La déferlante #SaccageParis : ce sont nos détracteurs qui en parlent le mieux!

Article rédigé et approuvé par les fondateurs du site officiel SaccageParis

Dans une ville normale, c’est-à-dire administrée et gérée quotidiennement par des gens investis, compétents et au service de leurs concitoyens, quand un habitant formule une plainte, elle est remontée, analysée, traitée par les services et éventuellement les élus. Si cette plainte est légitime, c’est-à-dire concrète et réelle, ils se mobilisent pour trouver une solution. Pourquoi ? Parce que le rôle d’un élu de proximité – comme un maire, un conseiller municipal ou un adjoint – n’est pas d’expérimenter tous les jours de nouvelles lubies idéologiques, mais de prendre soin de ses administrés, d’améliorer concrètement la vie du plus grand nombre.

Dans la ville de #SaccageParis, rien de tout cela.

Pour supprimer un problème, prétendre qu’il est exagéré ou mieux : qu’il n’existe pas !

En effet, la majorité municipale, en réponse à la lame de fond propagée par le mot-dièse sur les réseaux sociaux ou dans la presse depuis six mois, si elle a varié dans ses réponses, n’a jamais dérogé à quelques un des ses fondamentaux : la mauvaise foi, le mensonge, l’absence de prise en compte de ses administrés.

Aussi, dans un déni aussi systématique que pathologique, cette équipe a balayé d’un revers de main les photos, vidéos, courriers ou bouteilles à la mer électroniques de parisiens au bout du rouleau, en décrétant unilatéralement que tous ces appels à l’aide ne reflétaient pas la réalité et encore moins l’échec de leur politique. 

Projection mentale : imagine-t-on un instant le Gouvernement taxer les manifestants des ronds-points pendant la crise des gilets jaunes “d’automobilistes réacs des territoires” ? Ou encore nier les manifestations des étudiants au bord de la pauvreté en prétextant que “cette classe d’âge est immature et n’a donc pas voix au chapitre” ? Ou enfin déclarer les habitants d’une ville limitrophe inaptes à se prononcer sur un projet ? Eh bien, c’est exactement ce qui se passe à Paris.

En bons (ou mauvais) propagandistes, comment s’y sont-ils pris pour nier le problème ?

En utilisant une méthode vieille comme le monde : « Kill the messenger », ou tuer le messager c’est-à-dire blâmer le porteur de mauvaises nouvelles. En maestro du mensonge twittesque, la mairie n’a pas hésité et nous allons vous le raconter. Pour étayer le propos, nous faisons le choix ici de reproduire les attaques d’élus mais aussi de certains des fidèles supporters de la mairie opérant sous pseudonymes, puisque les proximités sont réelles et vérifiées sur twitter (des élus eux-mêmes, adjoints et conseillers retweetant très souvent ces comptes)


1ère ligne de défense : le délire complotiste. SaccageParis sur Twitter ne serait qu’une campagne de propagande orchestrée dans l’ombre par un cabinet noir au service du mal (probablement des trumpistes)

Première réplique en fanfare début avril par Anne Hidalgo elle-même sur RTL : SaccageParis sur Twitter n’est qu’une opération de propagande, organisée de manière professionnelle (le fameux « astro-turfing »), par des politiciens et citoyens à accointances trumpistes peu fréquentables. Tout cela dans une ville où l’extrême-droite réalise pourtant parmi ses plus bas scores en France… cherchez l’erreur. Une théorie évidemment calomnieuse dénoncée par de nombreux medias depuis, mais finalement pas si malhabile, puisqu’on entend encore régulièrement de nombreux politiciens y faire référence. Comme disait Beaumarchais : « calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose ». A trumpiste, trumpiste et demi.

En chevalier blanc galopant courageusement vers la soupe, le très inspiré Carlos Moreno, théoricien de la ville du quart d’heure aux intérêts aussi troubles que le bassin de la Villette, ajoute sa pierre à l’édifice déjà branlant de la campagne orchestrée, qu’il renomme approximativement “astrosurfing” pour l’occasion (le terme astroturfing ayant lui-même été jeté à la hâte sur Twitter après une analyse à la taloche, par un consultant dépêché à la rescousse.)

saccageparis-twitter-carlos-moreno-astroturfing

Plus de 6 mois après, la mairie continue à inonder la twittosphère de cette paranoïa. Le délire complotiste ne s’étant pas arrêté là, puisqu’il a conduit un élu pyromane, prêt à tout pour éteindre l’incendie menaçant de s’attaquer à sa propre maison, à accuser publiquement le mouvement citoyen de lui adresser des menaces anonymes.

