villes ?
Réponse:
Le mode de scrutin spécifique à Paris doit être modifié pour permettre l’élection directe du Maire de Paris par l’ensemble des Parisiens, sur le principe d’un homme/une voix, et non plus à travers le filtre des Conseillers de Paris élus par arrondissement.
Question 2 : Grand Paris
La Métropole du Grand Paris est entrée en phase opérationnelle en décembre 2017.
Pourtant, plus de cinq ans après, cette intercommunalité, ainsi que ses actions et ses élus restent quasi inconnue des plus de sept millions d’habitants qui peuplent ce territoire.
Etes-vous favorable au maintien ou à la suppression de la Métropole du Grand Paris et pourquoi ? Dans l’hypothèse du maintien, quelle est votre vision à dix ans du Grand Paris, et de la place particulière que doit occuper Paris au sein de la Métropole ?
Enfin, plus généralement, pensez-vous que la gouvernance des collectivités Grand Paris, Région, Métropole, Ville de Paris (entre elles, dans leurs rapport avec l’État et dans la gestion des services publics et des établissements publics) doit être revue et si oui dans quel sens ?
Réponse :
Je suis très réservé sur l’existence de cette instance qui est venue s’ajouter au « mille-feuilles » territorial, pourtant largement dénoncé. La Métropole du Grand Paris, si elle doit survivre, doit trouver sa place entre la Ville de Paris (et les villes de banlieue) et la Région Ile-de-France. Cela passe nécessairement par des transferts de compétences. Je pense par exemple à la question du logement, dont la problématique dépasse le seul territoire parisien.
Question 3 : Périphérique
Le Boulevard Périphérique (qui fait l’objet depuis le 15 mai 2022 d’un “Plan de transformation progressive et concertée”) relève du domaine public de la Ville de Paris qui en assure la compétence à titre principal. Pourtant, avec un trafic journalier de 1,2 million de véhicules journaliers (Parisiens, Franciliens, provinciaux et étrangers) l’autoroute urbaine la plus empruntée d’Europe dépasse les seuls enjeux parisiens.
Etes-vous favorable au maintien du Boulevard périphérique parisien dans la voirie communale ?
Réponse :
Etant élu du 13ème arrondissement de Paris, largement bordé par le Périphérique, je ne peux qu’être a priori favorable à une transformation dans le but de limiter la pollution atmosphérique et sonore dont sont victimes nombre d’habitants. Pour autant, il ne revient pas à la Ville de Paris de décider seule de l’avenir du Périphérique, dont le rôle est absolument indispensable à l’irrigation de la région Ile-de-France. Je suis contre une limitation trop drastique de la circulation, qui engorgerait la région et nuirait au final à toute l’activité économique et sociale.
Question 4 : ZTL
Annoncée en 2019, la mise en œuvre de la Zone à Trafic Limité (ZTL) de Paris Centre, a été reportée à 2021, puis 2022, puis 2024. Cette mesure vise essentiellement à interdire le trafic de transit (200 000 à 250 000 véhicules journaliers) et dépasse donc le seul enjeu parisien. Au-delà, la ZTL, dont la motivation est de participer à la lutte contre le réchauffement climatique, pose la question essentielle de la liberté constitutionnelle d’aller et venir.
Etes-vous favorable ou défavorable à la ZTL de Paris Centre ? Si vous êtes favorable, dans quelles conditions ? Si vous êtes défavorable, pourquoi ?
Réponse :
Je suis défavorable à la ZTL de Paris Centre. Dans la même logique que la question précédente, je suis contre toute congestion qui conduirait immanquablement au déclin économique et social de Paris, déjà enclenché.
Il s’agit là-aussi d’un exemple de ce qui oppose la droite parisienne incarnée par Rachida DATI et la gauche d’Anne HIDALGO : la liberté face à la contrainte.
Question 5 : Crack – HSA & SCMR
Un récent décret publié le 23 février 2022 détaille la mise œuvre des Haltes soins addictions (HSA), aussi connues sous le nom de Salles de consommation à moindre risque (SCMR) ou « Salles de shoot ». Leur installation au sein des villes, et notamment celle de Paris, au plus proche de zones d’habitation, de commerces et de vie inquiète de nombreux habitants, parfois réunis en associations et collectifs. Ils craignent en effet légitimement les conséquences en termes de sécurité de personnes et des biens et plus généralement d’apaisement de leur cadre de vie. La salle Lariboisière est à ce titre un exemple éclairant de cohabitation en échec de ce type de dispositif dans des zones densément peuplées.
Quelle est votre position sur les HSA ou SCMR installées au plus près des zones d’habitation ?
Réponse :
Je me suis opposé en 2021 à la tentative d’implanter des salles de shoot dans le 13ème arrondissement. Le groupe Changer Paris s’est largement exprimé ces dernières années sur cette politique permettant à des toxicomanes de « consommer » leurs drogues dans des lieux créés à cet effet par l’acteur public. A ce qui peut apparaître a priori comme une aberration en soi s’ajoute le fait que ces salles sont installées en plein cœur des zones d’habitation, voire en proximité d’écoles !
Dangers, insécurité, dégradation du cadre de vie et de la valeur des biens immobiliers sont les conséquences inacceptables de cette politique, validée par le gouvernement…
Question 6 : Patrimoine
Le Mouvement #SaccageParis dénonce depuis des mois la détérioration rapide et parfois inéluctable du patrimoine mobilier historique parisien (bancs, kiosques, fontaines, …). Or ce patrimoine, du fait de sa localisation dans la ville capitale, appartient à l’ensemble des Français.
Etes-vous favorable à une intervention plus large du ministère de la Culture pour préserver ce patrimoine historique ? Si oui dans quelles conditions ?
Réponse :
Je dénonce depuis des années une politique qui cherche à défigurer Paris. Nous sommes nombreux à déplorer sa transformation en « ZAD ». Pour beaucoup d’élus de la majorité de gauche, le patrimoine parisien est trop « bourgeois » et il faut à tout prix le « normaliser ». Pour la droite, c’est au contraire un impératif de protéger le patrimoine de la capitale de la France.
Je ne suis pas sûr que le ministère de la Culture doive s’ingérer dans la gestion d’une collectivité locale. La libre administration doit être respectée, et la meilleure solution pour protéger Paris sera de changer de majorité municipale en 2026.
Pour autant, certains dispositifs (de type avis des ABF) peuvent être renforcés par exemple pour le mobilier urbain de Paris, ville capitale. Cela mérite d’être étudié dans le cadre de propositions de loi.
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Habib Shoukry
Les Républicains (lr) - CIRCO 7510 (13E/14E arr)
Question 1 : LOI PLM
A Paris, aux élections municipales, les électeurs ne votent pas directement pour une liste municipale, mais pour des listes dans chacune des dix-sept zones électorales (une par arrondissement, à l’exception de Paris-Centre qui regroupe les quatre premiers arrondissements). La loi attribue à chacune de ces dix-sept zones électorales un certain nombre de conseillers de Paris, ces derniers votant lors d’un “troisième tour” pour élire le/la Maire de Paris.
Lors des dernières élections municipales, de nombreuses voix se sont élevées pour critiquer ce mode de scrutin particulier à Paris, Lyon et Marseille issu de la loi dite « PLM » votée en 1982.
En effet, à l’heure où la demande de démocratie directe va croissante et où l’abstention augmente, ce mode de scrutin n’est incontestablement pas assez transparent et pas assez démocratique. Les électeurs devraient pouvoir élire directement leur maire, en charge des décisions quotidiennes qui impactent leur vie.
Etes-vous favorable au maintien de la loi dite « PLM » (Paris Lyon Marseille), ou vous engagez-vous, comme nous le souhaitons, pour un retour au droit électoral commun pour ces trois villes ?
Réponse:
Député, je voterais pour que les Parisiens puissent choisir leur Maire de Paris au suffrage direct.
Question 2 : Grand Paris
La Métropole du Grand Paris est entrée en phase opérationnelle en décembre 2017.
Pourtant, plus de cinq ans après, cette intercommunalité, ainsi que ses actions et ses élus restent quasi inconnue des plus de sept millions d’habitants qui peuplent ce territoire.
Etes-vous favorable au maintien ou à la suppression de la Métropole du Grand Paris et pourquoi ? Dans l’hypothèse du maintien, quelle est votre vision à dix ans du Grand Paris, et de la place particulière que doit occuper Paris au sein de la Métropole ?
Enfin, plus généralement, pensez-vous que la gouvernance des collectivités Grand Paris, Région, Métropole, Ville de Paris (entre elles, dans leurs rapport avec l’État et dans la gestion des services publics et des établissements publics) doit être revue et si oui dans quel sens ?
Réponse :
Aujourd’hui les solutions aux problèmes des Parisiens doivent être trouvées à l’échelle de la Métropole ou de la Région : logement, emploi, transports, développement durable, santé … Par ailleurs il faut aller vers une décentralisation de l’Etat vers la Région, par exemple pour les ARS.
Je pense que la Métropole est un bon outil jusqu’aux JO de 2024, mais que par la suite, la Région devrait être le bon échelon.
Question 3 : Périphérique
Le Boulevard Périphérique (qui fait l’objet depuis le 15 mai 2022 d’un “Plan de transformation progressive et concertée”) relève du domaine public de la Ville de Paris qui en assure la compétence à titre principal. Pourtant, avec un trafic journalier de 1,2 million de véhicules journaliers (Parisiens, Franciliens, provinciaux et étrangers) l’autoroute urbaine la plus empruntée d’Europe dépasse les seuls enjeux parisiens.
Etes-vous favorable au maintien du Boulevard périphérique parisien dans la voirie communale ?
Réponse :
Non, je souhaite que le périphérique soit administré par la Préfecture en lien avec la Région IDF.
Question 4 : ZTL
Annoncée en 2019, la mise en œuvre de la Zone à Trafic Limité (ZTL) de Paris Centre, a été reportée à 2021, puis 2022, puis 2024. Cette mesure vise essentiellement à interdire le trafic de transit (200 000 à 250 000 véhicules journaliers) et dépasse donc le seul enjeu parisien. Au-delà, la ZTL, dont la motivation est de participer à la lutte contre le réchauffement climatique, pose la question essentielle de la liberté constitutionnelle d’aller et venir.
Etes-vous favorable ou défavorable à la ZTL de Paris Centre ? Si vous êtes favorable, dans quelles conditions ? Si vous êtes défavorable, pourquoi ?
Réponse :
Je suis défavorable à la création de cette zone, car elle va créer une rupture d’égalité pour les citoyens qui vivent dans la ZTL.
Question 5 : Crack – HSA & SCMR
Un récent décret publié le 23 février 2022 détaille la mise œuvre des Haltes soins addictions (HSA), aussi connues sous le nom de Salles de consommation à moindre risque (SCMR) ou « Salles de shoot ». Leur installation au sein des villes, et notamment celle de Paris, au plus proche de zones d’habitation, de commerces et de vie inquiète de nombreux habitants, parfois réunis en associations et collectifs. Ils craignent en effet légitimement les conséquences en termes de sécurité de personnes et des biens et plus généralement d’apaisement de leur cadre de vie. La salle Lariboisière est à ce titre un exemple éclairant de cohabitation en échec de ce type de dispositif dans des zones densément peuplées.
Quelle est votre position sur les HSA ou SCMR installées au plus près des zones d’habitation ?
Réponse :
Je suis opposé à ces salles. Les personnes qui se droguent sur la voie publique doivent pouvoir bénéficier d’une prise en charge globale qui ne peut se faire que dans un établissement de santé.
Question 6 : Patrimoine
Le Mouvement #SaccageParis dénonce depuis des mois la détérioration rapide et parfois inéluctable du patrimoine mobilier historique parisien (bancs, kiosques, fontaines, …). Or ce patrimoine, du fait de sa localisation dans la ville capitale, appartient à l’ensemble des Français.
Etes-vous favorable à une intervention plus large du ministère de la Culture pour préserver ce patrimoine historique ? Si oui dans quelles conditions ?
Réponse :
Il faut protéger ce patrimoine par tous les moyens. Il contribue à faire le charme de Paris, a son rayonnement. Je suis favorable à une intervention plus large du ministère de la Culture.
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Marie-Claire Carrere-Gee
Union de la Droite et du centre - CIRCO 7511 (6E/14E ARR)
Question 1 : LOI PLM
A Paris, aux élections municipales, les électeurs ne votent pas directement pour une liste municipale, mais pour des listes dans chacune des dix-sept zones électorales (une par arrondissement, à l’exception de Paris-Centre qui regroupe les quatre premiers arrondissements). La loi attribue à chacune de ces dix-sept zones électorales un certain nombre de conseillers de Paris, ces derniers votant lors d’un “troisième tour” pour élire le/la Maire de Paris.
Lors des dernières élections municipales, de nombreuses voix se sont élevées pour critiquer ce mode de scrutin particulier à Paris, Lyon et Marseille issu de la loi dite « PLM » votée en 1982.
En effet, à l’heure où la demande de démocratie directe va croissante et où l’abstention augmente, ce mode de scrutin n’est incontestablement pas assez transparent et pas assez démocratique. Les électeurs devraient pouvoir élire directement leur maire, en charge des décisions quotidiennes qui impactent leur vie.
Etes-vous favorable au maintien de la loi dite « PLM » (Paris Lyon Marseille), ou vous engagez-vous, comme nous le souhaitons, pour un retour au droit électoral commun pour ces trois villes ?
Réponse:
Comme vous le soulignez, des voix se sont élevées pour critiquer ce mode de scrutin si particulier qui prive les Parisiens du choix direct de leur Maire : j’en fais partie. Parmi les candidats aux élections législatives, je crois être la seule à l’avoir fait publiquement et de manière circonstanciée et depuis longtemps, en particulier dans une Tribune que j’ai publiée dans le journal Le Monde le 24 avril 2019 et qui détaille les raisons de mon opposition à ce mode de scrutin qui doit être réformé d’urgence.
Dans cette tribune, je montrais en quoi le mode de scrutin actuel constitue une offense à la démocratie et en quoi, aussi, il favorise mécaniquement le ou la sortante, en l’occurrence Anne Hidalgo. Mon analyse a malheureusement été confirmée par les faits. Je regrette que, durant le premier quinquennat du président Macron, ni le président, ni les députés macronistes n’ont pris l’initiative de réformer le mode de scrutin parisien.
Vous trouverez ci-après le début de cette tribune du Monde :
« Le mode de scrutin municipal à Paris est une offense à la démocratie »
Tribune. Les élections municipales auront lieu dans un an, en 2020. C’est maintenant que cela se prépare. Si rien n’est fait, les Parisiens ont beau vouloir le changement, tout se conjugue actuellement pour qu’Anne Hidalgo puisse être réélue. C’est notamment parce que je le refuse que j’ai annoncé, début avril, ma décision d’être candidate à l’investiture par Les Républicains (LR) pour la Mairie de Paris.
Bien des journalistes, tous les sondeurs et certains candidats font comme si les Parisiens élisaient leur maire : il n’en est rien ! Pour l’emporter, il ne faut pas avoir obtenu la majorité des voix, il ne faut pas non plus avoir gagné une majorité d’arrondissements : il faut avoir une majorité de conseillers de Paris ! Le mode de scrutin à Paris est une offense à la démocratie qui favorise les sortants.
Quand les Parisiens votent, ils le font en effet dans leur arrondissement. Ils élisent des conseillers, dont le nombre croît avec la population de l’arrondissement. Les habitants des neuf arrondissements les moins peuplés envoient, chacun, au plus, quatre conseillers de Paris, quand le 15e arrondissement en envoie dix-huit ! Paris est la résultante, indirecte, de vingt élections communales – qui seront dix-sept en 2020 avec la fusion des arrondissements centraux –, où le poids démographique de chaque arrondissement se révèle décisif.
Ce mode de scrutin favorise le sortant quel qu’il soit car, à cause de lui, l’opposition est mécaniquement tentée de se présenter aux Parisiens dans les pires conditions. Pourquoi ? C’est tout simple : les candidats et le projet proposé pour les arrondissements à reconquérir sont, de facto, désignés par ceux qui « pèsent » déjà au sein de l’opposition, c’est-à-dire les élus actuels des arrondissements de droite.
Frein à l’alternance
C’est un peu comme si, ailleurs en France, il appartenait au maire d’une commune de droite de désigner le candidat et le projet municipal de la droite dans la commune voisine, de gauche : il y a un grand risque de décalage avec les aspirations des électeurs ; ce ne sont pas les meilleures conditions pour gagner ! Les femmes et les hommes ne sont aucunement en cause : c’est le mode de scrutin, qui établit les hiérarchies au sein de l’opposition. Il conduit cette dernière à préserver l’existant, jamais à gagner. C’est le plus puissant frein à l’alternance jamais imaginé.
Les chances de l’opposition de l’emporter à Paris sont encore amoindries par l’éclatement des structures partisanes et la multiplication des chapelles politiques depuis la dernière élection présidentielle. Au Conseil de Paris, on ne compte pas moins de neuf « forces » politiques : les socialistes, les républicains, les écologistes, les UDI-Modem, les communistes, les macronistes de droite, les hamonistes, les macronistes de gauche et les radicaux de gauche !
Dans la perspective des prochaines dix-sept élections d’arrondissement, les possibilités de division de l’opposition sur fond d’obscures « combinazione » partisanes réalisées dans le dos des Parisiens se multiplient : si rien n’est fait, c’est le meilleur moyen de dégoûter les électeurs qui aspirent et ont droit à la clarté. C’est le chemin le plus court vers une réélection d’Anne Hidalgo.
Déjà contestable en soi, le mode de scrutin parisien emporte ainsi des conséquences qui en font une offense aux principes démocratiques (…) »
Marie-Claire Carrère-Gée est l’ancienne secrétaire générale adjointe de l’Elysée sous la présidence de Jacques Chirac.
Question 2 : Grand Paris
La Métropole du Grand Paris est entrée en phase opérationnelle en décembre 2017.
Pourtant, plus de cinq ans après, cette intercommunalité, ainsi que ses actions et ses élus restent quasi inconnue des plus de sept millions d’habitants qui peuplent ce territoire.
Etes-vous favorable au maintien ou à la suppression de la Métropole du Grand Paris et pourquoi ? Dans l’hypothèse du maintien, quelle est votre vision à dix ans du Grand Paris, et de la place particulière que doit occuper Paris au sein de la Métropole ?
Enfin, plus généralement, pensez-vous que la gouvernance des collectivités Grand Paris, Région, Métropole, Ville de Paris (entre elles, dans leurs rapport avec l’État et dans la gestion des services publics et des établissements publics) doit être revue et si oui dans quel sens ?
Réponse :
Chacun comprend naturellement les (bonnes) raisons qui ont poussé à créer la Métropole du Grand Paris. Non seulement beaucoup d’enjeux qui concernent le quotidien des Parisiens ne peuvent être bien traités qu’en prenant en considération une échelle plus large que la seule ville de Paris, mais l’attractivité de Paris se joue aussi à l’extérieur de ses strictes limites communales.
La Métropole du Grand Paris a d’ailleurs pris des initiatives intéressantes, comme en ce qui concerne la gestion de l’eau ou les mobilités. Le climat de concertation qui a présidé à leur élaboration a grandement contrasté avec tant d’initiatives catastrophiques d’Anne Hidalgo, prises sans concertation aucune avec les collectivités périphériques de Paris. Beaucoup de Maires de banlieue pourtant du même bord politique que la Maire de Paris s’en plaignent vivement.
Ce contraste entre le climat de concertation au sein de la MGP et la gestion autocratique d’Anne Hidalgo ne saurait faire oublier l’essentiel : un énorme enchevêtrement de compétences entre les collectivités, Paris, la MGP, la Région Ile-de-France, sans oublier les départements, les communes et les structures intercommunales en Ile-de-France. Non seulement les citoyens n’ont aucune visibilité ni aucune prise sur les décisions -ce qui pose un grave problème démocratique- , mais tout cela se fait au détriment de l’efficacité de la gestion publique.
C’est pourquoi je suis favorable, non seulement à une alternance à Paris afin que les Parisiens aient un ou une Maire beaucoup plus à l’écoute et dans le dialogue, mais aussi à une remise à plat de la gouvernance et des compétences des collectivités et structures de coopération inter-collectivités autour de Paris. Cette réforme doit, elle-même, être concertée pour répondre au double enjeu démocratique et d’efficacité.
Question 3 : Périphérique
Le Boulevard Périphérique (qui fait l’objet depuis le 15 mai 2022 d’un “Plan de transformation progressive et concertée”) relève du domaine public de la Ville de Paris qui en assure la compétence à titre principal. Pourtant, avec un trafic journalier de 1,2 million de véhicules journaliers (Parisiens, Franciliens, provinciaux et étrangers) l’autoroute urbaine la plus empruntée d’Europe dépasse les seuls enjeux parisiens.
Etes-vous favorable au maintien du Boulevard périphérique parisien dans la voirie communale ?
Réponse :
Bien sûr que non ! Le périphérique parisien concerne, non seulement les habitants des communes d’Ile-de-France, mais aussi notre pays dans son ensemble, compte tenu du statut de Paris capitale. La situation actuelle est donc absurde et préjudiciable à tous, d’autant plus que, là encore, la Maire actuelle de Paris prend des initiatives aussi isolées que désordonnées.
Question 4 : ZTL
Annoncée en 2019, la mise en œuvre de la Zone à Trafic Limité (ZTL) de Paris Centre, a été reportée à 2021, puis 2022, puis 2024. Cette mesure vise essentiellement à interdire le trafic de transit (200 000 à 250 000 véhicules journaliers) et dépasse donc le seul enjeu parisien. Au-delà, la ZTL, dont la motivation est de participer à la lutte contre le réchauffement climatique, pose la question essentielle de la liberté constitutionnelle d’aller et venir.
Etes-vous favorable ou défavorable à la ZTL de Paris Centre ? Si vous êtes favorable, dans quelles conditions ? Si vous êtes défavorable, pourquoi ?
Réponse :
Je suis tout à fait défavorable à ces initiatives dont le fondement est idéologique et non écologique et qui, in fine, se traduisent par moins de services, plus de contraintes, plus de bruit, plus de pollution avec les reports de circulation. Lutter contre la pollution, contre les nuisances sonores et pour la qualité de l’air n’exige en aucun cas de barricader Paris ou des quartiers de Paris !
Il faut tout au contraire favoriser les transports en commun, organiser la logistique urbaine des derniers kilomètres, installer des stations de recharge électrique en grand nombre, aider la flotte des taxis et des VTC à passer à l’électrique, multiplier les bus de quartier : bref apporter des solutions écologiques aux Parisiens !
Question 5 : Crack – HSA & SCMR
Un récent décret publié le 23 février 2022 détaille la mise œuvre des Haltes soins addictions (HSA), aussi connues sous le nom de Salles de consommation à moindre risque (SCMR) ou « Salles de shoot ». Leur installation au sein des villes, et notamment celle de Paris, au plus proche de zones d’habitation, de commerces et de vie inquiète de nombreux habitants, parfois réunis en associations et collectifs. Ils craignent en effet légitimement les conséquences en termes de sécurité de personnes et des biens et plus généralement d’apaisement de leur cadre de vie. La salle Lariboisière est à ce titre un exemple éclairant de cohabitation en échec de ce type de dispositif dans des zones densément peuplées.
Quelle est votre position sur les HSA ou SCMR installées au plus près des zones d’habitation ?
Réponse :
Actuellement à Paris, la lutte contre la drogue profite surtout aux dealers : il faut un changement d’approche radical !
Lutter contre les addictions, c’est toujours difficile. Et plus une société est violente, plus l’usage de drogues est violent. C’est ce qu’illustre la progression de la consommation de crack à Paris, dont plusieurs milliers de personnes sont victimes au péril de leur vie. Pour être efficace, une politique de lutte contre les addictions nécessite tout à la fois :
- de la prévention ;
- de réduire les risques, pour éviter que la consommation de drogue mette la vie des personnes en danger ;
- une prise en charge médicale et du soin ;
- de la répression.
Ne pas tout entreprendre, et tout entreprendre de façon coordonnée, c’est non seulement laisser les victimes de la drogue à la dérive, mais c’est aussi laisser progresser la consommation et les trafics.
L’expérience de la « salle de shoot » parisienne, dans l’enceinte de l’hôpital Lariboisière, est catastrophique. Je ne mets pas en cause la bonne volonté des intervenants. Mais elle ne coche que la case « réduction des risques » :
- la prévention est inexistante.: tous les jeunes parisiens savent-ils que le crack, forme si violente de la cocaïne, peut les amener à perdre le contrôle de leurs vies en quelques semaines seulement ?
- il n’y a pas de prise en charge médicale et de soin systématique ;
- le trafic sévit autour de la salle de shoot, gangrénant tout le quartier, avec beaucoup d’insécurité et une vie impossible pour les riverains.
La lutte contre les additions à Paris est le paravent d’une tolérance implicite vis-à-vis du deal, qui laisse à l’abandon tant les toxicomanes que les Parisiens dans des quartiers entiers.
Avec les nouveaux projets, la Mairie de Paris s’obstine dans l’erreur, en laissant en quelque sorte les toxicomanes « s’aider tout seuls », en faisant l’impasse sur la prévention et en étendant encore les trafics que l’on laisse prospérer : non seulement il n’y a pas de bénéfice pour le traitement des toxicomanes mais pour les habitants, c’est un enfer ! Il faut un changement d’approche radical. Il faut, tout à la fois ET de manière coordonnée :
- mettre en place une véritable politique de prévention pour tous les jeunes et dans tous les quartiers;
- décréter une tolérance 0 pour les trafics et le deal : il faut mettre tous les moyens nécessaires pour nettoyer Paris de tous ces trafics qui y prospèrent actuellement et mettre hors d’état de nuire les dealers qui ont pris possession de portions de l’espace public à Paris ;
- mettre en place une présence médicale systématique et permanente dans les structures appelées à intervenir auprès des toxicomanes ainsi que dans le cadre de la réduction des risques, en complément des intervenants assurant une prise en charge sociale ;
- mettre en place des services « urgences addictions » dans des hôpitaux de l’AP-HP. Les services d’urgences de l’AP-HP ne sont, ni les mieux dimensionnés, ni les plus accessibles, ni les mieux placés pour apporter la meilleure prise en charge médicale en cas de crise, quelles que soient les addictions.
Il faut naturellement qu’une fois accueillis, ces toxicomanes puissent bénéficier d’une prise en charge médicale et sociale dans des structures adaptées, qui n’ont pas du tout vocation à être situées à Paris intramuros.
Question 6 : Patrimoine
Le Mouvement #SaccageParis dénonce depuis des mois la détérioration rapide et parfois inéluctable du patrimoine mobilier historique parisien (bancs, kiosques, fontaines, …). Or ce patrimoine, du fait de sa localisation dans la ville capitale, appartient à l’ensemble des Français.
Etes-vous favorable à une intervention plus large du ministère de la Culture pour préserver ce patrimoine historique ? Si oui dans quelles conditions ?
Réponse :
Comme présidente de la Commission des finances du Conseil de Paris, je compte organiser dans les prochaines semaines un travail autour du recensement et de la valorisation du patrimoine immobilier et mobilier à Paris. Je l’ai annoncé en Conseil de Paris. Je veux en effet que toute la transparence soit faite, y compris sur les conditions dont la Mairie de Paris a déjà laissé se détériorer ou s’échapper une partie de notre patrimoine commun.
Par ailleurs, je me suis engagée auprès des électeurs des 14e et 6e arrondissements à prendre toutes les initiatives législatives pour empêcher Anne Hidalgo de nuire plus encore aux Parisiens et à Paris : Paris n’appartient pas à la Maire de Paris ! Je pense en particulier aux protections supplémentaires dont doivent bénéficier le patrimoine immobilier et mobilier de Paris, mais aussi les espaces verts et les arbres à Paris. Elles sont aujourd’hui très insuffisantes.
Par ailleurs, je suis étonnée que vous ne posiez aucune question concernant les finances de la Ville, qui sont victimes de la désastreuse gestion de la Maire actuelle : je me suis ainsi engagée à supprimer dans la loi la possibilité – inscrite sous le quinquennat Hollande – pour le Gouvernement d’autoriser la Maire de Paris à inscrire en recettes de fonctionnement les loyers capitalisés.
C’est grâce à cette dérogation que la Maire de Paris, avec la complicité des Gouvernements successifs sous les quinquennats Hollande et Macron qui ont accordé de telles dérogations, que la Maire de Paris a pris plus d’un milliard d’euros dans les caisses des bailleurs sociaux pour financer le train de vie de la Ville de Paris ! Je me suis également engagée à faciliter les mises sous tutelle en cas de dérives dans la gestion.
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Maud Gatel
Mouvement Démocrate – Ensemble ! Majorité présidentielle - CIRCO 7511 (6E/14E ARR)
Question 1 : LOI PLM
A Paris, aux élections municipales, les électeurs ne votent pas directement pour une liste municipale, mais pour des listes dans chacune des dix-sept zones électorales (une par arrondissement, à l’exception de Paris-Centre qui regroupe les quatre premiers arrondissements). La loi attribue à chacune de ces dix-sept zones électorales un certain nombre de conseillers de Paris, ces derniers votant lors d’un “troisième tour” pour élire le/la Maire de Paris.
Lors des dernières élections municipales, de nombreuses voix se sont élevées pour critiquer ce mode de scrutin particulier à Paris, Lyon et Marseille issu de la loi dite « PLM » votée en 1982.
En effet, à l’heure où la demande de démocratie directe va croissante et où l’abstention augmente, ce mode de scrutin n’est incontestablement pas assez transparent et pas assez démocratique. Les électeurs devraient pouvoir élire directement leur maire, en charge des décisions quotidiennes qui impactent leur vie.
Etes-vous favorable au maintien de la loi dite « PLM » (Paris Lyon Marseille), ou vous engagez-vous, comme nous le souhaitons, pour un retour au droit électoral commun pour ces trois villes ?
Réponse:
Aujourd’hui à Paris, les habitants votent directement pour leurs élus d’arrondissement, qui sont dépourvus de réels pouvoirs, mais ne votent pas pour le maire de Paris qui les concentre tous. Ce système est illisible, inefficient et peu représentatif :
- Illisible car les élus de proximité n’ont pas de réels pouvoirs
- Inefficient, car les politiques publiques parisiennes ne sont pas adaptées au territoire.
Et le soi-disant « big bang territorial » n’a pas changé cette réalité, les compétences n’ayant pas été décentralisées. Peu représentatif car une voix de gauche dans le 16e arrondissement ne compte quasiment pas, comme une voix de droite dans le 20e arrondissement.
En allant plus loin, un maire de Paris pourrait être élu avec moins de voix que son opposant, ce qui est profondément anti démocratique. Cette situation ne peut pas perdurer.
Le statut de Paris a très insuffisamment été réformé en février 2017 sous François Hollande. Il nous faudra aller plus loin dans le quinquennat qui s’ouvre, guidés par 3 objectifs : rapprocher la décision des citoyens, donner les moyens du contrôle et de l’évaluation en remettant à plat l’ensemble des dispositions actuelles, agir efficacement au service des Parisiens.
Définir quelle gouvernance serait la plus efficace pour les Parisiens et l’intérêt général et y appliquer le mode de scrutin qui permette à cette organisation d’être représentative, légitime et efficace. Je suis déterminée à avancer sur ce chantier institutionnel dès le début de la mandature.
Question 2 : Grand Paris
La Métropole du Grand Paris est entrée en phase opérationnelle en décembre 2017.
Pourtant, plus de cinq ans après, cette intercommunalité, ainsi que ses actions et ses élus restent quasi inconnue des plus de sept millions d’habitants qui peuplent ce territoire.
Etes-vous favorable au maintien ou à la suppression de la Métropole du Grand Paris et pourquoi ? Dans l’hypothèse du maintien, quelle est votre vision à dix ans du Grand Paris, et de la place particulière que doit occuper Paris au sein de la Métropole ?
Enfin, plus généralement, pensez-vous que la gouvernance des collectivités Grand Paris, Région, Métropole, Ville de Paris (entre elles, dans leurs rapport avec l’État et dans la gestion des services publics et des établissements publics) doit être revue et si oui dans quel sens ?
Réponse :
De très nombreux défis auxquels la capitale est aujourd’hui confrontée ne peuvent être appréhendés qu’à un niveau plus large que Paris : le logement en première lieu : 260 000 demandes de logement social sont en attente, dont 135 000 émanant de Parisiens.
Sauf à densifier encore davantage la ville – ce contre quoi je me bats, notamment contre les projets portés par l’Exécutif tels que la tour Triangle ou Saint-Vincent-de-Paul – la capitale ne pourra loger tous les demandeurs. Il en est de même pour les transports, ou encore le développement économique ou la formation professionnelle.