Bien sûr, factuellement, aucun élément dans l’inadmissible lettre de menace écrite par un illuminé ne permettait de mettre en cause le mouvement. Une stratégie risquée, qui a créé une réponse indignée des twittos mis en cause par l’adjoint à la voirie.

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2ème ligne de défense, la théorie de l’ennemi revanchard et moustachu : Pierre Liscia

Désigné par Anne Hidalgo comme l’ennemi public n°1 de sa deuxième mandature pour une raison que l’on ignore (probablement due à sa présence sur les réseaux sociaux et à sa dangerosité moindre sur le plan électoral), Pierre Liscia serait le marionnettiste qui tire les ficelles des comptes les plus actifs, pilonnant sans aucune discrétion les lignes ennemies sous la bannière SaccageParis.

En fait, jusqu’à cette sortie mémorable d’Anne Hidalgo sur RTL, les fondateurs et soutiens du mouvement n’avaient pour la plupart jamais entendu parler de ce jeune cycliste élu Libres aux côtés de Valérie Pecresse, en campagne dans le XVIII arrondissement en 2020. Propulsé sur le devant de la scène, alors qu’il n’en demandait pas tant, il s’est toujours défendu d’être à l’origine du hashtag et encore moins de l’organisation de la révolte des parisiens sur les réseaux sociaux. A ce jour, aucun des membres fondateurs du mouvement n’a de contact avec lui pour élaborer la stratégie ou les actions.

Comme le relève Pierre Liscia lui-même, aucun appareil politique en France n’est capable d’organiser une campagne numérique de cette envergure.

Néanmoins, allons au bout des choses, il y a bien évidemment dans les comptes actifs du Mouvement SaccageParis sur Twitter des soutiens de Pierre Liscia, qui depuis des années, en diffusant ses vidéos a aussi joué un rôle de lanceur d’alerte sur la situation dans le Nord-Est parisien,

Mais résumer #SaccageParis à des militants pro-Liscia est donc volontairement mensonger : SaccageParis est un vrai collectif citoyen transpartisan qui s’est créé spontanément. On y trouve des soutiens de toute sorte, de Rachida Dati (pas spécialement proche de Liscia d’après ce que l’on sait), à la LREM en passant par le PS (en nombre important), et plus anecdotiquement du PC, du RN et de LFI, des associations historiquement ancrées à gauche et des écolos. La manœuvre politique consistant à corneriser #SaccageParis à droite ou à l’extrême droite pour le discréditer ne tient donc pas l’analyse.

Certains n’ont pas hésité à englober tous leurs opposants dans des tweets fourre-tout et abscons.

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3ème ligne de défense, la diffamation : tous des fachos !

La récupération (qui a duré un jour) du hashtag par un tweet de Marine LePen, qui en voyant le hashtag monter, a cru bon  le tweeter à son tour a permis a la mairie de sortir sa carte maîtresse : SaccageParis, c’est l’extrême droite. Et voila comment  faire passer des twittos amoureux du patrimoine et soucieux de la propreté de leur ville pour d’affreux fachos soutiens du RN.

saccageparis-twitter-fachos

Un peu trop facile ? Evidemment. Pourtant, ce grand écart, la mairie et ses alliés n’ont pas hésité à le faire gaiement et à de multiples reprises, au mépris des réalités. A toutes fins utiles, rappelons les chiffres de l’extrême-droite à Paris, force politique « puissante » s’il en est :

Rappelons aussi que tout en répandant ces fake news à tour de bras, la mairie avait commandé sur les frais du contribuable une étude sur l’origine et l’impact de la campagne sur les réseaux sociaux.

TF1 / LCI avait d’ailleurs  débunké le sujet au journal de 20 heures, affirmant après une étude sérieuse, qu’aucun indice ne laisse penser que c’est cette partie-là de l’échiquier politique qui est à l’origine de cette campagne de contestation.

4ème défense, Le mépris catégoriel : SaccageParis ne serait qu’un mouvement de vieux riches blancs, réacs, « vroomers » et anti-vélo primaires

Commençons par le commencement : si les derniers soutiens à Anne Hidalgo sont bien des vélos, tous les vélos ne sont pas des soutiens d’Anne Hidalgo. Et de nombreux soutiens du mouvement sont d’ailleurs des usagers réguliers du vélo.