Si le concept de métropole allait dans le bon sens, sa création n’a pas permis d’améliorer la gouvernance globale et n’a fait qu’ajouter une couche dans le millefeuille territorial. Illisible, la métropole l’est pour les citoyens sans que l’efficacité dans la conduite des politiques publiques ne caractérise son action. Bref, un « machin » à revoir d’urgence.
Dès lors, je m’emploierai à une remise à plat des prérogatives de chaque niveau institutionnel, de la fiscalité afférente, au service de l’efficacité des politiques publiques et de l’intérêt général.
Question 3 : Périphérique
Le Boulevard Périphérique (qui fait l’objet depuis le 15 mai 2022 d’un “Plan de transformation progressive et concertée”) relève du domaine public de la Ville de Paris qui en assure la compétence à titre principal. Pourtant, avec un trafic journalier de 1,2 million de véhicules journaliers (Parisiens, Franciliens, provinciaux et étrangers) l’autoroute urbaine la plus empruntée d’Europe dépasse les seuls enjeux parisiens.
Etes-vous favorable au maintien du Boulevard périphérique parisien dans la voirie communale ?
Réponse :
Non.
Aujourd’hui, seuls 18% des trajets sur le périphérique sont le fait des Parisiens, quand les deux tiers des trajets sont réalisés par les Franciliens. La maire de Paris ne peut décider seule, sans concertation avec la métropole, la région, ni l’État de l’avenir de cet axe structurant pour toute la région, ses habitants, ses activités.
J’ajoute qu’il faut arrêter de prendre les Parisiens et les Franciliens pour des imbéciles, à grand renfort de vues photoshoppées : non, le périphérique ne sera pas transformé en parc géant, quoi qu’en dise la maire.
Cela ne signifie pas qu’il ne faut rien changer. Les effets sur la santé publique de cette autoroute urbaine sont très lourds, notamment pour les riverains du périphérique, tant en termes de pollution atmosphérique que de nuisances sonores. Mais cela doit faire l’objet de concertation de l’ensemble des parties prenantes, de mises en place d’alternatives réelles – pour les voyageurs, comme pour le fret.
De plus, nous ne pourrons répondre aux enjeux de densification, de logement et de métropolisation qu’en faisant preuve d’imagination pour créer de nouvelles continuités urbaines entre Paris et les communes limitrophes, un travail que nous ne pouvons pas entreprendre seul. Tout l’inverse de la manière dont la Ville de Paris aborde ces questions.
Enfin, au-delà de l’avenir du périphérique, c’est la gestion quotidienne des espaces liés à cette infrastructure qui pose des problèmes. L’Exécutif voudrait supprimer le périphérique ? En réalité, il lui sert à se débarrasser de diverses installations que la Ville souhaite reléguer à ses frontières.
Elle choisit aussi de ne pas entretenir certains espaces qui relèvent de l’emprise du périphérique, à la limite du territoire d’autres communes, laissant souvent les habitants de ces zones habiter dans un dépotoir quotidien.
Question 4 : ZTL
Annoncée en 2019, la mise en œuvre de la Zone à Trafic Limité (ZTL) de Paris Centre, a été reportée à 2021, puis 2022, puis 2024. Cette mesure vise essentiellement à interdire le trafic de transit (200 000 à 250 000 véhicules journaliers) et dépasse donc le seul enjeu parisien. Au-delà, la ZTL, dont la motivation est de participer à la lutte contre le réchauffement climatique, pose la question essentielle de la liberté constitutionnelle d’aller et venir.
Etes-vous favorable ou défavorable à la ZTL de Paris Centre ? Si vous êtes favorable, dans quelles conditions ? Si vous êtes défavorable, pourquoi ?
Réponse :
Le projet de zone apaisé a connu bien des atermoiements depuis 2 ans. La succession de noms – piétonisation de Paris centre, ZTL et maintenant zone apaisée – montre bien les tergiversations autour des objectifs et des modalités d’application. Mais surtout l’idéologie autour de cette proposition, ubuesque, incontrôlable et in fine inapplicable qui n’a pour autre objectif que de décourager tout véhicule dans le centre de Paris.
Au stade des annonces actuelles, il faudrait justifier sa présence dans la zone à l’aide d’un ticket de caisse : et que se passera-t-il si on n’a rien acheté ? Cette proposition révèle un immense amateurisme doublé d’une volonté de vivre en autarcie.
Or, une ville vie par sa mobilité. Comme le sang pour le corps humain, lorsqu’il n’y a plus de mouvement, la vie s’en va. Et les (ex)commerçants de la rue de Rivoli sont malheureusement là pour en témoigner.
Je continue de réclamer un plan global de circulation pour l’ensemble de la capitale et non une politique au coup par coup, sans tenir compte des réalités économiques. Si je suis résolument engagée en faveur du rééquilibrage du partage de la voirie entre piétons, mobilités dites actives et voitures, je ne crois pas à ces projets imposés et non concertés.
Interdire le trafic dit de transit sans proposer d’alternatives alors que la ligne 1 du métro et la ligne du RER A sont saturés n’a aucun sens. D’ailleurs, où en est le tram-bus à haut niveau service promis lors de la fermeture des quais rive droite ? Pour mettre en place de telles contraintes, il faut proposer des alternatives, sans quoi la circulation ne diminuera pas, mais se déportera sur des axes secondaires.
Question 5 : Crack – HSA & SCMR
Un récent décret publié le 23 février 2022 détaille la mise œuvre des Haltes soins addictions (HSA), aussi connues sous le nom de Salles de consommation à moindre risque (SCMR) ou « Salles de shoot ». Leur installation au sein des villes, et notamment celle de Paris, au plus proche de zones d’habitation, de commerces et de vie inquiète de nombreux habitants, parfois réunis en associations et collectifs. Ils craignent en effet légitimement les conséquences en termes de sécurité de personnes et des biens et plus généralement d’apaisement de leur cadre de vie. La salle Lariboisière est à ce titre un exemple éclairant de cohabitation en échec de ce type de dispositif dans des zones densément peuplées.
Quelle est votre position sur les HSA ou SCMR installées au plus près des zones d’habitation ?
Réponse :
J’avais soutenu l’installation de la salle de consommation à moindre risque lors du lancement de l’expérimentation, assortissant ce soutien à deux éléments : l’adossement à une structure hospitalière d’une part et le renforcement de la sécurité pour protéger le quartier d’autre part. Ces deux conditions n’ont malheureusement été que mises en œuvre à la marge, d’où une prise en charge et une insertion dans le quartier insuffisantes.
La société doit prendre en charge les consommateurs de drogues via des structures adaptées, un parcours de soins et un accompagnement social et psychiatrique. Mais cela ne vaut pas blanc-seing quant aux modalités d’intervention ou d’installation, qui doivent être strictement déterminés en fonction de l’environnement, ce qui ne fut pas le cas pour le projet Pelleport par exemple d’où le véto gouvernemental.
Un mot également concernant le crack : les spécificités de cette drogue, hautement addictive, les modalités de son administration (inhalation et non injection le plus souvent) et l’absence de substituts obligent à repenser la prise en charge des toxicomanes qui ne peut pas être uniquement fondée sur la réduction des risques. L’éloignement et l’obligation de soins doivent faire partie de la prise en charge.
Enfin, si la capitale concentre une large part des toxicomanes et poly toxicomanes, la densité de la ville fait qu’elle doit être accompagnée par les villes et départements alentours dans cette mission.
Question 6 : Patrimoine
Le Mouvement #SaccageParis dénonce depuis des mois la détérioration rapide et parfois inéluctable du patrimoine mobilier historique parisien (bancs, kiosques, fontaines, …). Or ce patrimoine, du fait de sa localisation dans la ville capitale, appartient à l’ensemble des Français.
Etes-vous favorable à une intervention plus large du ministère de la Culture pour préserver ce patrimoine historique ? Si oui dans quelles conditions ?
Réponse :
Dès 2016 au conseil de Paris, j’ai tiré la sonnette d’alarme sur l’esthétique parisienne, sur la question des kiosques. S’en sont suivis les colonnes Morris, les abris vélos, les arbres et plus globalement le manque de soin et d’entretien portés au patrimoine végétal et architectural.
La commission du vieux Paris est contournée et les élus d’opposition mais également les collectifs citoyens sincèrement préoccupés par le laisser-aller généralisé et la dégradation continue de notre capitale sont caricaturés.
Le patrimoine parisien relève certes des prérogatives de la ville mais son rayonnement est international. Dès lors, il est indispensable de pallier les insuffisances de la ville en la matière. Cela pourrait être inscrit dans la loi, à travers par exemple l’interdiction de supprimer le mobilier historique ou l’obligation d’entretien sous peine de sanction.
Ces dernières années, il m’est ainsi arrivé de saisir la ministre de la Culture et la DRAC sur différents sujets parisiens : le classement de la façade de la Comédie italienne rue de la Gaité ou encore au regard de l’installation du Mur de la paix.
Je suis dès lors évidemment favorable à ce que le ministre de la Culture puisse intervenir chaque fois que le patrimoine parisien, y compris celui relevant exclusivement des prérogatives de la ville, est en danger.
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Jérôme Loriau
Les républicains (LR) - CIRCO 7512 (7E/15E arr)
Question 1 : LOI PLM
A Paris, aux élections municipales, les électeurs ne votent pas directement pour une liste municipale, mais pour des listes dans chacune des dix-sept zones électorales (une par arrondissement, à l’exception de Paris-Centre qui regroupe les quatre premiers arrondissements). La loi attribue à chacune de ces dix-sept zones électorales un certain nombre de conseillers de Paris, ces derniers votant lors d’un “troisième tour” pour élire le/la Maire de Paris.
Lors des dernières élections municipales, de nombreuses voix se sont élevées pour critiquer ce mode de scrutin particulier à Paris, Lyon et Marseille issu de la loi dite « PLM » votée en 1982.
En effet, à l’heure où la demande de démocratie directe va croissante et où l’abstention augmente, ce mode de scrutin n’est incontestablement pas assez transparent et pas assez démocratique. Les électeurs devraient pouvoir élire directement leur maire, en charge des décisions quotidiennes qui impactent leur vie.
Etes-vous favorable au maintien de la loi dite « PLM » (Paris Lyon Marseille), ou vous engagez-vous, comme nous le souhaitons, pour un retour au droit électoral commun pour ces trois villes ?
Réponse:
Je m’engage à réformer la loi PLM et notamment son mode de scrutin pour un retour au droit commun.
Question 2 : Grand Paris
La Métropole du Grand Paris est entrée en phase opérationnelle en décembre 2017.
Pourtant, plus de cinq ans après, cette intercommunalité, ainsi que ses actions et ses élus restent quasi inconnue des plus de sept millions d’habitants qui peuplent ce territoire.
Etes-vous favorable au maintien ou à la suppression de la Métropole du Grand Paris et pourquoi ? Dans l’hypothèse du maintien, quelle est votre vision à dix ans du Grand Paris, et de la place particulière que doit occuper Paris au sein de la Métropole ?
Enfin, plus généralement, pensez-vous que la gouvernance des collectivités Grand Paris, Région, Métropole, Ville de Paris (entre elles, dans leurs rapport avec l’État et dans la gestion des services publics et des établissements publics) doit être revue et si oui dans quel sens ?
Réponse :
Je suis favorable au Grand Paris comme une vraie grande métropole européenne. Sa gouvernance et l’articulation de ses liens avec les communes la composant doit totalement être revue dans le sens de la simplification administrative et de l’élimination des doublons.
Paris doit voir son statut revu pour lui même et au sein de la Métropole.
Question 3 : Périphérique
Le Boulevard Périphérique (qui fait l’objet depuis le 15 mai 2022 d’un “Plan de transformation progressive et concertée”) relève du domaine public de la Ville de Paris qui en assure la compétence à titre principal. Pourtant, avec un trafic journalier de 1,2 million de véhicules journaliers (Parisiens, Franciliens, provinciaux et étrangers) l’autoroute urbaine la plus empruntée d’Europe dépasse les seuls enjeux parisiens.
Etes-vous favorable au maintien du Boulevard périphérique parisien dans la voirie communale ?
Réponse :
La Ville de Paris ne peut pas prendre de manière isolée de décision concernant la circulation alors que l’ensemble des Franciliens est impacté. Cela fait partie des sujets d’une grande métropole qu’il faut développer.
Question 4 : ZTL
Annoncée en 2019, la mise en œuvre de la Zone à Trafic Limité (ZTL) de Paris Centre, a été reportée à 2021, puis 2022, puis 2024. Cette mesure vise essentiellement à interdire le trafic de transit (200 000 à 250 000 véhicules journaliers) et dépasse donc le seul enjeu parisien. Au-delà, la ZTL, dont la motivation est de participer à la lutte contre le réchauffement climatique, pose la question essentielle de la liberté constitutionnelle d’aller et venir.
Etes-vous favorable ou défavorable à la ZTL de Paris Centre ? Si vous êtes favorable, dans quelles conditions ? Si vous êtes défavorable, pourquoi ?
Réponse :
Je suis défavorable à la ZTL en l’état.
Je demande une concertation pour définir un nouveau plan de circulation du centre de Paris ayant pour but la lutte contre le réchauffement climatique
Question 5 : Crack – HSA & SCMR
Un récent décret publié le 23 février 2022 détaille la mise œuvre des Haltes soins addictions (HSA), aussi connues sous le nom de Salles de consommation à moindre risque (SCMR) ou « Salles de shoot ». Leur installation au sein des villes, et notamment celle de Paris, au plus proche de zones d’habitation, de commerces et de vie inquiète de nombreux habitants, parfois réunis en associations et collectifs. Ils craignent en effet légitimement les conséquences en termes de sécurité de personnes et des biens et plus généralement d’apaisement de leur cadre de vie. La salle Lariboisière est à ce titre un exemple éclairant de cohabitation en échec de ce type de dispositif dans des zones densément peuplées.
Quelle est votre position sur les HSA ou SCMR installées au plus près des zones d’habitation ?
Réponse :
La politique actuelle imposant le HSA est inacceptable. La politique d’aide et de soins envers les toxicomanes de crack doit être revue. La sécurité doit rester une priorité
Question 6 : Patrimoine
Le Mouvement #SaccageParis dénonce depuis des mois la détérioration rapide et parfois inéluctable du patrimoine mobilier historique parisien (bancs, kiosques, fontaines, …). Or ce patrimoine, du fait de sa localisation dans la ville capitale, appartient à l’ensemble des Français.
Etes-vous favorable à une intervention plus large du ministère de la Culture pour préserver ce patrimoine historique ? Si oui dans quelles conditions ?
Réponse :
La Ville de Paris du fait de la gestion calamiteuse de la Majorité est en faillite. Le patrimoine est à l’abandon quand il n’est pas défiguré. Tous les acteurs doivent être associés pour le sauvegarder.
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Nicolas Jeanneté
Les Centristes - Union de la droite et du centre - CIRCO 7513 (15E arr)
Question 1 : LOI PLM
A Paris, aux élections municipales, les électeurs ne votent pas directement pour une liste municipale, mais pour des listes dans chacune des dix-sept zones électorales (une par arrondissement, à l’exception de Paris-Centre qui regroupe les quatre premiers arrondissements). La loi attribue à chacune de ces dix-sept zones électorales un certain nombre de conseillers de Paris, ces derniers votant lors d’un “troisième tour” pour élire le/la Maire de Paris. Lors des dernières élections municipales, de nombreuses voix se sont élevées pour critiquer ce mode de scrutin particulier à Paris, Lyon et Marseille issu de la loi dite « PLM » votée en 1982. En effet, à l’heure où la demande de démocratie directe va croissante et où l’abstention augmente, ce mode de scrutin n’est incontestablement pas assez transparent et pas assez démocratique. Les électeurs devraient pouvoir élire directement leur maire, en charge des décisions quotidiennes qui impactent leur vie. Etes-vous favorable au maintien de la loi dite « PLM » (Paris Lyon Marseille), ou vous engagez-vous, comme nous le souhaitons, pour un retour au droit électoral commun pour ces trois villes ? Réponse: Comme je l’affirme régulèrement, et c’est d’ailleurs l’un des axes prioritaires de ma campagne, je souhaite, avec mes collègues futurs députés du Groupe Changer Paris, modifier en profondeur le statut de Paris afin que le maire de Paris soit élu par tous les parisiens et que les mairies d’arrondissement obtiennent de vrais blocs de compétences dans les services du quotidien (propreté, voirie, association…).Question 2 : Grand Paris
La Métropole du Grand Paris est entrée en phase opérationnelle en décembre 2017. Pourtant, plus de cinq ans après, cette intercommunalité, ainsi que ses actions et ses élus restent quasi inconnue des plus de sept millions d’habitants qui peuplent ce territoire. Etes-vous favorable au maintien ou à la suppression de la Métropole du Grand Paris et pourquoi ? Dans l’hypothèse du maintien, quelle est votre vision à dix ans du Grand Paris, et de la place particulière que doit occuper Paris au sein de la Métropole ? Enfin, plus généralement, pensez-vous que la gouvernance des collectivités Grand Paris, Région, Métropole, Ville de Paris (entre elles, dans leurs rapport avec l’État et dans la gestion des services publics et des établissements publics) doit être revue et si oui dans quel sens ? Réponse : Trop d’instances tuent la prise de décision ! Je suis par principe contre le millefeuille territorial. La Métropole du Grand Paris n’a pas permis de rendre plus efficace et surtout plus lisible la conduite des politiques publiques de Paris et des communes de la petite et grande couronne dans les domaines du transport et des mobilités, de la gestion des déchets u de l’eau, de l’urbanisme, du logemement, de la transition écologique… et plus généralement de la politique de la ville. Sa gouvernance est opaque, ses champs d’intervention confus. Une remise à plat des prérogatives s’impose pour une meilleure complémentarité entre la Région, la Métropole & ses communes et la Ville de Paris.Question 3 : Périphérique
Le Boulevard Périphérique (qui fait l’objet depuis le 15 mai 2022 d’un “Plan de transformation progressive et concertée”) relève du domaine public de la Ville de Paris qui en assure la compétence à titre principal. Pourtant, avec un trafic journalier de 1,2 million de véhicules journaliers (Parisiens, Franciliens, provinciaux et étrangers) l’autoroute urbaine la plus empruntée d’Europe dépasse les seuls enjeux parisiens. Etes-vous favorable au maintien du Boulevard périphérique parisien dans la voirie communale ? Réponse : Non. Moins de 20% des parisiens utilisent le périphérique ! Voilà justement une des compétences qui doit être gérée par la Métropole avec la Région et la Ville de Paris. Le phériphérique est utile mais son « toilettage » et son réaménagement doivent être imaginés dans la cadre d’une mise à plat du schéma global des mobilités de Paris, sa petite et grande couronne et l’Ile-de-France. Ses différents accès doivent être repensés, et n’ayons pas peur de réouvrir le débat de sa couverture sur une grande partie de son réseau !Question 4 : ZTL
Annoncée en 2019, la mise en œuvre de la Zone à Trafic Limité (ZTL) de Paris Centre, a été reportée à 2021, puis 2022, puis 2024. Cette mesure vise essentiellement à interdire le trafic de transit (200 000 à 250 000 véhicules journaliers) et dépasse donc le seul enjeu parisien. Au-delà, la ZTL, dont la motivation est de participer à la lutte contre le réchauffement climatique, pose la question essentielle de la liberté constitutionnelle d’aller et venir. Etes-vous favorable ou défavorable à la ZTL de Paris Centre ? Si vous êtes favorable, dans quelles conditions ? Si vous êtes défavorable, pourquoi ? Réponse : Vous voulez tuer le centre de Paris ? Le priver de toutes activités ? Cette ZTL est une aberration ! Il suffit de voir ce qu’est devenu le centre de Rome transformé en ZTL : un centre touristique mort, sans vie et sans âme. Il faut remplacer ce projet de ZTL par exemple par quelques rues piétonnes reliées entre elles… Je ne cesse de réclamer une pause pour réfléchir, en concertation avec les mairies d’arrondissement et les associations, à un schéma global de mobilités pour Paris afin d’aller vers un rééquilibrage et une meilleure harmonie du partage de l’espace public (et notamment de la voirie) entre le piéton, le cycliste, le motard et l’automobiliste. Cf ma dernière intervention en Conseil de Paris ou je réclame un plan piéton : https://twitter.com/njeannete/status/1532220938938470401Question 5 : Crack – HSA & SCMR
Un récent décret publié le 23 février 2022 détaille la mise œuvre des Haltes soins addictions (HSA), aussi connues sous le nom de Salles de consommation à moindre risque (SCMR) ou « Salles de shoot ». Leur installation au sein des villes, et notamment celle de Paris, au plus proche de zones d’habitation, de commerces et de vie inquiète de nombreux habitants, parfois réunis en associations et collectifs. Ils craignent en effet légitimement les conséquences en termes de sécurité de personnes et des biens et plus généralement d’apaisement de leur cadre de vie. La salle Lariboisière est à ce titre un exemple éclairant de cohabitation en échec de ce type de dispositif dans des zones densément peuplées. Quelle est votre position sur les HSA ou SCMR installées au plus près des zones d’habitation ? Réponse : Le manque d’anticipation semble être la marque de fabrique de Madame Hidalgo (et même de Monsieur Delanoe) en matière de politique publique de prévention et de lutte contre la toxicomanie. Apparue à Paris dans les années 90, la consommation de crack a toujours été sous évaluée et donc peu considérée dans les politiques publiques municipales. Et même au plus fort de la crise (Colline du Crack, Jardin d’Eole), la maire de Paris n’a jamais pris l’intitiave d’organiser des réunions de crise réunissant Mairies d’arrondissement, préfecture de police, Ars, Hopitaux de Paris, associations…. préferant livrer un bras de fer avec l’Etat sur la question de la reponsabilité. Et pourtant il fallait anticiper en ouvrant un centre de sevrage fermé pour accueillir les quelques 200 à 300 consommateurs de cracks « les zombies » avec une prise en charge sociale, psycholgique et médicale & développer les 35 centres de soins spécialisés existants. Je vous invite à écouter mon intervention sur ce sujet (juste 4mn) : https://twitter.com/GpeChangerParis/status/1412725409997799426Question 6 : Patrimoine
Le Mouvement #SaccageParis dénonce depuis des mois la détérioration rapide et parfois inéluctable du patrimoine mobilier historique parisien (bancs, kiosques, fontaines, …). Or ce patrimoine, du fait de sa localisation dans la ville capitale, appartient à l’ensemble des Français. Etes-vous favorable à une intervention plus large du ministère de la Culture pour préserver ce patrimoine historique ? Si oui dans quelles conditions ? Réponse : Depuis longtemps, notre groupe Changer Paris alerte sur l’esthétique parisienne et sur le mauvais entretien porté au patrimoine architectural et même végétal. Paris est la capitale de la France et je suis tout à fait favorable à la « mise sous tutelle » de l’entretien des sites et du mobilier historique par la Drac et le Ministère de la culture. Fermer les réponsesMickaël Marinho
résistons ! - CIRCO 7513 (15E arr)
Question 1 : LOI PLM
A Paris, aux élections municipales, les électeurs ne votent pas directement pour une liste municipale, mais pour des listes dans chacune des dix-sept zones électorales (une par arrondissement, à l’exception de Paris-Centre qui regroupe les quatre premiers arrondissements). La loi attribue à chacune de ces dix-sept zones électorales un certain nombre de conseillers de Paris, ces derniers votant lors d’un “troisième tour” pour élire le/la Maire de Paris.
Lors des dernières élections municipales, de nombreuses voix se sont élevées pour critiquer ce mode de scrutin particulier à Paris, Lyon et Marseille issu de la loi dite « PLM » votée en 1982.
En effet, à l’heure où la demande de démocratie directe va croissante et où l’abstention augmente, ce mode de scrutin n’est incontestablement pas assez transparent et pas assez démocratique. Les électeurs devraient pouvoir élire directement leur maire, en charge des décisions quotidiennes qui impactent leur vie.
Etes-vous favorable au maintien de la loi dite « PLM » (Paris Lyon Marseille), ou vous engagez-vous, comme nous le souhaitons, pour un retour au droit électoral commun pour ces trois villes ?
Réponse:
Je suis favorable pour un retour au droit électoral commun pour ces trois villes.
Question 2 : Grand Paris
La Métropole du Grand Paris est entrée en phase opérationnelle en décembre 2017.
Pourtant, plus de cinq ans après, cette intercommunalité, ainsi que ses actions et ses élus restent quasi inconnue des plus de sept millions d’habitants qui peuplent ce territoire.
Etes-vous favorable au maintien ou à la suppression de la Métropole du Grand Paris et pourquoi ? Dans l’hypothèse du maintien, quelle est votre vision à dix ans du Grand Paris, et de la place particulière que doit occuper Paris au sein de la Métropole ?
Enfin, plus généralement, pensez-vous que la gouvernance des collectivités Grand Paris, Région, Métropole, Ville de Paris (entre elles, dans leurs rapport avec l’État et dans la gestion des services publics et des établissements publics) doit être revue et si oui dans quel sens ?
Réponse :
Je suis favorable au maintien de la Métropole du Grand Paris car, elle peut permettre de faciliter les projets de grande envergure. Je ne souhaite par pour autant que Paris prenne seule la place de leader.
Question 3 : Périphérique
Le Boulevard Périphérique (qui fait l’objet depuis le 15 mai 2022 d’un “Plan de transformation progressive et concertée”) relève du domaine public de la Ville de Paris qui en assure la compétence à titre principal. Pourtant, avec un trafic journalier de 1,2 million de véhicules journaliers (Parisiens, Franciliens, provinciaux et étrangers) l’autoroute urbaine la plus empruntée d’Europe dépasse les seuls enjeux parisiens.
Etes-vous favorable au maintien du Boulevard périphérique parisien dans la voirie communale ?
Réponse :
Je ne suis pas favorable au maintien du Boulevard périphérique dans la voirie communale parce que je considère que ma prise de décision ne doit pas impliquer seulement la ville de Paris.
Question 4 : ZTL
Annoncée en 2019, la mise en œuvre de la Zone à Trafic Limité (ZTL) de Paris Centre, a été reportée à 2021, puis 2022, puis 2024. Cette mesure vise essentiellement à interdire le trafic de transit (200 000 à 250 000 véhicules journaliers) et dépasse donc le seul enjeu parisien. Au-delà, la ZTL, dont la motivation est de participer à la lutte contre le réchauffement climatique, pose la question essentielle de la liberté constitutionnelle d’aller et venir.
Etes-vous favorable ou défavorable à la ZTL de Paris Centre ? Si vous êtes favorable, dans quelles conditions ? Si vous êtes défavorable, pourquoi ?
Réponse :
Je suis défavorable à la ZTL de Paris centre car même si je défend la lutte contre le réchauffement climatique, ce n’est pour moi pas la solution idéale. Le problème ne fait que de se déplacer.
Question 5 : Crack – HSA & SCMR
Un récent décret publié le 23 février 2022 détaille la mise œuvre des Haltes soins addictions (HSA), aussi connues sous le nom de Salles de consommation à moindre risque (SCMR) ou « Salles de shoot ». Leur installation au sein des villes, et notamment celle de Paris, au plus proche de zones d’habitation, de commerces et de vie inquiète de nombreux habitants, parfois réunis en associations et collectifs. Ils craignent en effet légitimement les conséquences en termes de sécurité de personnes et des biens et plus généralement d’apaisement de leur cadre de vie. La salle Lariboisière est à ce titre un exemple éclairant de cohabitation en échec de ce type de dispositif dans des zones densément peuplées.
Quelle est votre position sur les HSA ou SCMR installées au plus près des zones d’habitation ?
Réponse :
Je suis totalement contre les HSA ou SCMR installées au plus près des zones d’habitations voire partout. Je suis plutôt positionné pour accompagner individuellement ces personnes à être moins dépendants et à trouver des solutions à leurs problèmes.
Question 6 : Patrimoine
Le Mouvement #SaccageParis dénonce depuis des mois la détérioration rapide et parfois inéluctable du patrimoine mobilier historique parisien (bancs, kiosques, fontaines, …). Or ce patrimoine, du fait de sa localisation dans la ville capitale, appartient à l’ensemble des Français.
Etes-vous favorable à une intervention plus large du ministère de la Culture pour préserver ce patrimoine historique ? Si oui dans quelles conditions ?
Réponse :
Le patrimoine culturel de notre ville est la des plus importante de la France et l’uns des plus riches dans le monde. Il est primordial de redonner de la splendeur à notre histoire et culture pour nous les Parisiens et pour ceux qui viennent l’a visiter. Les citoyens aiment savoir à quoi servent leurs argent, donner de la transparence à leurs dons et remercier de différentes manières les donateurs pour leurs engagement peut être un bon moyen de rebooster un ministère qui ne doit pas rouler sur l’or.
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Catherine Kratz
RESISTONS ! - CIRCO 7514 (16E ARR)
Question 1 : LOI PLM
A Paris, aux élections municipales, les électeurs ne votent pas directement pour une liste municipale, mais pour des listes dans chacune des dix-sept zones électorales (une par arrondissement, à l’exception de Paris-Centre qui regroupe les quatre premiers arrondissements). La loi attribue à chacune de ces dix-sept zones électorales un certain nombre de conseillers de Paris, ces derniers votant lors d’un “troisième tour” pour élire le/la Maire de Paris.
Lors des dernières élections municipales, de nombreuses voix se sont élevées pour critiquer ce mode de scrutin particulier à Paris, Lyon et Marseille issu de la loi dite « PLM » votée en 1982.
En effet, à l’heure où la demande de démocratie directe va croissante et où l’abstention augmente, ce mode de scrutin n’est incontestablement pas assez transparent et pas assez démocratique. Les électeurs devraient pouvoir élire directement leur maire, en charge des décisions quotidiennes qui impactent leur vie.
Etes-vous favorable au maintien de la loi dite « PLM » (Paris Lyon Marseille), ou vous engagez-vous, comme nous le souhaitons, pour un retour au droit électoral commun pour ces trois villes ?
Réponse:
Non je suis en faveur de l’abolition de cette loi qui confère trop de pouvoir à la maire de Paris.
Il est essentiel que le mode de scrutin reflète le principe du pouvoir de décision politique au plus près des citoyens. C’est le principe de subsidiarité qui doit conduire à définir le meilleur niveau d’efficacité décisionnel et fonctionnel, tout en veillant à toujours communiquer en amont de tout projet avec les citoyens.
Sécurité, propreté, politique des espaces verts, devraient être gérées par le maire d’arrondissement. De même tout projet parisien concernant un arrondissement en particulier devrait être traité en concertation avec le maire d’arrondissement concerné.
Les maires des arrondissements peuvent engager des échanges avec les habitants de leur arrondissement et ainsi connaître les points et problèmes importants à prendre en considération aux fins de les résoudre. Les citoyens peuvent demander des comptes à leur maire d’arrondissement.
Question 2 : Grand Paris
La Métropole du Grand Paris est entrée en phase opérationnelle en décembre 2017.
Pourtant, plus de cinq ans après, cette intercommunalité, ainsi que ses actions et ses élus restent quasi inconnue des plus de sept millions d’habitants qui peuplent ce territoire.
Etes-vous favorable au maintien ou à la suppression de la Métropole du Grand Paris et pourquoi ? Dans l’hypothèse du maintien, quelle est votre vision à dix ans du Grand Paris, et de la place particulière que doit occuper Paris au sein de la Métropole ?
Enfin, plus généralement, pensez-vous que la gouvernance des collectivités Grand Paris, Région, Métropole, Ville de Paris (entre elles, dans leurs rapport avec l’État et dans la gestion des services publics et des établissements publics) doit être revue et si oui dans quel sens ?
Réponse :
Cette métropole qui répond aux besoins de déconcentrer Paris, ne fera sens que si elle est comprise et acceptée par les Parisiens. Les Parisiens ne doivent pas être mis devant le fait accompli mais pouvoir s’exprimer sur le projet.
Question 3 : Périphérique
Le Boulevard Périphérique (qui fait l’objet depuis le 15 mai 2022 d’un “Plan de transformation progressive et concertée”) relève du domaine public de la Ville de Paris qui en assure la compétence à titre principal. Pourtant, avec un trafic journalier de 1,2 million de véhicules journaliers (Parisiens, Franciliens, provinciaux et étrangers) l’autoroute urbaine la plus empruntée d’Europe dépasse les seuls enjeux parisiens.
Etes-vous favorable au maintien du Boulevard périphérique parisien dans la voirie communale ?
Réponse :
En toutes hypothèses, la seule maire de Paris ne doit pas pouvoir décider seule du devenir du périphérique. Tous les maires concernés des arrondissements parisiens mais aussi bien sûr des autres communes limitrophes doivent avoir un droit de regard et de décision sur ce projet. La collégialité doit être la règle.