La très grande majorité des soutiens de SaccageParis sur Twitter et en dehors défend une conception rationnelle et proportionnée de l’espace public, qui ferait suite à un plan de mobilité réfléchi à l’échelle de la région. Il s’agit, non pas de considérer Paris comme une citadelle imprenable en bloquant de force tous les accès mais de développer des offres alternatives à la voiture et de garder les axes majeurs circulants pour libérer Paris de la congestion. Il s’agit également de développer les zones piétonnes, de sécuriser les déplacements à vélos, d’offrir des transports en commun accessibles et réguliers et de  faire respecter les règles de partage de la chaussée pour tous (et non pas seulement ceux qui ont une plaque d’immatriculation).

saccageparis-twitter-voiture-troll

Lorsqu’il a été impossible à la mairie de continuer de nier la réalité ou d’y voir un complot d’extrême-droite, il lui a bien fallu reconnaître que ce mouvement pouvait être le fait de citoyens “normaux”. Idée insupportable, car n’entrant pas dans le logiciel droite-gauche racorni des années 80, il lui a donc bien fallu trouver un autre angle, ce sera celui des : “ils ne sont pas comme nous”. Ce sont des vieux, des riches, des vroomers, des « de l’ouest », des « arrondissements de droite » , des « crameurs de gasoil en SUV », des « dangers de la route », des « en dehors du périph », etc…

Il semblerait que la mairie ne donne donc pas le droit à ses administrés de s’exprimer s’ils ne ressemblent pas à son électorat cible :étudiants ou trentenaires CSP+ Vegan, valides, si possible agissant sous le mot dièse vélotaffeur. Quant à sa conception du territoire élargi, du bassin de vie, elle s’arrête au périphérique puisqu’au-delà, ne vit qu’une cohorte incivile et inconnue de banlieusards à éduquer au forceps.

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Outre le fait que les twittos ont bien plus d’humour et d’a-propos que tous les conseillers et élus réunis (et cela fait du monde), la stratégie de la mairie consiste également à opposer une vision d’un Paris drôle (les fameuses ruegolotes) et transformé dans la joie et la bonne humeur à celle d’un Paris baignant dans du formol, défendu par des réacs forcément pas contents, grincheux et passéistes.

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saccageparis-twitter-propagande

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5ème ligne de défense, l’inversion accusatoire : puisque ce ne peut pas être nous, c’est donc eux !

La mairie ne pouvant être responsable de ce qui est étalé sur les réseaux sociaux, c’est donc ceux qui prennent les photos qui sont les auteurs du problème !

On ne compte plus les fois où les twittos du Mouvement SaccageParis sont accusés de créer des fausses images pour corroborer leurs messages. La théorie fumeuse étant: les Parisiens déménagent leur appartement la nuit et étalent leurs poubelles sur leurs trottoirs pour pouvoir organiser des séances photos au petit matin. Pour quelle raison étrange ? Pour des élus qui naviguent 24 heures sur 24 dans des vues de Paris bidonnées sous Photoshop, la réplique ne manque pas de sel. 

Ce qui donne une myriade de tweets Saplus absurdes ou folkloriques les uns que les autres s’ils n’étaient pas diffamatoires :

Trêve de plaisanteries. Les Parisiens n’ont pas à ce point rien à faire que leur activité quotidienne serait de relayer sur les réseaux des incivilités qu’ils auraient eux-mêmes commises. 

Enfin, dernière défense, Le blocage !

Après les ultimes goupillons “Paris plus belle ville du monde” et “Paris est si belle”  à grands renforts de hashtag et de photos colorisées sous perfusion Instagram, dont nous a assommés la mairie début avril en guise de contre-feux, quelle stratégie restait-il?

https://twitter.com/Florent_Giry/status/1378983572267282432

https://www.twitter.com/Cyri_Paris/status/1379332448610320388?s=20

Notons que ces photos témoignent généralement plus du bâti historique de la ville que de toute réalisation récente.

Voici l’arme nucléaire. Celle qu’on lance, quand toutes les stratégies ont échoué, pour réduire la contestation à néant. L’atomisation de l’opinion publique. Quand plus rien ne marche : on bloque. Fin du game.

Certains élus, plus actifs sur les réseaux que dans la vraie vie, anticipent même les tweets, façon Minority Report et bloquent des personnes qui ne sont même jamais entrées en communication avec eux. Une bien belle conception de la démocratie…

Ainsi nous n’étions même pas nés virtuellement que Ian Brossat nous avait déjà bloqués. Pareil pour Audrey, Emmanuel, Ariel, Anne, et autres multi-bloqueurs. Une bien belle conception du débat citoyen et du service public.

Le mouvement SaccageParis a toujours été et restera un mouvement de contestation de la gestion de la ville par l’équipe actuelle. Loin des caricatures et de la politique, retrouvons-nous sur Twitter!


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