Question 4 : ZTL
Annoncée en 2019, la mise en œuvre de la Zone à Trafic Limité (ZTL) de Paris Centre, a été reportée à 2021, puis 2022, puis 2024. Cette mesure vise essentiellement à interdire le trafic de transit (200 000 à 250 000 véhicules journaliers) et dépasse donc le seul enjeu parisien. Au-delà, la ZTL, dont la motivation est de participer à la lutte contre le réchauffement climatique, pose la question essentielle de la liberté constitutionnelle d’aller et venir.
Etes-vous favorable ou défavorable à la ZTL de Paris Centre ? Si vous êtes favorable, dans quelles conditions ? Si vous êtes défavorable, pourquoi ?
Réponse :
En l’état actuel des transports publics j’y suis très défavorable. En outre créer cette zone centrale sans voiture aura bien sûr pour effet de reporter le trafic sur les arrondissements limitrophes de cette zone, ce qui est insupportable.
Question 5 : Crack – HSA & SCMR
Un récent décret publié le 23 février 2022 détaille la mise œuvre des Haltes soins addictions (HSA), aussi connues sous le nom de Salles de consommation à moindre risque (SCMR) ou « Salles de shoot ». Leur installation au sein des villes, et notamment celle de Paris, au plus proche de zones d’habitation, de commerces et de vie inquiète de nombreux habitants, parfois réunis en associations et collectifs. Ils craignent en effet légitimement les conséquences en termes de sécurité de personnes et des biens et plus généralement d’apaisement de leur cadre de vie. La salle Lariboisière est à ce titre un exemple éclairant de cohabitation en échec de ce type de dispositif dans des zones densément peuplées.
Quelle est votre position sur les HSA ou SCMR installées au plus près des zones d’habitation ?
Réponse :
Ces centres s’ils ont leur raison d’être ne doivent pas être placés au plus près des zones d’habitation mais dans des zones peu habitées, zones occupées d’immeubles pour les professionnels par exemple. En outre, si l’on souhaite leur succès il faudra déployer des moyens importants pour qu’ils ne contribuent pas à l’insécurité et qu’ils puissent fournir aux personnes concernées un accompagnement pour se sortir de leur addiction et se réinsérer socialement.
Question 6 : Patrimoine
Le Mouvement #SaccageParis dénonce depuis des mois la détérioration rapide et parfois inéluctable du patrimoine mobilier historique parisien (bancs, kiosques, fontaines, …). Or ce patrimoine, du fait de sa localisation dans la ville capitale, appartient à l’ensemble des Français.
Etes-vous favorable à une intervention plus large du ministère de la Culture pour préserver ce patrimoine historique ? Si oui dans quelles conditions ?
Réponse :
Entièrement favorable mais je ne crois pas que confier l’intervention au ministère de la culture soit forcément mieux.
La gestion du patrimoine immobilier mais aussi des arbres et espaces verts doit revenir aux maires d’arrondissements avec approbation des projets d’arrondissements par une commission mixte composée de citoyens indépendants et compétents dans ces matières et des personnalités institutionnelles en charge de la gestion des biens concernés.
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Francis Szpiner
Les républicains (lr) - CIRCO 7514 (16E arr)
Question 1 : LOI PLM
A Paris, aux élections municipales, les électeurs ne votent pas directement pour une liste municipale, mais pour des listes dans chacune des dix-sept zones électorales (une par arrondissement, à l’exception de Paris-Centre qui regroupe les quatre premiers arrondissements). La loi attribue à chacune de ces dix-sept zones électorales un certain nombre de conseillers de Paris, ces derniers votant lors d’un “troisième tour” pour élire le/la Maire de Paris.
Lors des dernières élections municipales, de nombreuses voix se sont élevées pour critiquer ce mode de scrutin particulier à Paris, Lyon et Marseille issu de la loi dite « PLM » votée en 1982.
En effet, à l’heure où la demande de démocratie directe va croissante et où l’abstention augmente, ce mode de scrutin n’est incontestablement pas assez transparent et pas assez démocratique. Les électeurs devraient pouvoir élire directement leur maire, en charge des décisions quotidiennes qui impactent leur vie.
Etes-vous favorable au maintien de la loi dite « PLM » (Paris Lyon Marseille), ou vous engagez-vous, comme nous le souhaitons, pour un retour au droit électoral commun pour ces trois villes ?
Réponse:
Comme je l’ai affirmé dès mes premiers mois d’exercice de mon mandat de maire d’arrondissement (cf ITW JDD 13/09/2020), il est nécessaire de modifier en profondeur le statut de Paris. Il s’agirait d’une part de remettre en effet Paris dans le droit électoral commun mais aussi de revoir le rôle et les pouvoirs du maire d’arrondissement qui est aujourd’hui l’interlocuteur privilégié des Parisiens du fait de sa proximité et de son accessibilité. Il n’a en revanche aucun véritable levier sur l’action municipale au quotidien.
Question 2 : Grand Paris
La Métropole du Grand Paris est entrée en phase opérationnelle en décembre 2017.
Pourtant, plus de cinq ans après, cette intercommunalité, ainsi que ses actions et ses élus restent quasi inconnue des plus de sept millions d’habitants qui peuplent ce territoire.
Etes-vous favorable au maintien ou à la suppression de la Métropole du Grand Paris et pourquoi ? Dans l’hypothèse du maintien, quelle est votre vision à dix ans du Grand Paris, et de la place particulière que doit occuper Paris au sein de la Métropole ?
Enfin, plus généralement, pensez-vous que la gouvernance des collectivités Grand Paris, Région, Métropole, Ville de Paris (entre elles, dans leurs rapport avec l’État et dans la gestion des services publics et des établissements publics) doit être revue et si oui dans quel sens ?
Réponse :
Etant moi-même élu de la Métropole du Grand-Paris, j’ai pu constater l’utilité limitée de cette institution. Il est certain que beaucoup de grands problèmes parisiens dépassent les compétences de la Ville de Paris : déplacements, transports, logement, hébergement d’urgence, tourisme, économie… autant de sujets que la Mairie de Paris ne peut plus gérer seule et à sa seule échelle. Ma conviction est que ces missions devraient être exercées par la Région qui me semble l’échelon pertinent.
Question 3 : Périphérique
Le Boulevard Périphérique (qui fait l’objet depuis le 15 mai 2022 d’un “Plan de transformation progressive et concertée”) relève du domaine public de la Ville de Paris qui en assure la compétence à titre principal. Pourtant, avec un trafic journalier de 1,2 million de véhicules journaliers (Parisiens, Franciliens, provinciaux et étrangers) l’autoroute urbaine la plus empruntée d’Europe dépasse les seuls enjeux parisiens.
Etes-vous favorable au maintien du Boulevard périphérique parisien dans la voirie communale ?
Réponse :
Le boulevard périphérique est la rocade urbaine la plus empruntée d’Europe mais ne pèse que très peu dans les déplacements purement parisiens (2% à peine). Dans ces conditions, il est évident que cette voie, comme les grandes voiries d’intérêt national ou régional, ne peut pas être laissée sous la seule compétence de la Ville de Paris. Les impacts de toute modification des conditions de circulation sont tels que le boulevard périphérique doit faire l’objet d’une gestion concertée impliquant, la Ville, la Région, la MGP et l’État.
Question 4 : ZTL
Annoncée en 2019, la mise en œuvre de la Zone à Trafic Limité (ZTL) de Paris Centre, a été reportée à 2021, puis 2022, puis 2024. Cette mesure vise essentiellement à interdire le trafic de transit (200 000 à 250 000 véhicules journaliers) et dépasse donc le seul enjeu parisien. Au-delà, la ZTL, dont la motivation est de participer à la lutte contre le réchauffement climatique, pose la question essentielle de la liberté constitutionnelle d’aller et venir.
Etes-vous favorable ou défavorable à la ZTL de Paris Centre ? Si vous êtes favorable, dans quelles conditions ? Si vous êtes défavorable, pourquoi ?
Réponse :
L’argument écologique pour justifier la mise en place d’une ZTL « Paris Centre » est une fausse bonne idée. En effet, si la zone concernée se trouvera certainement « apaisée », sa périphérie subira les reports de circulation et un accroissement des embouteillages annulant ainsi les gains mis en avant.
De plus, la ZTL, si elle est appliquée strictement, présente un véritable risque de « muséification » de la zone centre, processus déjà bien visible dans certains secteurs. « Paris Centre » risque de devenir peu à peu invivable au quotidien et se videra de ses habitants, de ses entreprises et de ses artisans, de ses commerces de proximité, pour devenir une zone touristique sans âme.
Question 5 : Crack – HSA & SCMR
Un récent décret publié le 23 février 2022 détaille la mise œuvre des Haltes soins addictions (HSA), aussi connues sous le nom de Salles de consommation à moindre risque (SCMR) ou « Salles de shoot ». Leur installation au sein des villes, et notamment celle de Paris, au plus proche de zones d’habitation, de commerces et de vie inquiète de nombreux habitants, parfois réunis en associations et collectifs. Ils craignent en effet légitimement les conséquences en termes de sécurité de personnes et des biens et plus généralement d’apaisement de leur cadre de vie. La salle Lariboisière est à ce titre un exemple éclairant de cohabitation en échec de ce type de dispositif dans des zones densément peuplées.
Quelle est votre position sur les HSA ou SCMR installées au plus près des zones d’habitation ?
Réponse :
Je suis clairement et sans aucune ambiguïté fondamentalement opposé à l’ouverture de « Haltes Soins Addictions » ou « Salles de Consommation à Moindre Risque ». La prise en charge de la toxicomanie doit se faire via un placement des usagers de drogues volontaires pour un sevrage dans des centres éloignés des lieux de trafic et de consommation, donc hors zone urbaine, avec un accompagnement médico-social soutenu.
Question 6 : Patrimoine
Le Mouvement #SaccageParis dénonce depuis des mois la détérioration rapide et parfois inéluctable du patrimoine mobilier historique parisien (bancs, kiosques, fontaines, …). Or ce patrimoine, du fait de sa localisation dans la ville capitale, appartient à l’ensemble des Français.
Etes-vous favorable à une intervention plus large du ministère de la Culture pour préserver ce patrimoine historique ? Si oui dans quelles conditions ?
Réponse :
Je suis favorable à une intervention plus large du ministère de la Culture dans la préservation du patrimoine parisien. Cette intervention peut se traduire par un renforcement des protections patrimoniales de type classement ou inscription aux monuments historiques des grands paysages urbains.
À titre d’exemple, aujourd’hui, seule l’avenue Foch est classée au titre de la protection des sites. De même, si la place de la Concorde est classée au titre de la protection des monuments historiques, toutes les autres places emblématiques de Paris ne le sont pas et peuvent donc être modifiées par la Mairie de Paris au mépris de l’héritage historique.
Une loi de renforcement de la protection patrimoniale et environnementale de Paris pourrait être proposée. Elle porterait des mesures contraignantes pour toute autorisation de travaux, d’aménagement ou de construction à Paris. Ces mesures seraient intégrées au code du patrimoine et au code de l’environnement et pourraient porter sur tous les éléments de paysage, mobilier urbain compris.
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François-Marie Didier
Les républicains (LR) - CIRCO 7515 (20E arr)
Question 1 : LOI PLM
A Paris, aux élections municipales, les électeurs ne votent pas directement pour une liste municipale, mais pour des listes dans chacune des dix-sept zones électorales (une par arrondissement, à l’exception de Paris-Centre qui regroupe les quatre premiers arrondissements). La loi attribue à chacune de ces dix-sept zones électorales un certain nombre de conseillers de Paris, ces derniers votant lors d’un “troisième tour” pour élire le/la Maire de Paris.
Lors des dernières élections municipales, de nombreuses voix se sont élevées pour critiquer ce mode de scrutin particulier à Paris, Lyon et Marseille issu de la loi dite « PLM » votée en 1982.
En effet, à l’heure où la demande de démocratie directe va croissante et où l’abstention augmente, ce mode de scrutin n’est incontestablement pas assez transparent et pas assez démocratique. Les électeurs devraient pouvoir élire directement leur maire, en charge des décisions quotidiennes qui impactent leur vie.
Etes-vous favorable au maintien de la loi dite « PLM » (Paris Lyon Marseille), ou vous engagez-vous, comme nous le souhaitons, pour un retour au droit électoral commun pour ces trois villes ?
Réponse:
Je suis favorable à la suppression de la loi PLM et à l’élection du Maire de Paris au suffrage universel direct.
Question 2 : Grand Paris
La Métropole du Grand Paris est entrée en phase opérationnelle en décembre 2017.
Pourtant, plus de cinq ans après, cette intercommunalité, ainsi que ses actions et ses élus restent quasi inconnue des plus de sept millions d’habitants qui peuplent ce territoire.
Etes-vous favorable au maintien ou à la suppression de la Métropole du Grand Paris et pourquoi ? Dans l’hypothèse du maintien, quelle est votre vision à dix ans du Grand Paris, et de la place particulière que doit occuper Paris au sein de la Métropole ?
Enfin, plus généralement, pensez-vous que la gouvernance des collectivités Grand Paris, Région, Métropole, Ville de Paris (entre elles, dans leurs rapport avec l’État et dans la gestion des services publics et des établissements publics) doit être revue et si oui dans quel sens ?
Réponse :
Contrairement aux métropoles de Marseille, de Lyon ou de Toulouse, la Métropole du Grand Paris ne dispose pas des mêmes compétences que ces dernières.
Dans ces conditions, il est normal que ses actions soient peu connues du grand public.
Je rappellerai que les métropoles de Marseille, Lyon ou Toulouse sont aussi beaucoup plus anciennes et que les relations entre les villes qui les composent se sont donc construites dans la durée.
Le Grand Paris a 10 ans et sa vocation première était la réalisation du projet du Grand Paris Express (nouveau réseau de transport).
Depuis 10 ans, le Grand Paris est celui des grands projets (transport, immobilier) avant d’être un Grand Paris institutionnel.
En Ile-de-France, nous sommes donc confrontés à un millefeuille administratif difficilement compréhensible pour les franciliens : communes, communautés de communes, établissements publics territoriaux (EPT), métropole, ville de Paris, départements, Région, syndicats techniques (SYCTOM, SIAAP, SIGEIF, SIPPEREC, SEDIF, Eau de Paris…).
Il faut évidemment simplifier ce système sans pour autant défaire ce qui fonctionne.
En ce qui concerne la Métropole du Grand Paris, certaines compétences pourraient lui être transférées notamment en matière de logement, de propreté et de mobilités. La Métropole du Grand Paris demeure néanmoins une institution dans laquelle la plupart des décisions sont prises dans un consensus unanime. Cela reste à souligner.
Question 3 : Périphérique
Le Boulevard Périphérique (qui fait l’objet depuis le 15 mai 2022 d’un “Plan de transformation progressive et concertée”) relève du domaine public de la Ville de Paris qui en assure la compétence à titre principal. Pourtant, avec un trafic journalier de 1,2 million de véhicules journaliers (Parisiens, Franciliens, provinciaux et étrangers) l’autoroute urbaine la plus empruntée d’Europe dépasse les seuls enjeux parisiens.
Etes-vous favorable au maintien du Boulevard périphérique parisien dans la voirie communale ?
Réponse :
Le boulevard périphérique devrait être confié à la Métropole du Grand Paris, selon moi (sujet des mobilités, périmètre de la Métropole).
Question 4 : ZTL
Annoncée en 2019, la mise en œuvre de la Zone à Trafic Limité (ZTL) de Paris Centre, a été reportée à 2021, puis 2022, puis 2024. Cette mesure vise essentiellement à interdire le trafic de transit (200 000 à 250 000 véhicules journaliers) et dépasse donc le seul enjeu parisien. Au-delà, la ZTL, dont la motivation est de participer à la lutte contre le réchauffement climatique, pose la question essentielle de la liberté constitutionnelle d’aller et venir.
Etes-vous favorable ou défavorable à la ZTL de Paris Centre ? Si vous êtes favorable, dans quelles conditions ? Si vous êtes défavorable, pourquoi ?
Réponse :
Je ne suis pas favorable à la ZTL. La suppression des voies sur berges était déjà une mauvaise solution. Il aurait fallu conserver ces voies qui étaient des axes de circulation essentiels pour la fluidité du trafic routier. Les zones piétonnes, les pistes cyclables et les voies de bus auraient pu se trouver en haut des quais et non sur les berges.
Mes solutions :
- Un plan de mobilités/circulation à l’échelle du Grand Paris – Développer la logistique urbaine notamment en faisant de la Seine un axe logistique avec des « bateaux propres »
- Mettre fin à l’anarchie des livraisons de marchandises dans Paris (contrôles, règles strictes…)
- Moderniser les transports en commun à Paris
Question 5 : Crack – HSA & SCMR
Un récent décret publié le 23 février 2022 détaille la mise œuvre des Haltes soins addictions (HSA), aussi connues sous le nom de Salles de consommation à moindre risque (SCMR) ou « Salles de shoot ». Leur installation au sein des villes, et notamment celle de Paris, au plus proche de zones d’habitation, de commerces et de vie inquiète de nombreux habitants, parfois réunis en associations et collectifs. Ils craignent en effet légitimement les conséquences en termes de sécurité de personnes et des biens et plus généralement d’apaisement de leur cadre de vie. La salle Lariboisière est à ce titre un exemple éclairant de cohabitation en échec de ce type de dispositif dans des zones densément peuplées.
Quelle est votre position sur les HSA ou SCMR installées au plus près des zones d’habitation ?
Réponse :
J’ai été le seul élu du 20ème arrondissement à m’être mobilisé aux côtés des habitants contre le projet de « salle de shoot » dans une ancienne école de la rue Pelleport.
Depuis le début de la mandature, nous avons présenté de nombreux vœux en Conseils d’arrondissement et en Conseil de Paris (6 rien que l’année passée !) afin de faire des propositions pour répondre à l’urgence de la situation. Nous avons notamment demandé :
- La création d’un lieu de prise en charge globale des toxicomanes : prise en charge médicale, sociale et psychologique. Valérie Pécresse a par ailleurs tendu une main à la Maire de Paris en ce sens en proposant de participer au financement d’un tel lieu avec la Région Ile-de-France.
- L’abandon de l’obstination aveugle d’Anne Hidalgo concernant la multiplication des salles de shoot, massivement rejetée par les Parisiens comme cela a été le cas rue Pelleport, et qui ne constitue en rien une solution dans la mesure où elles oublient l’objectif de sevrage et partent d’un postulat faux : celui d’une possible « consommation propre ». Il faut réaffirmer que les consommateurs de crack sont d’abord et avant tout consommés par la drogue !
- Des injonctions de soin pour les plus dépendants d’entre eux. – La mise en place d’une politique de répression sévère à l’encontre des dealers, et notamment ceux en situation irrégulière.
- L’arrêt des déplacements de toxicomanes dans Paris et l’éloignement des lieux de concentration des quartiers résidentiels
Question 6 : Patrimoine
Le Mouvement #SaccageParis dénonce depuis des mois la détérioration rapide et parfois inéluctable du patrimoine mobilier historique parisien (bancs, kiosques, fontaines, …). Or ce patrimoine, du fait de sa localisation dans la ville capitale, appartient à l’ensemble des Français.
Etes-vous favorable à une intervention plus large du ministère de la Culture pour préserver ce patrimoine historique ? Si oui dans quelles conditions ?
Réponse :
Je suis favorable à tout ce qui empêchera Anne Hidalgo de poursuivre le saccage de Paris.
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Hakima Khelfa
Divers - CIRCO 7516 (19E ARR)
Question 1 : LOI PLM
A Paris, aux élections municipales, les électeurs ne votent pas directement pour une liste municipale, mais pour des listes dans chacune des dix-sept zones électorales (une par arrondissement, à l’exception de Paris-Centre qui regroupe les quatre premiers arrondissements). La loi attribue à chacune de ces dix-sept zones électorales un certain nombre de conseillers de Paris, ces derniers votant lors d’un “troisième tour” pour élire le/la Maire de Paris.
Lors des dernières élections municipales, de nombreuses voix se sont élevées pour critiquer ce mode de scrutin particulier à Paris, Lyon et Marseille issu de la loi dite « PLM » votée en 1982.
En effet, à l’heure où la demande de démocratie directe va croissante et où l’abstention augmente, ce mode de scrutin n’est incontestablement pas assez transparent et pas assez démocratique. Les électeurs devraient pouvoir élire directement leur maire, en charge des décisions quotidiennes qui impactent leur vie.
Etes-vous favorable au maintien de la loi dite « PLM » (Paris Lyon Marseille), ou vous engagez-vous, comme nous le souhaitons, pour un retour au droit électoral commun pour ces trois villes ?
Réponse:
En tant que candidate citoyenne, hors parti et engagée pour une démocratie plus représentative et plus directe, je ne peux qu’encourager à repenser le statut électoral d’exception de ces 3 villes : Paris, Lyon, Marseille.
Tout d’abord parce que les élections municipales ne sont pas à suffrage direct : la souveraineté populaire est ainsi balayée, alors qu’il s’agit de l’échelon premier, de proximité de la politique. Je pense aussi que la Loi dite “PLM” doit être revue aussi du fait d’un de ses effets collatéraux pernicieux.
Aucune liste citoyenne locale ne peut réellement émerger à l’échelle d’une telle grande ville ou être élue localement, au sein de l’arrondissement ; parce qu’une liste citoyenne émerge au sein d’un territoire à taille humaine et prend à bras le corps les questions proprement locales. Il y a donc une grosse entrave par la procédure électorale, à penser dès le départ, des politiques adaptées spécifiquement à un territoire, à un arrondissement.
Très concrètement, je défendrai une souveraineté et des compétences propres à toute commune, pour développer du pouvoir d’agir chez les habitant.es, les élu.es et conseils d’arrondissement, ; avec bien évidemment, un changement du système électoral qui s’ensuit. Reste à penser la gestion intercommunale à l’échelle de Paris, Lyon ou Marseille.
Question 2 : Grand Paris
La Métropole du Grand Paris est entrée en phase opérationnelle en décembre 2017.
Pourtant, plus de cinq ans après, cette intercommunalité, ainsi que ses actions et ses élus restent quasi inconnue des plus de sept millions d’habitants qui peuplent ce territoire.
Etes-vous favorable au maintien ou à la suppression de la Métropole du Grand Paris et pourquoi ? Dans l’hypothèse du maintien, quelle est votre vision à dix ans du Grand Paris, et de la place particulière que doit occuper Paris au sein de la Métropole ?
Enfin, plus généralement, pensez-vous que la gouvernance des collectivités Grand Paris, Région, Métropole, Ville de Paris (entre elles, dans leurs rapport avec l’État et dans la gestion des services publics et des établissements publics) doit être revue et si oui dans quel sens ?
Réponse :
Votre question est très large car elle interroge des relations entre beaucoup d’entités, aux fonctionnements différents, aux rôles complémentaires, mais aussi en mutation profonde pour une partie d’entre elles.
Mais je peux formuler une réponse autour d’un problème majeur :
Le transfert de compétences accrues entre les mains des communautés urbaines est un vrai problème. Car si les élu.es locaux doivent rendre des comptes sur leur mandat et les poussent à plus de transparence, ce n’est pas le cas des intercommunalités comme celle du Grand Paris. Le fonctionnement est parfaitement opaque et la reddition de compte inexistante de fait.
La loi NOTRe de 2015 n’a pas réussi son pari sur ce sujet. Ou pas encore. Il est encore trop tôt pour se prononcer. Une plus grande mutualisation de l’action publique/changements de compétences, demande une restructuration des services. Et pour que cela fonctionne, et que cette transformation soit réappropriée par les acteurs locaux, il faut du temps. Or les 10-15 dernières années, ces communautés de gestion urbaine ont connu des évolutions juridiques fortes.
On peut ainsi soulever le problème suivant qui perdure malgré les révisions juridiques : de manière générale, les collectivités qui n’offrent pas de service de proximité aux citoyens/habitants sont éloignées de fait de ces derniers. Or une gouvernance et une gestion peu visibles = gouvernance et gestion peu lisibles. L’accès à une information claire et intelligible est pourtant la première condition de possibilité d’une citoyenneté effective sur un territoire.
Je ne défends ni m’oppose à ces établissements type communautés urbaines à fiscalité propre. Mais je défends en priorité un droit à la transparence et à l’accès à une information claire pour tou.tes. De même que pour les collectivités territoriales comme pour le département ou la région : la transparence administrative d’un côté et la reddition de compte de la part des élu.es (intelligible pour n’importe quel habitant.e) est indispensable.
Au-delà de cela, des représentant.es de la société civile doivent pouvoir y être actrices et acteurs. Sans être instrumentalisé.es ou relégué.es à un rôle subalterne de consultation sans impact, comme c’est le cas des conseils de développement durable. Sur le papier, c’est joli, dans la réalité, ça n’a aucun impact. Pourquoi ? Par manque de publicité et/ou de délégation de pouvoirs réels.
Question 3 : Périphérique
Le Boulevard Périphérique (qui fait l’objet depuis le 15 mai 2022 d’un “Plan de transformation progressive et concertée”) relève du domaine public de la Ville de Paris qui en assure la compétence à titre principal. Pourtant, avec un trafic journalier de 1,2 million de véhicules journaliers (Parisiens, Franciliens, provinciaux et étrangers) l’autoroute urbaine la plus empruntée d’Europe dépasse les seuls enjeux parisiens.
Etes-vous favorable au maintien du Boulevard périphérique parisien dans la voirie communale ?
Réponse :
Ma réponse va être courte : où sont les usagers quotidiens dans la conception d’un tel projet ? Je n’ai pas à trancher seule sur un sujet de reconfiguration de l’espace public d’une telle ampleur ; et si je devais trancher égoïstement, je répondrai que les voies autres que cyclables et réservées au transport en commun à Paris doivent disparaître ; car je suis une cycliste.
Mais j’ai la chance d’habiter Paris et me déplacer en ville pour aller travailler est facile. Mais que fait-on des usagers éloignés de leur lieu de travail ? Quid des usagers qui empruntent le périphérique pour passer d’un point à un autre tous les jours sans avoir à faire un détour de plusieurs dizaines de km ?
Je défends une co-construction des politiques publiques, avec les habitant.es, les usagers (riverains, travailleurs, étudiant.es etc.), les représentant.es concerné.es. Etc. Ici, ça n’est clairement pas le cas. Pour mettre en place un tel projet, aussi ambitieux et écologique soit-il, il faut mettre autour d’une table : les associations de transporteurs-routiers, riverains, usagers réguliers, techniciens, urbanistes, tout citoyen volontaire etc. ensemble.
Il faut faire jouer l’intelligence collective pour 1. Démocratiser l’action publique et 2. Surmonter les points de blocage, si c’est possible (ou sinon envisager d’autres scénarios) 3. Éviter ainsi les frustrations.
Je défends donc une concertation systématique avec les citoyen.nes, représentant.es de la société civile et usager.es pour toute politique publique territoriale. (Et plus impactante que le rôle qu’a aujourd’hui la CNDP dans les grands chantiers).
Question 4 : ZTL
Annoncée en 2019, la mise en œuvre de la Zone à Trafic Limité (ZTL) de Paris Centre, a été reportée à 2021, puis 2022, puis 2024. Cette mesure vise essentiellement à interdire le trafic de transit (200 000 à 250 000 véhicules journaliers) et dépasse donc le seul enjeu parisien. Au-delà, la ZTL, dont la motivation est de participer à la lutte contre le réchauffement climatique, pose la question essentielle de la liberté constitutionnelle d’aller et venir.
Etes-vous favorable ou défavorable à la ZTL de Paris Centre ? Si vous êtes favorable, dans quelles conditions ? Si vous êtes défavorable, pourquoi ?
Réponse :
Comme pour la question 3, je répondrai : comment ont été pris en compte les avis des usagers directement impactés par ce projet ?
Il ne faut pas faire de la question de l’urgence écologique, une politique prise dans l’urgence. Mais l’inverse. Tout effet collatéral (économique, qualité de vie, etc.) d’une mesure prise dans le sens du développement durable ou de l’écologie doit être soupesé au risque de faire de la transition écologique, une politique violente et de frustration.
Un monde plus durable doit se penser dans la durée et au long cours. Et surtout collectivement. En matière de développement durable, des compromis sont à prendre mais pas au détriment de certains usagers pour d’autres ; au risque de faire de la transition écologique, une injustice sociale. Je ne vous apprends rien, c’est le désastre de l’effet de la taxe carbone, avec le mouvement des gilets jaunes que l’on connaît tou.tes.
Encore une fois, je défends une co-construction des politiques publiques. Même si cela prend plus de temps, les résultats décisionnels de la concertation sont de bien meilleure qualité, que des mesures prises de manière autocratique.
Question 5 : Crack – HSA & SCMR
Un récent décret publié le 23 février 2022 détaille la mise œuvre des Haltes soins addictions (HSA), aussi connues sous le nom de Salles de consommation à moindre risque (SCMR) ou « Salles de shoot ». Leur installation au sein des villes, et notamment celle de Paris, au plus proche de zones d’habitation, de commerces et de vie inquiète de nombreux habitants, parfois réunis en associations et collectifs. Ils craignent en effet légitimement les conséquences en termes de sécurité de personnes et des biens et plus généralement d’apaisement de leur cadre de vie. La salle Lariboisière est à ce titre un exemple éclairant de cohabitation en échec de ce type de dispositif dans des zones densément peuplées.
Quelle est votre position sur les HSA ou SCMR installées au plus près des zones d’habitation ?
Réponse :
Les salles de shoot sont un vrai sujet clivant. Comme pour le cas des migrants à Paris, la passion l’emporte sur le débat public. Les problèmes de sécurité (agressions, squats dans les immeubles), de qualité de vie (nuisances de toutes sortes) impactent le quotidien des riverains des quartiers Nord (de la porte de la Chapelle à Rosa Parks).
Bien évidemment je ne peux défendre la présence de salle de shoot près des habitations et des écoles parisiennes. De manière générale, je m’oppose à toute gouvernance non-partagée pour la gestion des problèmes publics.
Au-delà de la question de l’emplacement qui doit être clairement consenti par les riverains, ces salles doivent bénéficier d’un service d’accompagnement réel des toxicomanes. Le profil du toxicomane, c’est souvent un parcours de vie chaotique : perte d’emploi, logement, éloignement avec la famille. Il s’agit d’une descente aux enfers, et les associations peuvent accompagner ces personnes en déshérence vers une sortie progressive de la vie de drogué.
Le SCMR est une initiative noble si l’offre d’accompagnement sanitaire et social est bien présente. Et que les moyens sont là. Mais le fonctionnement doit déjà être bien compris par les habitant.es qui subissent les assauts réguliers des toxicomanes et qui peuvent parfois faire l’amalgame entre un squat de drogués et un lieu d’accompagnement et de transition.
Dans tous les cas, l’emplacement doit être clairement approuvé par toutes les parties-prenantes lors de plusieurs concertations : riverains, administration, police, association gestionnaire, associations de réinsertions d’anciens drogués et prévention de rechute.
Je défends encore une fois la concertation avec les parties-prenantes : les habitant.es et les représentant.es associatifs et toute personne concernée pour penser une solution au présent. Où en est le comité de voisinage sur la question ?
Dans une perspective plus large, ce qu’on peut aussi observer c’est que les consommateurs de drogues sont là où se trouve aussi le deal. C’est donc un problème structurel, qui est lié au trafic de drogue, lui-même lié à la paupérisation d’une partie de la société française qui doit être pensé en parallèle et sur le long terme.
Question 6 : Patrimoine
Le Mouvement #SaccageParis dénonce depuis des mois la détérioration rapide et parfois inéluctable du patrimoine mobilier historique parisien (bancs, kiosques, fontaines, …). Or ce patrimoine, du fait de sa localisation dans la ville capitale, appartient à l’ensemble des Français.
Etes-vous favorable à une intervention plus large du ministère de la Culture pour préserver ce patrimoine historique ? Si oui dans quelles conditions ?
Réponse :
Sur la détérioration, voire en partie la disparition du patrimoine mobilier historique de Paris, je fais partie des personnes qui déplorent complètement ces mesures. Et nous sommes nombreux. Une intervention plus large des conservateurs des antiquités et objets d’art doit être réalisée autour de ce mobilier.
Les questions d’accessibilité, de mobilités douces ou autres enjeux publics, aussi importants soient-ils, ne doivent autoriser la destruction ou le remplacement du mobilier historique de la ville. Encore une fois, des mesures d’urbanisation (dans le sens des 16 ODD) ne doivent pas être prises arbitrairement et au détriment du reste. La troisième voie doit être élaborée avec les personnes concernées et impliquées autour des enjeux de conservation de patrimoine (associations d’historiens, usagers, public handicap, cyclistes, élu.es, techniciens, etc.).
En amont, un arrêté de protection doit être déclaré pour que le ministère de la culture déploie une conservation vis-à-vis de ce mobilier, et que des alternatives soient envisagées sereinement.
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Béatrice Faillès
Parti Radical de gauche (PRG) - CIRCO 7517 (18E/19E arr)
Question 1 : LOI PLM
A Paris, aux élections municipales, les électeurs ne votent pas directement pour une liste municipale, mais pour des listes dans chacune des dix-sept zones électorales (une par arrondissement, à l’exception de Paris-Centre qui regroupe les quatre premiers arrondissements). La loi attribue à chacune de ces dix-sept zones électorales un certain nombre de conseillers de Paris, ces derniers votant lors d’un “troisième tour” pour élire le/la Maire de Paris.
Lors des dernières élections municipales, de nombreuses voix se sont élevées pour critiquer ce mode de scrutin particulier à Paris, Lyon et Marseille issu de la loi dite « PLM » votée en 1982.
En effet, à l’heure où la demande de démocratie directe va croissante et où l’abstention augmente, ce mode de scrutin n’est incontestablement pas assez transparent et pas assez démocratique. Les électeurs devraient pouvoir élire directement leur maire, en charge des décisions quotidiennes qui impactent leur vie.
Etes-vous favorable au maintien de la loi dite « PLM » (Paris Lyon Marseille), ou vous engagez-vous, comme nous le souhaitons, pour un retour au droit électoral commun pour ces trois villes ?
Réponse:
J’ai moi-même milité, à travers différentes notes et groupes de travail, lors des dernières Municipales, pour l’abrogation de la loi PLM ou sa refonte intégrale.
Je suis convaincue, depuis plusieurs années, de son obsolescence. Aujourd’hui, l’élection au suffrage direct de nos édiles est attendue par la majorité des électeurs concernés pour une gestion plus transparente, plus moderne, assurée par un contrôle citoyen direct. Je militerai en ce sens lors des prochaines élections municipales, qu’elle que soit ma place alors. C’est un impératif démocratique et économique majeur et prioritaire, à mes yeux.
Question 2 : Grand Paris
La Métropole du Grand Paris est entrée en phase opérationnelle en décembre 2017.
Pourtant, plus de cinq ans après, cette intercommunalité, ainsi que ses actions et ses élus restent quasi inconnue des plus de sept millions d’habitants qui peuplent ce territoire.
Etes-vous favorable au maintien ou à la suppression de la Métropole du Grand Paris et pourquoi ? Dans l’hypothèse du maintien, quelle est votre vision à dix ans du Grand Paris, et de la place particulière que doit occuper Paris au sein de la Métropole ?
Enfin, plus généralement, pensez-vous que la gouvernance des collectivités Grand Paris, Région, Métropole, Ville de Paris (entre elles, dans leurs rapport avec l’État et dans la gestion des services publics et des établissements publics) doit être revue et si oui dans quel sens ?
Réponse :
1/ Je suis favorable à la suppression de la Métropole du Grand Paris, telle qu’elle existe, car elle est devenue une instance exclusivement politique et non opérationnelle. De surcroît, la MGP récupère l’impôt et redistribue les compétences aux intercommunalités dans un embrouillamini financier illisible. Enfin, on constate qu’il n’y a aucune cohérence territoriale dans les compétences distribuées.
On peut également regretter l’absence de cohésion métropolitaine réelle ; les villes se sont inscrites dans cette instance parce qu’il fallait y être sans véritablement en avoir l’envie ou reçu l’incitation nécessaire. C’est l’envie et le besoin de travailler ensemble dans une métropole unifiée qu’il faut recréer, y compris en passant par la loi.
2/ Oui, la gouvernance des collectivités du Grand Paris doit être révisée. Le département représentant alors une strate devenue superfétatoire. Quant aux intercommunalités, elles sont, à ce jour, trop dépendantes des alternances politiques.
L’idéal serait une « super région » Ile-de-France, composée de territoires plus grands que les départements – disons trois + Paris – et des villes avec plus de compétences et de pouvoir. Cela implique une décentralisation plus aboutie.
Question 3 : Périphérique
Le Boulevard Périphérique (qui fait l’objet depuis le 15 mai 2022 d’un “Plan de transformation progressive et concertée”) relève du domaine public de la Ville de Paris qui en assure la compétence à titre principal. Pourtant, avec un trafic journalier de 1,2 million de véhicules journaliers (Parisiens, Franciliens, provinciaux et étrangers) l’autoroute urbaine la plus empruntée d’Europe dépasse les seuls enjeux parisiens.
Etes-vous favorable au maintien du Boulevard périphérique parisien dans la voirie communale ?
Réponse :
Je ne suis pas favorable au maintien du Boulevard Périphérique dans la seule voirie communale (C.F. ma réponse sur le Grand Paris).
Paris, petite ville en surface si l’on compare avec d’autres capitales européennes, doit ouvrir ses portes, lutter contre la sur-densification qu’elle connait et la relégation territoriale au profit de l’ensemble de la banlieue. Le Boulevard Périphérique est un outil commun, sa transformation ne peut être qu’une œuvre collective et d’intérêt général et cette transformation est devenue urgente, pour le mieux-être de ses usagers et du climat.
Question 4 : ZTL
Annoncée en 2019, la mise en œuvre de la Zone à Trafic Limité (ZTL) de Paris Centre, a été reportée à 2021, puis 2022, puis 2024. Cette mesure vise essentiellement à interdire le trafic de transit (200 000 à 250 000 véhicules journaliers) et dépasse donc le seul enjeu parisien. Au-delà, la ZTL, dont la motivation est de participer à la lutte contre le réchauffement climatique, pose la question essentielle de la liberté constitutionnelle d’aller et venir.
Etes-vous favorable ou défavorable à la ZTL de Paris Centre ? Si vous êtes favorable, dans quelles conditions ? Si vous êtes défavorable, pourquoi ?
Réponse :
Je suis absolument défavorable à cette mesure ZTL strictement démagogique et élitiste.
1/ Je n’ai toujours pas compris où devaient disparaître les véhicules escamotés par Mme Hidalgo dans la gestion de la circulation parisienne. En revanche, je suis convaincue que les détours provoqués par les itinéraires mis en place depuis ces dernières années, au cœur de Paris, génèrent plus de temps et de consommation pour les moteurs thermiques. Il suffit de relever les temps de parcours moyens pour tout véhicule à moteur, à quelques années d’écart.
2/ De ce fait, je n’ai toujours pas compris où devaient disparaître les personnes utilisant ces véhicules, personnes à mobilité réduite en priorité ou avec chargement. La ville est devenue sans pitié pour ceux qui ne vont pas vite.
3/ Paris n’est plus une ville accueillante pour tous, c’est un fait. Le Nord-Est parisien, en particulier abonde de personnes qui ne peuvent plus suivre le niveau de vie urbain actuel, ou au prix de restrictions d’un autre âge. L’idée donc de réserver le cœur historique de Paris à l’individualisme de confort me paraît profondément élitiste. C’est également une vision mortifère de la ville, figée dans un consumérisme touristique et de loisir. Le cœur de Paris n’est pas un parc d’attraction.
4/ La lutte contre le réchauffement climatique (qui en l’espèce reste à démontrer) ne peut se faire au détriment des moins favorisés.
5/ Le dispositif Paris Respire induit déjà une débauche de moyens municipaux ridiculement disproportionnée par rapport au bénéfice (lequel ?) induit. La police municipale ne peut être détournée ainsi de sa mission première d’apaisement de la Ville. Comment dès lors assurer le contrôle juste et pertinent de l’accès à cette ZTL ?
Question 5 : Crack – HSA & SCMR
Un récent décret publié le 23 février 2022 détaille la mise œuvre des Haltes soins addictions (HSA), aussi connues sous le nom de Salles de consommation à moindre risque (SCMR) ou « Salles de shoot ». Leur installation au sein des villes, et notamment celle de Paris, au plus proche de zones d’habitation, de commerces et de vie inquiète de nombreux habitants, parfois réunis en associations et collectifs. Ils craignent en effet légitimement les conséquences en termes de sécurité de personnes et des biens et plus généralement d’apaisement de leur cadre de vie. La salle Lariboisière est à ce titre un exemple éclairant de cohabitation en échec de ce type de dispositif dans des zones densément peuplées.
Quelle est votre position sur les HSA ou SCMR installées au plus près des zones d’habitation ?
Réponse :
1/ La SCMR a été installée, en 2016, sur l’enceinte de l’hôpital de Lariboisière :
- Le choix du site est lié, en toute logique, à la prise en charge par le milieu médical de l’état de toxicomanie. C’est un progrès par rapport à la situation antérieure où les toxicomanes étaient reçus dans des boutiques associatives, sans coordination, au milieu des quartiers (Ex : local près du square Léon, devenu par la suite un CAARUD). `
- En revanche, le lien contractuel/conventionnel entre l’AP-HP et l’association en charge dit être remis à plat.
- J’ai connu le quartier sans la SCMR, c’était l’enfer, sans les murs autour. Je ne vois pas, à ce stade, en quoi un retour en arrière pourrait converger avec : le mieux-être des riverains, la sauvegarde des toxicomanes.
- L’ensemble de la zone des deux gares doit faire l’objet d’un dispositif de maraudes psychiatriques.
- Le dispositif actuel de la SCMR doit être modifié (gardiennage, maraudes psychiatriques, déplacement de l’entrée, aménagement des trois rues adjacentes). Le chantier en cours du site de Lariboisière doit être mis à profit en ce sens.
- Toute installation de structure doit, par la loi, être accompagnée d’une charte d’engagement contractuel des pouvoirs publiques basée sur le soin d’abord apporté aux riverains éventuels, la violence subie par ces derniers, doit être reconnue et ce constat méthodique doit déboucher sur des solutions pérennes. Lutter contre le syndrome NIMBY tout en prenant soin des riverains est possible.
2/ Je suis opposée au HSA tels que définie aujourd’hui : l’implantation généralisée et systémique de lieux de consommation n’est pas souhaitable. La politique de réduction des risques ne doit pas se substituer à la politique de lutte contre la toxicomanie dans son acception plus large dont la finalité est la sortie de la drogue. Des haltes doivent exister, et pas seulement dans le Nord-Est parisien mais ne doivent pas devenir un service comme un autre.
Ces haltes doivent s’inscrire dans un parcours de prise en charge dont la première étape est le recensement des personnes et de leurs parcours. Ces parcours comme l’ensemble des moyens dédiés (accompagnement, communautés thérapeutiques, secteur psychiatrique, réponse pénale) doivent bénéficier de moyens supplémentaires et revues régulièrement par le Parlement.
Question 6 : Patrimoine
Le Mouvement #SaccageParis dénonce depuis des mois la détérioration rapide et parfois inéluctable du patrimoine mobilier historique parisien (bancs, kiosques, fontaines, …). Or ce patrimoine, du fait de sa localisation dans la ville capitale, appartient à l’ensemble des Français.
Etes-vous favorable à une intervention plus large du ministère de la Culture pour préserver ce patrimoine historique ? Si oui dans quelles conditions ?
Réponse :
Oui, je pense que c’est devenu un impératif urgent de sauvegarde et du bon goût et de l’intérêt général, y compris sur le plan économique ; les pouvoirs de la Direction du Patrimoine du Ministère doivent être accrus – ou créés ? – en ce sens. L’identité esthétique de Paris est constitutive de notre patrimoine, voire d’un patrimoine mondial. L’exemple, parmi d’autres, de la disparition puis du vol des médaillons de la fontaine historique de la Porte de la Chapelle a démontré que le contrôle de ce patrimoine était inexistant ou presque et même possiblement accessibles aux trafics.
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Marc Elyasni
Union Citoyenne pour la liberté (UCPL) - CIRCO 7518 (9E/18E arr)
Question 1 : LOI PLM
A Paris, aux élections municipales, les électeurs ne votent pas directement pour une liste municipale, mais pour des listes dans chacune des dix-sept zones électorales (une par arrondissement, à l’exception de Paris-Centre qui regroupe les quatre premiers arrondissements). La loi attribue à chacune de ces dix-sept zones électorales un certain nombre de conseillers de Paris, ces derniers votant lors d’un “troisième tour” pour élire le/la Maire de Paris.
Lors des dernières élections municipales, de nombreuses voix se sont élevées pour critiquer ce mode de scrutin particulier à Paris, Lyon et Marseille issu de la loi dite « PLM » votée en 1982.
En effet, à l’heure où la demande de démocratie directe va croissante et où l’abstention augmente, ce mode de scrutin n’est incontestablement pas assez transparent et pas assez démocratique. Les électeurs devraient pouvoir élire directement leur maire, en charge des décisions quotidiennes qui impactent leur vie.
Etes-vous favorable au maintien de la loi dite « PLM » (Paris Lyon Marseille), ou vous engagez-vous, comme nous le souhaitons, pour un retour au droit électoral commun pour ces trois villes ?
Réponse:
Il est clair que le mode de scrutin appliqué actuellement depuis la loi de 1982 est contraire au sens même d’un vote démocratique, en plus de cela, vu le nombre d’absentéisme qui en effet augmente année après année, puisque les citoyens perdent de plus en plus confiance en la politique, une solution d’un scrutin directe et carrément la meilleure solution pour élire le ou la future maire.
Je vous rejoins donc et m’engage pour le retour au droit électoral commun pour les villes de Paris, Lyon et Marseille.
Question 2 : Grand Paris
La Métropole du Grand Paris est entrée en phase opérationnelle en décembre 2017.
Pourtant, plus de cinq ans après, cette intercommunalité, ainsi que ses actions et ses élus restent quasi inconnue des plus de sept millions d’habitants qui peuplent ce territoire.
Etes-vous favorable au maintien ou à la suppression de la Métropole du Grand Paris et pourquoi ? Dans l’hypothèse du maintien, quelle est votre vision à dix ans du Grand Paris, et de la place particulière que doit occuper Paris au sein de la Métropole ?
Enfin, plus généralement, pensez-vous que la gouvernance des collectivités Grand Paris, Région, Métropole, Ville de Paris (entre elles, dans leurs rapport avec l’État et dans la gestion des services publics et des établissements publics) doit être revue et si oui dans quel sens ?
Réponse :
Ah… « Le grand paris » ! Ce chantier Chiffré à 19 Mds€en 2010, la dernière estimation et de 35 Mds€en 2018, les estimations de dépenses sont toujours imprécises, je rappelle également que les frais sont payés par les impôts des Parisiens avec en plus de cela des chantiers publics compliquent parfois la vie de ces derniers.
De surcoûts en retard, le Grand paris Express pourrait bien ne pas fonctionner au moment où nous accueillerons ce grand événement que sont les Jeux olympiques.
Tous ces grands travaux sont évidemment payés à crédit, et ledit crédit a récemment tendance à se renchérir.
Or si les banquiers centraux peuvent multiplier à l’infini le crédit, ils ont plus de mal à multiplier les contribuables solvables.
Vu la tournure de ce projet, je ne suis pas vraiment favorable car en plus de cela, la gouvernance des collectivités Grand Paris, Région, Métropole, doit être revue avec un scrutin direct et citoyen et une gestion transparente des dépenses, mais surtout un vote citoyen pour valider ou non les grands projets et travaux réalisables, les Parisiens ont le droit de penser le « PARIS » de demain !
Question 3 : Périphérique
Le Boulevard Périphérique (qui fait l’objet depuis le 15 mai 2022 d’un “Plan de transformation progressive et concertée”) relève du domaine public de la Ville de Paris qui en assure la compétence à titre principal. Pourtant, avec un trafic journalier de 1,2 million de véhicules journaliers (Parisiens, Franciliens, provinciaux et étrangers) l’autoroute urbaine la plus empruntée d’Europe dépasse les seuls enjeux parisiens.
Etes-vous favorable au maintien du Boulevard périphérique parisien dans la voirie communale ?
Réponse :
C’est un sujet explosif sur lequel tout le monde à un avis. On parle ici bel et bien du boulevard périphérique
Lors d’une grande conférence de presse avec de nombreux élus, Anne Hidalgo a présenté à l’Académie du climat son projet de transformation de cette ceinture routière avec pour principal objectif de répondre à l’urgence climatique.
Alors pour le moment, c’est assez flou. Outre la confirmation que la voie réservée aux Jeux olympiques sera pérennisée au-delà de 2024 pour être réservée aux mobilités écologiques (covoitures, bus, taxis, etc.), la maire a annoncé le passage du périphérique en 2×3 voies, incluant la voie réservée, à l’horizon 2030. Ce qui signifie la suppression d’une voie dans les portions qui sont actuellement en 2×4 voies. En revanche, rien sur une éventuelle baisse de la vitesse de circulation à 50 km/h, à laquelle Anne Hidalgo s’était pourtant déclarée favorable.
Je suis pour le maintien du boulevard périphérique, mais clairement pas avec le plan de Madame hidalgo.
Question 4 : ZTL
Annoncée en 2019, la mise en œuvre de la Zone à Trafic Limité (ZTL) de Paris Centre, a été reportée à 2021, puis 2022, puis 2024. Cette mesure vise essentiellement à interdire le trafic de transit (200 000 à 250 000 véhicules journaliers) et dépasse donc le seul enjeu parisien. Au-delà, la ZTL, dont la motivation est de participer à la lutte contre le réchauffement climatique, pose la question essentielle de la liberté constitutionnelle d’aller et venir.
Etes-vous favorable ou défavorable à la ZTL de Paris Centre ? Si vous êtes favorable, dans quelles conditions ? Si vous êtes défavorable, pourquoi ?
Réponse :
La mairie de paris vend Les grands objectifs de la proposition comme suit :
- Rééquilibrer l’espace public au profit des piétons, des cyclistes et des usagers des transports en commun, alors que près de 50% de l’espace public est encore aujourd’hui destiné à la voiture, mais il n’est pas précisé de quel type de voiture, sûrement des voitures électriques réputées écologiques mais en fait ultra polluantes avec leurs batteries impossible a recycler ! Bolloré peut en témoigner ! Le cimetière des voitures bélloré est toujours présent
- Diminuer le volume et la vitesse des véhicules motorisés dans la zone pour faciliter et sécuriser les déplacements à pied et à vélo
- Et les radars pour tous, pour enrichir les caisses et faire encore plus de travaux.
la ZTL est un mauvais exemple l’Italie paie encore les frais de cette mesure.
Question 5 : Crack – HSA & SCMR
Un récent décret publié le 23 février 2022 détaille la mise œuvre des Haltes soins addictions (HSA), aussi connues sous le nom de Salles de consommation à moindre risque (SCMR) ou « Salles de shoot ». Leur installation au sein des villes, et notamment celle de Paris, au plus proche de zones d’habitation, de commerces et de vie inquiète de nombreux habitants, parfois réunis en associations et collectifs. Ils craignent en effet légitimement les conséquences en termes de sécurité de personnes et des biens et plus généralement d’apaisement de leur cadre de vie. La salle Lariboisière est à ce titre un exemple éclairant de cohabitation en échec de ce type de dispositif dans des zones densément peuplées.
Quelle est votre position sur les HSA ou SCMR installées au plus près des zones d’habitation ?
Réponse :
Qu’il s’agit là d’un très mauvais signal envoyé à la jeunesse. Cela discréditerait tous les dispositifs d’aide à destination des populations toxicomanes. L’usage de la drogue est illégal, doit le rester, sans exception et surtout sans caution des pouvoirs publics ».
« Seuls 8 pays dans le monde ont ouvert ce genre de structures et déjà plusieurs font marche arrière, comme l’Australie, le Canada ou la Norvège. Ces salles à shoot n’ont en effet jamais permis de limiter la propagation des maladies transmissibles comme les hépatites, n’ont pas diminué les trafics illégaux (au contraire même), ni donné satisfaction quant aux soins délivrés aux personnes se droguant sur place ».
« Les toxicomanes n’ont pas besoin qu’on les aide à se piquer mais plutôt qu’on les accompagne pour s’en sortir ».
Question 6 : Patrimoine
Le Mouvement #SaccageParis dénonce depuis des mois la détérioration rapide et parfois inéluctable du patrimoine mobilier historique parisien (bancs, kiosques, fontaines, …). Or ce patrimoine, du fait de sa localisation dans la ville capitale, appartient à l’ensemble des Français.
Etes-vous favorable à une intervention plus large du ministère de la Culture pour préserver ce patrimoine historique ? Si oui dans quelles conditions ?
Réponse :
Depuis 1981, l’inventaire a permis d’établir que :
- Le patrimoine cultuel parisien compte plus de 30 000 œuvres d’art réparties dans une centaine d’édifices (églises, temples et synagogues);
- le domaine civil compte plus de 500 statues dans les squares, les jardins et sur les places.
Il permet aussi de dresser un état sanitaire des œuvres, étape indispensable avant la programmation d’une éventuelle restauration.
Mais hélas cela ne suffit pas, Le projet d’urbanisme « OnE I », qui prévoit de végétaliser et piétonniser la perspective allant du Trocadéro à la Tour Eiffel, fait débat.
L’abattage de 22 arbres, dont deux centenaires, est critiqué par des activistes écologistes. Inadmissible.
Certes, aucun arbre ne sera finalement abattu car la mairie a fait marche arrière mais pour quand ? « Penser qu’on va abattre un arbre ancien, en pleine maturité, et qu’on va pouvoir compenser cela en plantant des arbres jeunes ailleurs, c’est ne pas comprendre la nature ! »
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Rudolph Granier
Les républicains (LR) - Union de la droite et du centre - CIRCO 7518 (9E/18E arr)
Question 1 : LOI PLM
A Paris, aux élections municipales, les électeurs ne votent pas directement pour une liste municipale, mais pour des listes dans chacune des dix-sept zones électorales (une par arrondissement, à l’exception de Paris-Centre qui regroupe les quatre premiers arrondissements). La loi attribue à chacune de ces dix-sept zones électorales un certain nombre de conseillers de Paris, ces derniers votant lors d’un “troisième tour” pour élire le/la Maire de Paris. Lors des dernières élections municipales, de nombreuses voix se sont élevées pour critiquer ce mode de scrutin particulier à Paris, Lyon et Marseille issu de la loi dite « PLM » votée en 1982. En effet, à l’heure où la demande de démocratie directe va croissante et où l’abstention augmente, ce mode de scrutin n’est incontestablement pas assez transparent et pas assez démocratique. Les électeurs devraient pouvoir élire directement leur maire, en charge des décisions quotidiennes qui impactent leur vie. Etes-vous favorable au maintien de la loi dite « PLM » (Paris Lyon Marseille), ou vous engagez-vous, comme nous le souhaitons, pour un retour au droit électoral commun pour ces trois villes ? Réponse: Nous partageons le même constat et je pense qu’une vitalité démocratique dans le cadre des élections municipales doit être retrouvée à travers trois changements législatifs importants. Aussi, allant plus loin que votre proposition initiale que je reprends à mon compte, je plaide donc pour : 1. L’élection du Maire de Paris au suffrage universel direct contrairement au double scrutin indirect est gage de transparence quant à l’exercice électoral et démocratique. Cette première mesure évite les aberrations politiques comme un maire minoritaire en voix mais majoritaire en Conseillers de Paris. A ce titre, je souhaite rappeler qu’une proposition de loi a été déposée par des députés Les Républicains (https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/textes/l15b3307_proposition-loi ) en septembre 2020 à la suite de la dernière élection municipale : cette proposition a été rejetée sans condition par l’actuelle majorité. Si cette proposition ne visait pas une élection directe du Maire, elle avait au moins le mérite de mettre sur la table le sujet du dynamisme démocratique dans le cadre de la loi PLM. Il convient d’étudier toutes les propositions permettant d’atteindre cet objectif et cette proposition en faisait partie. Je regrette que cette proposition issue des rangs LR ne se soit pas inscrite dans un débat plus large de la part de la majorité des députés LREM. Je m’engage en tant que député à déposer une proposition de loi visant à modifier la loi PLM et contenant au minimum l’élection direct du Maire de Paris. 2. De plus, je propose une réorganisation des compétences entre mairie centrale et mairies d’arrondissements afin de donner plus de pouvoir aux maires d’arrondissements notamment en matière de propreté et de sécurité. Cette dernière mesure vise à rendre plus responsables les élus d’arrondissement dans des domaines importants où l’absence d’acteurs identifiés dilue la responsabilité. Ceci aussi afin de permettre aux citoyens de demander des résultats aux élus et d’en mesurer l’effectivité. 3. Enfin, à titre personnel, je considère que la répartition des 163 Conseillers de Paris ne permet pas un travail efficace. En réduire le nombre en offrant plus de moyens à chacun semblerait être gage de performance. Dans le même sens, le mode de scrutin n’offre pas suffisamment de droits à l’opposition. Les minorités politiques sont trop faiblement représentées et un seul Conseiller de Paris pour le 18ème au titre de l’opposition versus 13 de la majorité apparait comme déséquilibré (cas des autres arrondissements aussi, à majorité de gauche comme de droite).Question 2 : Grand Paris
La Métropole du Grand Paris est entrée en phase opérationnelle en décembre 2017. Pourtant, plus de cinq ans après, cette intercommunalité, ainsi que ses actions et ses élus restent quasi inconnue des plus de sept millions d’habitants qui peuplent ce territoire. Etes-vous favorable au maintien ou à la suppression de la Métropole du Grand Paris et pourquoi ? Dans l’hypothèse du maintien, quelle est votre vision à dix ans du Grand Paris, et de la place particulière que doit occuper Paris au sein de la Métropole ? Enfin, plus généralement, pensez-vous que la gouvernance des collectivités Grand Paris, Région, Métropole, Ville de Paris (entre elles, dans leurs rapport avec l’État et dans la gestion des services publics et des établissements publics) doit être revue et si oui dans quel sens ? Réponse : Je suis favorable à la suppression du la Métropole du Grand Paris qui à mon sens doublonne avec les autres collectivités par l’attribution de compétences peu essentielles pour une collectivité spécifique. Afin de répondre à une exigence de simplification et une meilleure coordination avec le moins de rivalités politiques de clocher, je suis favorable à la création d’une assemblée composée des élus actuels et n’ouvrant pas de droit à délibérer (ni à indemnité). Chaque groupe politique de chaque assemblée serait membre de la délégation de la collectivité à représenter. Les communes ne seraient pas représentées mais seulement l’échelon intercommunal à l’exception de Paris (car statut de département et ville). Cette assemblée territoriale serait le lieu de coordination et de recherche d’efficacité dans des domaines transverses comme la circulation (transports en commun et voirie), l’écologie, les grandes infrastructures et le développement économique. L’échelle en serait la Région.Question 3 : Périphérique
Le Boulevard Périphérique (qui fait l’objet depuis le 15 mai 2022 d’un “Plan de transformation progressive et concertée”) relève du domaine public de la Ville de Paris qui en assure la compétence à titre principal. Pourtant, avec un trafic journalier de 1,2 million de véhicules journaliers (Parisiens, Franciliens, provinciaux et étrangers) l’autoroute urbaine la plus empruntée d’Europe dépasse les seuls enjeux parisiens. Etes-vous favorable au maintien du Boulevard périphérique parisien dans la voirie communale ? Réponse : Non. Cette hérésie administrative offre un point de blocage trop important à la Ville de Paris et autorise de ne plus assurer un trait d’union entre Paris et la banlieue, en défaveur des villes de banlieue. La solidarité entre les territoires est ainsi mise à mal. Pour aller plus loin, il conviendrait de passer en compétence État davantage d’axes de circulation dans la perspective des JOP 2024.Question 4 : ZTL
Annoncée en 2019, la mise en œuvre de la Zone à Trafic Limité (ZTL) de Paris Centre, a été reportée à 2021, puis 2022, puis 2024. Cette mesure vise essentiellement à interdire le trafic de transit (200 000 à 250 000 véhicules journaliers) et dépasse donc le seul enjeu parisien. Au-delà, la ZTL, dont la motivation est de participer à la lutte contre le réchauffement climatique, pose la question essentielle de la liberté constitutionnelle d’aller et venir. Etes-vous favorable ou défavorable à la ZTL de Paris Centre ? Si vous êtes favorable, dans quelles conditions ? Si vous êtes défavorable, pourquoi ? Réponse : Non, ne serait-ce que par les reports de trafic engendrés par une telle décision qui ne sont pas du tout pris en compte. Aucune étude d’impact ne permet d’évaluer quelles sont les conséquences d’une telle décision. Si le but recherché est de participer à la lutte contre le réchauffement climatique, il est aujourd’hui prouvé que les reports de circulation participent de la congestion et engendrent davantage de pollution. Plutôt que de décider pour dégouter, il serait souhaitable d’œuvrer à inciter.Question 5 : Crack – HSA & SCMR
Un récent décret publié le 23 février 2022 détaille la mise œuvre des Haltes soins addictions (HSA), aussi connues sous le nom de Salles de consommation à moindre risque (SCMR) ou « Salles de shoot ». Leur installation au sein des villes, et notamment celle de Paris, au plus proche de zones d’habitation, de commerces et de vie inquiète de nombreux habitants, parfois réunis en associations et collectifs. Ils craignent en effet légitimement les conséquences en termes de sécurité de personnes et des biens et plus généralement d’apaisement de leur cadre de vie. La salle Lariboisière est à ce titre un exemple éclairant de cohabitation en échec de ce type de dispositif dans des zones densément peuplées. Quelle est votre position sur les HSA ou SCMR installées au plus près des zones d’habitation ? Réponse : Je me suis battu et continue de me battre pour ne pas mettre en place ce dispositif de HSA, succédant à l’expérimentation de la SCMR. A ce titre, j’ai formulé auprès de la Mairie de Paris une demande de mise en œuvre de mesures adaptées aux fins de faire cesser la consommation de crack dans l’espace public à Paris ouvrant ainsi la voie à une procédure judiciaire. Cette démarche vise à faire prendre ses responsabilités à la Mairie de Paris. Je regrette sincèrement que cette opportunité d’accompagnement à la consommation de drogues non orientée vers le sevrage ait été votée par la majorité d’Emmanuel Macron et donc par les députés de la majorité. Agissant en tant que Conseiller de Paris, élu du 18ème arrondissement, j’ai saisi la Mairie de Paris de la situation devenue intolérable liée à la consommation de crack dans l’espace public parisien, notamment dans le 18ème arrondissement. Depuis l’apparition de la consommation de crack dans l’espace public à Paris, que nous pouvons dater aux années 80, plusieurs politiques publiques se sont succédé sans succès et certaines actions sont détournées de leur sens premier pour offrir l’illusion d’une réponse à une drogue spécifique. Aujourd’hui, la résolution de consommation en scène ouverte peut apparaître insoluble, elle est en tout cas présentée comme telle. Le principal théâtre de consommation, de vente et toutes les conséquences générées par le crack est Paris et, en subventionnant quantité d’association liées à la problématique de crack, la Mairie reconnait sa compétence en la matière. Plusieurs sites géographiques parisiens ont été envisagés avec une volonté de réduire les problématiques du crack à un périmètre précis. Mais les dernières évolutions dans la gestion du crack à Paris sont grandement insatisfaisantes en raison de choix politiques orientés et du refus d’autres solutions apparaissant pourtant plus adaptées. La Ville de Paris comme l’État n’agissent pas dans le champ de leurs compétences respectives, d’où l’impasse actuelle qui met en péril les libertés publiques et individuelles des habitants de la Ville, riverains de ces véritables zones de non-droit, mais aussi celles des toxicomanes eux-mêmes, abandonnés à la toxicomanie par idéologie. Il n’est pas concevable de considérer qu’aider une personne à se droguer reviendrait à traiter ses maux. A ce titre, j’ai demandé de :- Décider de la création d’un centre de prise en charge globale fermé -– sociale, psychologique et médicale – des personnes toxicomanes orientées vers le sevrage (communauté thérapeutique) en considérant la notion d’éloignement géographique, hors des centres-villes pour casser le lien dealer-consommateur et ne pas créer de nuisances connexes et induites, en respectant les contraintes urbaines et en proscrivant une proximité à moins de 500 mètres des établissements et services d’accueil non permanent de jeunes enfants visés à l’article R2324-17 du Code de santé publique ; d’établissements d’enseignement, de formation, d’hébergement collectif ou de loisirs de jeunesse ; d’établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes ; de stades, piscines, terrains de sports publics ou privés.
- Convoquer la réunion de tous les acteurs devant prendre part à la création d’un tel centre (préfet de police de Paris, ARS, APHP, Région Ile-de-France) afin de s’entendre sur le projet et son financement (format réunion « Plan crack » intégrant les acteurs décideurs et non les bénéficiaires intermédiaires associatifs à travers des subventions pour une « prise en charge ») et proposer un suivi régulier, des indicateurs de suivi précis avec comme critère principal le sevrage, assorti d’un budget précis ;
- Lister les lieux de regroupement habituels de toxicomanes afin qu’ils fassent l’objet d’une surveillance accrue par la Préfecture de Police puis d’un démantèlement progressif en lien avec la prise en charge.